Nouvelle publication: débat actuel au Parlement.
L’éternel retour de la question des naturalisations : brader ou durcir ?
Rester exigeant et ferme, sans gêne aucune et sans se laisser intimider, mais ouvert comme personne avec ceux qui adoptent et respectent inconditionnellement NOS valeurs les plus fondamentales. En matière de naturalisation, comme dans bien d’autres domaines…
Le film Die Schweizermacher, Les faiseurs de Suisses, même s’il pointait quelque excès de zèle à l’époque où il a été diffusé, a été à la base d’une vraie tradition: se moquer du Suisse trop suisse et en donner à rire pour longtemps.
Mais l’immigration a totalement changé de nature. Très schématiquement, dans les années 1960-1980, les immigrés étaient prêts à faire des efforts très considérables d’adaptation, voire d’assimilation. Le but visé était de se fondre dans la population et de «ne pas créer de problèmes».
Depuis lors, on a passé de l’assimilation à l’intégration: L’immigré ne doit plus renoncer à sa culture pour en adopter une autre; il devient biculturel, il s’adapte tout en gardant ce qu’il souhaite de sa culture d’origine.
Mais si le processus d’intégration plurielle continue à faire majoritairement son chemin, des tendances diamétralement opposées se font jour et sont totalement inacceptables pour une grande partie de la population, et même pour les communautés immigrées traditionnelles. Il s’agit de la partie de l’immigration, musulmane notamment et certes minoritaire, qui refuse explicitement même l’intégration, et qui a des revendications sans cesse nouvelles.
Certains leaders musulmans vont, en effet, jusqu’à demander à leurs jeunes de ne pas s’intégrer, tout en prétendant le contraire.
L’irruption du fanatisme islamiste
D’autre part, l’intolérance fanatique envers les critiques de l’islam dont font preuve certains islamistes a aussi marqué les esprits. On pense notamment aux assassinats d’hommes politiques, d’intellectuels, de journalistes, d’artistes, qui ont émis des critiques, tout à fait justifiées suivant notre conception de la liberté d’expression. Ces actes et d’autres, des plus odieux, ont marqué les esprits bien au-delà de leur lieu d’exécution, et pour longtemps.
Alors quelle pratique de la naturalisation adopter dans notre pays face à ce nouveau contexte international? Réponse: rester exigeant sur les délais, les critères de la naturalisation et l’examen approfondi des demandes. Pourquoi pas une naturalisation à l’essai en cas de doute et dans certains cas?
La naïveté et l’angélisme ne sont plus de mise, malgré toutes les tentatives de culpabilisation et tous les dénigrements et moqueries qui vont revenir sur le devant de la scène à l’occasion du retour de cette question des naturalisations au courant de la session de printemps 2013 aux Chambres fédérales.
A la fois fermeté déterminée et ouverture audacieuse
En contrepartie des exigences susmentionnées, j’avance depuis plus de 20 ans des propositions apparemment encore audacieuses. Je pense à l’octroi de certains droits politiques aux immigrés assez rapidement après leur arrivée. Notre système politique de la démocratie directe, avec des votations populaires qui permettent de discuter de tous les problèmes quotidiens importants et qui concernent aussi bien les Suisses et les immigrés, est si participatif qu’il permet de renverser la thèse classique et largement admise qui veut qu’il faut être largement intégré socialement et culturellement pour participer à la vie politique. En Suisse la discussion politique permanente autour des thèmes quotidiens qui font l’objet de votations populaires et de référendums ont une grande fonction intégratrice, sociale, culturelle et politique. Le système politique suisse s’étend à tous les domaines de la vie en société ; il est tellement dense, large et participatif (et de plus en plus envié au niveau international !) qu’il devient lui-même intégrateur, socialement, culturellement, globalement, et cela dès qu’on commence à y participe.
La naturalisation deviendrait ainsi le simple couronnement d’un processus d’ intégration, réelle et globale, et d’une identification authentique et profonde à la Suisse.
Rester exigeant et ferme, sans gêne aucune et sans se laisser intimider, mais ouvert comme personne avec ceux qui adoptent et respectent inconditionnellement NOS valeurs les plus fondamentales. En matière de naturalisation, comme dans bien d’autres domaines…
Vous parlez d’intégration et d’assimilation, j’avais entendu il y a quelques années de la bouche d’Alfred Donath, aujourd’hui décédé, alors président de la Fédération des communautés israélites de Suisse, dire : nous nous intégrons, mais nous ne nous assimilons pas.
C’était au moment ou un mouvement juif libéral demandait d’intégrer la fédération de la communauté israélite suisse. Pour lui, l’assimilation au pays ou à l’idée libérale entraîne à terme l’abandon de la religion et de l’identité juive. C’est donc un risque qu’il faut combatte à tout prix.
Je pense que ses propos illustrent de façon magistrale, qu’une culture différente ne peut pas s’assimiler, pour autant qu’elle ne veuille absolument pas s’assimiler à la culture ambiante.
Pour l’islam c’est encore pire les dirigeants de l’idéologie islamique ne veulent même pas que leurs ouailles s’intègrent. Quand après six générations les enfants sont systématiquement prénommés Mohamed ou Fatima, cela démontre bien que l’islam n’est pas compatible avec la démocratie.
Comme mon frère Marco, je vais poster un commentaire plus terre à terre. Humilié a-t-il écrit… on a oublié les mots de TCHINK, PIAFF, spaghetti, et tout le vocabulaire qui véhiculait un racisme profond ancré dans l’âme suisse. Il n’était pas écrit dans les colonnes journalistiques, mais crié par nos camarades de classe qui souvent nous lorgnaient avec dégoût. Ces derniers avaient notre âge… 8, 9, 10, … 46 ans. Ce racisme nous a accompagné toute notre enfance, et nous poursuivra encore longtemps ! Les lois justes ne changent pas, elles sont justes par nature, intrinsèquement. Un grand travail d’éducation est à faire dans ce pays, une psychologie collective… Et pour finir, que ferons-nous avec les VRAI suisses qui ne remplissent plus les propres critères d’intégration cités ci-dessus ? Ciao ciao Amigos !
Chères, Chers,
Etant donné que nos chers politiciens se sont tirés une balle dans le pieds et mis à quatre pattes devant les accords bilatéraux, Shengen, et au nom d’organisation qui se donne le droit d’injonction sur notre pays . je viens à dire que le maitre mot de l’intégration est l’éducation.
1. Enseigner l’histoire Suisse à l’école primaire en lieu et place de la révolution française, etc.
2. Enseigner l’Hymne Nationale et divers autres chants nationaux pendant le cours de chorale
3. Choisir des destinations suisse en guise de voyage d’étude à la place d’aller en Espagne ou Italie.
4. Mettre l’accent sur une école laïque et ne pas admettre des enseignants avec le voile. (vue à l’Ecole de Balexert)
Ensuite, pour les immigrés ayant dépassé l’âge d’aller à l’école obligatoire, leur refuser la demande de naturalisation s’ils ne remplissent pas un certain cahier de charge tel que l’endettement, casier judiciaire, connaitre une langue nationale, leur mettre un passeport à l’essai pendant 10 ans. Et à l’issue de ce délai leur imposer d’abandonner leur passeport d’origine.
Il y a aussi la question des obligations militaires, il conviendrai selon notre Constitution de ne pas rentrer en matière sur l’obligation de servir lancer par les anarchistes du GsSA . En effet, le service militaire est un outil INDISPENSABLE à l’intégration et au mélange des différentes régions.
C’est une dérive de durcir l’obtention si elle ne va pas vers un but de famille et d’intégration, car la Suisse ne peut pas juste se limiter à accepter des banquiers ou des acteurs de cinéma.
Par contre rien n’empêche d’introduire un passeport provisoire sur une durée probatoire plus longue.
Cher Monsieur, je continue à penser que le passeport suisse se mérite et ne me gêne pas de le dire malgré les tentatives de constamment culpabiliser les Suisses à ce propos.D’autre part, je travaille depuis plus de 40 ans sur le thème de l’immigration et AVEC les immigrés.Nombreux sont ceux qui m’ont dit que la Suisse leur avait donné la possibilité d’acquérir une situation que leur pays d’origine avait été incapable de leur offrir, et qu’en plus leurs enfants avaient ensuite souvent pu profiter de l’ascenseur social, ce qui n’était pas non plus le cas dans le pays d’origine. Cela même si les conditions des immigrés n’ont pas toujours été faciles; je l’ai aussi souvent dit.Et qu’ils étaient désolés de voir que très peu d’immigrés étaient reconnaissants envers la Suisse pour cela; pire nombreux sont ceux qui ensuiten’ont eu de cesse de critiquer la Suisse.
Pour mes travaux personnels vous pouvez jeter un coup d’oeil aux nombreux livres que j’ai publiés à ce sujet.
Ah M. Windisch, on sent bien que votre raisonnement n’est que le fruit d’une réflexion intellectuelle bien loin de l’émoi vécu au quotidien par les personnes de nationalité étrangère, a fortiori celles ayant déposé une demande de naturalisation ! Voyez-vous, je suis né en Suisse il y a 44 ans de parents italiens. Je me suis finalement décidé à déposer une demande de naturalisation, bien plus tard que ma sœur-jumelle. Pour avoir vécu de l’intérieur la procédure de naturalisation dans le canton de Fribourg, j’en ressors avec un sentiment d’humiliation. Je serai Suisse dans quelques semaines après trois ans, trois ans à attendre que l’administration reconnaisse ce qui m’est tout naturel, soit une vie entière vécue en Suisse sans même me poser la question d’une assimilation ou d’une intégration : j’ai simplement vécu là au quotidien parmi mes semblables. Notez que je ne vous ai point indiqué ma religion car vous faites de fort curieux amalgames dans votre article. Bien à vous.
600 000 naturalisés depuis 1990, 1 000 000 depuis 1957 et 1 370 000 depuis 1900 !
http://www.bfs.admin.ch/bfs/portal/fr/index/themen/01/07/blank/key/03.html