Puisque Manuel Valls est socialiste, mais moins exalté, intransigeant et destructeur, dit-on, peut-être pourrait-il faire mieux comprendre la Suisse à son équipe. Certains lui prédisent même un avenir non pas radieux mais important. Toutefois, n’en parlez à personne, cela pourrait faire contre-effet. Montebourg s’inquiète déjà de ce qui pourrait se passer en cas de remaniement gouvernemental. Un Suisse à la tête de la France comme solution de dernier recours ! Vous n’y pensez pas.
Manuel Valls a un côté suisse par sa mère et il aime les deux, sa mère et mère Helvetia. Il y a même des preuves que l’actuel Ministre de l’Intérieur français connaît et aime la Suisse. Il l’a écrit:
« La perception qu’ont de la Suisse la plupart de mes concitoyens (Français) repose bien trop souvent sur les idées reçues les plus banales, les clichés les plus communs, qu’il s’agisse du chocolat, de l’horlogerie, de la neutralité, du secret bancaire, ou encore de Guillaume Tell- symbole de l’indépendance- issu du mythe de l’helvétisme, né des théories de Rousseau sur la vertu et l’esprit démocratique des montagnards. Il est assez surprenant de constater le déficit de connaissances des Français au sujet de ce petit pays, pourtant voisin, situé au cœur du continent, si riche en histoires, en idées, et en hommes …
Les critiques fusent la plupart du temps. En effet, l’affirmation du concept de « neutralité » ne plaide pas en faveur d’une vision courageuse du peuple helvétique. Quant à son statut d’importante place financière internationale, particulièrement active sur le marché de l’or, les affaires liées, par exemple au blanchiment d’argent n’ont eu pour effet que d’amplifier les malentendus.
Au-delà de ces quelques images d’Epinal, la Suisse- malgré les zones d’ombre de la Seconde Guerre mondiale- peut-être fière de sa culture de terre d’accueil, de terre d’asile pour les intellectuels et les artistes, parfois les plus « subversifs » du continent. Fer de lance de l’idée et de la pratique démocratique, la Suisse est devenue très tôt un espace de liberté à part entière, acceptant sur son sol nombre de personnalités littéraires, philosophiques, politiques, religieuses et artistiques…
Au-delà de cette dimension culturelle trop souvent méconnue, pour moi, ce pays, c’est la suisse italienne de ma mère…
La « montagne magique » est gravée dans ma mémoire, et incarne à mes yeux cette terre privilégiée au goût de paradis, sauvage et mystérieuse, déroutante et grandiose, comme le col du Saint-Gothard, si bien décrit par Chateaubriand »
(Manuel Valls, in La Suisse est fondue, Collectif, Ed. des Syrtes, 2004, pp 164-166.).
Puisque Manuel Valls est socialiste, mais moins exalté, intransigeant et destructeur, dit-on, peut-être pourrait-il faire mieux comprendre la Suisse à son équipe. Certains lui prédisent même un avenir non pas radieux mais important. Toutefois, n’en parlez à personne, cela pourrait faire contre-effet. Montebourg s’inquiète déjà de ce qui pourrait se passer en cas de remaniement gouvernemental. Un Suisse à la tête de la France comme solution de dernier recours ! Vous n’y pensez pas.
Sans aller jusque-là, demandons lui simplement de répéter ce qu’il y dit de notre, de son, pays, qu’il en parle autour de lui, et entretenons la flamme en commun.
On a pu pendant longtemps, comme lui, aimer à la fois la France et la Suisse. Cet amour commun n’est peut-être pas perdu à tout jamais, puisque même à gauche il y a des exceptions. A bon entendeur, salut !
“la Suisse- malgré les zones d’ombre de la Seconde Guerre mondiale”… Heureusement que certains Français peuvent nous donner des leçons et nous faire la morale! Les inventeurs de la gégéne, les héros du Veldive, les essais atomiques ratés (secret défence) dans le pacifique et en Algérie qui tuent toujours, sans oublier les grandes heures du colonialisme flamboyant, tant de signes héroiques de grandeur que nous les petits Suisses, on les envie sans l’ombre d’un doute!