VIH/sida : la perversion de la prévention

Emanuel Schardt
Secrétaire romand de l'Union démocratique fédérale

“Au-delà du problème du VIH/sida, il faudrait avoir le courage de réexaminer certains chiffres concernant la santé des homosexuels, sans œillères idéologiques ni politiquement correctes.”

A en juger par sa dernière campagne, l’Aide suisse contre le sida (ASS) vise moins un objectif de prévention du VIH que de promotion des relations homosexuelles. Le slogan, « Fuck Positive », enjoint vulgairement de « copuler positivement », et les photographies, jouant avec les limites de la pornographie, précisent que le public cible, masculin, est en particulier invité à pratiquer la sodomie.

L’orgie – financée en grande partie par la générosité des contribuables – a été lancée le 19 janvier à Zurich par une soirée annoncée comme « the most fuckable gay party in town », c’est-à-dire, fidèlement traduit, « la fête gay la plus baisable de la ville ». L’on voit mal en quoi tout cela peut servir à la prévention du VIH et l’on peut même se demander raisonnablement si une telle action ne produit pas des effets contraires à ceux prétendument recherchés, sachant que les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes font partie des individus les plus exposés au virus et que la sodomie est le type de rapport qui présente le plus de risques de contamination.

Effets pervers

Les possibles effets pervers de la campagne de l’ASS sont renforcés par le message qu’elle véhicule sur le VIH. D’après ses promoteurs, elle vise à « donner une nouvelle image positive mais réaliste du VIH ». De fait, le réalisme passe à la trappe, et seul le positif est retenu, comme l’annonçait déjà le slogan. En effet, la page d’accueil du site de la campagne suggère qu’être séropositif, ce n’est pas bien grave, un homme infecté par le VIH pouvant vivre comme les autres, sortir et avoir des relations sexuelles librement, à condition de respecter certaines règles. Ailleurs, on apprend même que « la bonne nouvelle, c’est que la plupart des maladies sexuellement transmissibles peuvent être traitées, si elles sont soignées suffisamment tôt ». Et la mauvaise nouvelle ? Elle est passée sous silence : rien n’est dit des effets dévastateurs du VIH sur le système immunitaire, des infections et des tumeurs qui peuvent en résulter, du fait qu’il demeure inguérissable et potentiellement mortel. Rien n’est dit non plus du fait que, s’il existe effectivement des traitements, ceux-ci sont très lourds à porter pour le patient. En somme, la banalisation du virus est telle que, là encore, la prévention pourrait bien tourner à la promotion et favoriser ainsi la propagation du VIH.

Banalisation

Pourquoi donc cette prétendue campagne de prévention ne donne-t-elle pas les informations les plus élémentaires sur les risques réels liés à différents comportements sexuels ? Pourquoi ne dit-elle pas, par exemple, qu’un homme multiplie ses chances de contamination en ayant des relations homosexuelles et en changeant fréquemment de partenaire ? Peut-être parce que ces réalités n’ont pas l’heur de plaire aux lobbies gays qui ont la main sur l’ASS et qui préfèrent le « positif ».

Au-delà du problème du VIH/sida, il faudrait avoir le courage de réexaminer certains chiffres concernant la santé des homosexuels, sans œillères idéologiques ni politiquement correctes. Une étude menée en 2006 par « Dialogai » dans le milieu gay genevois a montré que 70 % des hommes interrogés ne parvenaient pas vraiment à accepter leur orientation sexuelle, que 63 % souffraient de solitude (contre 37 % de la population totale), que 41 % avaient souffert d’états dépressifs de plusieurs semaines au cours des 12 mois précédents, que 22 % avaient songé à un suicide au cours de cette période et que 19 % avaient déjà commis une tentative de suicide (contre 3 % en moyenne chez tous les hommes suisses).

Ces données, publiées dans le magazine Spectra no 55 de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), ne peuvent pas s’expliquer simplement par l’argument massue de l’homophobie, tant l’homosexualité est aujourd’hui promue et valorisée par des campagnes telles que celles de l’ASS, par l’éducation sexuelle à l’école, par la plupart des médias, etc. Il semble plutôt que la vie homosexuelle en elle-même ne soit ni aussi « gaie » ni aussi « positive » que l’on veut bien nous le faire croire.

Emanuel Schardt

2 commentaires

  1. Posté par Pierre-Henri Reymond le

    Une fois de plus j’aimerai que celui qui a déprécié cet article motive sa décision.

  2. Posté par Pierre-Henri Reymond le

    Je signale que le Proffesseur Jérome Lejeune qui, il y a presque vingt ans, avait signalé que le virus se transmettait plutôt par l’anus que par le vagin, a été voué aux gémonie et couvert de ridicule. A la même époque j’ai constaté que les “victimes” étaient porteuses, si j’ose dire, de signes victimaires! Signes que je résume par “un air de chien battu”. Au fil du temps, ma bonne bouille et un je ne sais quoi invitant aux confidences, j’ai constaté que tous les porteurs rencontrés étaient “tarés” de failles dans leur stature humaine. Je puis dire de défaillance dans la stature humaine. Je ne peux affirmer que ces défaillances sont liées à l’homosexualité. L’article de Monsieur Schardt met en évidence un fait remarquable! 70 % ne parviennent pas a accepter leur orientation sexuelle! Pourquoi? Est-ce à cause des pesanteurs morales ou légales? Certes non! Alors? Y a-t-il une honte de la différence? Ce serait un comble! Car l’école endoctrine depuis longtemps. Ou alors la mauvaise conscience causée par un déphasement de ce qui seait “écrit” en l’homme`”? Allez savoir! Oui, allez savoir! Un prêtre homosexuel a écrit un livre. Je ne pûis en donner les références. Il disait qu’il est courant que les brésiliennes se laissent pénétrer par l’anus pour demeurer vierges en vue de leur futur mariage. Une amie me confie que “ça fait mal au début, mais qu’après c’est agréable”. Je vous prie de croire que cette amie n’est ni marginale ni extraterestre. Ce que je veux dire est que nous ne savons pas. Comme vous, ces pratiques me révulsent. Mais nous ne savont pas! Et la campagne en question est un témoignage d’arrogance! De mépris! Mais j’ose mettre au défi les zélateurs qui la mènent d’appeler les choses par leur nom! Essayez-donc! Vous en verrez se débiner comme des biches effarouchées, comme des vierges éplorées! Bon, cette campagne est financée par nos deniers? Avec la bénédiction de qui? De “on”, d’un “nous” démocratiquement élu, mais sans nom? A propos de deniers, savez-vous que le nom de Judas, le traitre, en hébreu vaut trente?
    J’ai dit, avant d’avoir lu l’article, que les victimes du virus (que j’ai rencontrées) avaient un air de chien battu. Et les statistiques confirment que 41% avaient souffert d’un état dépressif, sans compter la solitude! J’avais donc raison! Ce qui accroit mon ignorance: je ne sais pas! Cette histoire est un symtôme! Mais de quoi? Je ne sais pas, mais je cherche! Et je trouverais. Il se peut que ces lignes ne rencontrent pas la faveur de la rédaction. Quelle sache pourtant que sans elle je ne les auraient pas écrites! Blâmerai-je une mère de ne pas publier les balbutiements d’un nourrisson? Elle ne l’était pourtant pas, mère, celle qui m’a appris le premier mot de l’enfant Russe: Agou! Mais! Cette digression m’entraine dans un autre domaine. Celui de la GPA, ou, si je me souviens bien, la gestation par autrui! Savez-vous pourquoi nous disons: “la langue maternelle?” Demandez donc aux féministes! Si ça vous intéresse! Nulle d’entre elles ne sera capable de vous répondre. Elles ne sont pas mères! Même si elles “ont” des enfants! Et ce sera tout, pour ce jour.

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