Valais: Grands démocrates… sur le papier ?

Caïn Marchenoir
Nom de plume, chroniqueur

Elections obligent, les Valaisans ont eu ce jour « la chance » de recevoir le nouveau numéro du Confédéré, LE journal radical-libéral du canton.

A titre d’anecdote, signalons que le journal en question est daté du vendredi 8 février alors qu'il est paru le 7, mais bon passons.

Y sont ainsi présentés les candidats PLR du canton.

On y trouve également en page 25 un bilan de législature dressé par André Vernay le chef du groupe PLR au grand conseil. Outre les propos lénifiants sur les merveilles réalisées par le groupe PLR, monsieur Vernay se penche sur le bilan du conseiller d’état radical sortant : Claude Roch. Il remercie chaleureusement et félicite monsieur Roch parce que « toutes les lois refusées lors du psychodrame E2000 ont été introduites et reprises avec le succès que l’on sait ».

Ainsi donc, ce qui fait le succès des politiques d’un conseiller d’état libéral radical en Valais selon le chef de groupe PLR, c’est sa capacité à contourner les décisions populaires et à faire entrer en vigueur des lois clairement rejetées en votation !

Quelle conclusion en tirera le lecteur ?

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Pour ceux qui ont manqué le début: E2000

A l'aube du deuxième millénaire, en 1997, le Conseiller d'Etat radical Serge Sierro a tenté d'imposer une refonte totale du système d'éducation valaisan baptisé E2000.

Les oppositions furent aussi nombreuses que fortes, qui poussèrent enseignants et élèves dans la rue. Il s'agit là de l'une des premières confrontations directes du système politique valaisan par sa base.

Le projet E2000 fut finalement rejeté en votation populaire à 72% des voix.

L'épisode E2000 s'accompagna de l'émergence d'un fort mouvement de contestation à droite mais fut sans la moindre conséquence pour Serge Sierro ou le parti radical.

7 commentaires

  1. Posté par P.M. Vergères le

    @François Brayat! Je suis tout à fait d’accord avec vous. Bravo à M. Roch (qu’on aurait aimé toutefois un chouia plus dynamique) pour avoir introduit ces réformes au corps défendant de son petit peuple chéri de cochons de payants. Que ces lois ait été revues par le Grand Conseil ne me chaud peu. En fait, on s’est carrément foutu de notre gueule: Paye des impôts, souris et quand tu votes, si cela ne va pas, on fera passer tout ça par derrière. Pas très glorieux. Le plus drôle, c’est que vous reprochez à l’écrivain de cet article de le faire parce qu’en Valais, on était en campagne électorale! Mais, à ce que je vois, c’est bien le champion de la démocratie, M. Vernay, qui y vient. Personne d’autre! Quant à la productivité de notre Conseiller d’Etat démissionnaire, je ne serai pas aussi courageux que vous en disant qu’il a été plus productif que quiconque! Cette méthode me rappelle bizarrement le petit Nicolas et la constitution européenne. Chez les “grands démocrates” on a, semble-t-il, les mêmes réflexes.
    En sus, le fait de prendre un nom de plume ne me gêne pas. Par contre, je suis sûr qu’il y en a plein qui aimerait connaître l’auteur pour lui asséner une sentence toute socialiste: le licenciement (par voie directe ou indirecte s’entend). Mais bien, comme vous, je lui reproche de nombreux dérapages. Il devrait pourtant le savoir! Chaque sortie de la bonne ligne droite de la pensée unique est, par nature, un vilain dérapage.
    Continue Caïn!

  2. Posté par Pierre-Henri Reymond le

    E2000 concernait donc la refonte du système éducatif. Donc de l’école. Or, ce jour même, je revois un film de Henri Brandt. “Quand nous étions petits enfants”! Le jeune trentenaire dont je suis père est présente. Le cadre du film est une petite école de la Brévine, vers 1955. Je dis à Abigaïl, “tu vois, ces garçons, c’est moi”! Une seule classe! Un seul maître. Tous les âges cohabitent. C’est l’école de grand-papa? Du temps des “maîtres d’école”! Ringarde? Ah, puisssiez-vous le voir, ce beau film! J’ai été secoué de sanglots! Mon enfance je voyais! Nulle loi ne m’a interdit d’aller nourrir les vaches avant d’aller à l’école! C’était hier! Oui, si vous ne redevenez enfants, vous ne pouvez voir le royaume des cieux. Et encore moins y entrer! Je reviens sur “l’école de grand-papa” en y associant “tu honoreras père et mère”. Je ne limite pas ce “père et mère” à papa et maman, mais à l’ensemble de la société ou j’ai débarqué! Et j’ajoute que le mot traduit par honorer a pour racine, en hébreu, “gloire”. Ce qui est alors un programme. Mais aussi “poids”. Donnes donc du poids à tes racines, car elles te constituent, ne les méprise pas! Donc parler de l’école de grand papa est faire preuve de mépris. Peut-même est-ce injurier! Qu’il en sorte de la violence n’est pas pour m’étonner. Cette violence, sans nom et sans origine, ne sera pas jugulée par des lois. Ni par les préceptes dont on a accablé mes enfants! J’aimerai que ces lignes soient offfertes aux yeux de Jean Romain. J’ai dit “injurier” et je maintiens. J’ajoute qu’on injurie aussi les enfants qui ont bénéficié de l’école de grand papa. Le film de Henri Brandt met en évidence que l’enseignement est une relation d’amour. L’amour ne se codifie ni ne se réforme!

  3. Posté par Géo le

    Nul doute que tout ceci est très intéressant, mais vous devriez absolument écrire pour que le lecteur romand puisse comprendre les tenants et aboutissants de vos arguments. Vous seriez étonnés tous des avantages que vous-mêmes initiés en retireriez…

  4. Posté par Jean-Baptiste Aegerter le

    Le nom de plume me paraît indispensable pour échapper aux représailles de cette clique qui croit pouvoir se passer de la démocratie populaire (le Grand Conseil… ne me faites pas rire, les places sont au quota d’affiches que l’on peut se payer !). Une chose étrange, chaque fois que ce site a eu le malheur de ne pas caresser un certain parti dans le sens du poil, il s’est trouvé quelqu’un pour réclamer le nom du lèse-majesté (http://www.lesobservateurs.ch/2012/09/06/pascal-couchepin-hue-a-lassemblee-du-plr/ et http://www.lesobservateurs.ch/2013/01/11/letrange-campagne-du-candidat-varone/ ). Et pour quoi faire sinon lui faire payer ce trop de liberté qu’il prend en osant l’expression libre ?

    Quant à M. Brayat, qui passe le plus clair de son temps à défendre le PLR sur la toile -Tantale avait une vie plus douce – son commentaire est à juger à l’aune de celui qu’il faisait en septembre passé (http://www.lesobservateurs.ch/2012/09/06/varone-le-sac-salourdit/): Il y a 6 mois le présent site se mettait “à rejoindre le lot de médias de bas étage”, aujourd’hui il “dérape”. Ce monsieur ne semble disposer que de l’expression de son désamour dès qu’il s’agit d’argumenter…

  5. Posté par Cain_Marchenoir le

    Vous auriez préféré un article signé “la rédaction”? Mais je serai surtout curieux de connaitre l’opinion de Mr Brayat sur le fait de faire passer des lois qui ont été refusées en votation populaire et, qui plus est, de s’en vanter… Si ce genre de procédé ne vous dérange pas, vous avez une conception toute particulière de la démocratie que je serai curieux de connaitre…

  6. Posté par François Brayat le

    Autant j’ai apprécié les premiers articles de ce journal, autant je trouve qu’il dérape gentiment. Avoir besoin d’un nom de plume pour déverser du fiel sur un homme dont le travail a certainement été plus productif que le sieur Marchenoir ne me surprend guère. C’est un fait que les lois relevant du département de Mr Roch ont été révisées avec succès puisque le Grand Conseil les a largement acceptées.
    Maintenant, je ne suis guère surpris de certaines attaques; le Valais n’est-il pas en période électorale.

  7. Posté par Gérard Lambiel le

    Quel [censuré] personnage cet André Vernay. C’est tout de même hallucinant de penser qu’il soit encore député. Ca se vante de se [censuré] de la poire du peuple avec son gros sourire [censuré].
    [censuré] garçon.

Et vous, qu'en pensez vous ?

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