« Casse-toi riche con », la une de Libération fleure bon la frustration bobolchévique de ne pouvoir embastiller les koulaks de la haute finance derrière un bon vieux rideau de fer.
Il fut un temps où Fidel Castro, ne pouvant vraisemblablement murer le bord de mer, faisait sourire le monde libre en déclarant avec fracas que le paradis cubain ne retenait pas les déserteurs.
C'est sans doute dans le même état d'esprit que la rédaction de Libération voue le bourgeois-traître aux gémonies et l'envoie se faire voir chez les Belges.
Une rage mâtinée de déception se perçoit nettement derrière le quolibet. Ces riches qui refusent de se faire plumer vont tout faire rater. Le constat semble relever d'une consternante naïveté. Ainsi donc, la gauche pensante croyait sincèrement que la volaille bourgeoise allait accepter de se laisser immoler sur l'autel de l'Etat socialiste sans tenter de fuir le couteau du boucher. Mais que faire alors, la population n'est certes pas encore prête à l'idée du goulag.
Devant cette totale incompréhension des réalités objectives, la gauche, iconoclaste, assistée jusqu'aux yeux, retrouve soudainement la foi et parle de morale collective, d'effort rémunérateur, de bataille contre le chômage.
François Hollande, chef de ligne d'une faction qui se définit essentiellement par l'annihilation de toute idée de nation, est même allé jusqu'à invoquer, hier, au JT de TF1, les vertus du « patriotisme ». Comme il paraît simple d'en appeler aux mânes éternelles des valeurs conservatrices pour financer la Révolution. Les valeurs de la République ne sont finalement que celles de la nécessité de l'instant.
100 jours pour rien lançait, goguenard, Jean-Luc Mélenchon à propos du président de la République. Presque un siècle pour rien serait-on tenté de répliquer, presque un siècle d'échec du socialo-communisme pour s'en retrouver au même stade de la foi aveugle et sourde, du rejet culpabilisant systématique de celui qui ne veut pas servir au destin supérieur de la révolution perpétuelle.
Devant l'échec, annoncé, de cette bande romantique, reste à pouvoir mesurer le degré de frustration que générera l'incapacité d'application d'idées qui nient aussi bien la réalité que la nature de l'homme. Cette frustration s'est toujours traduite par la violence, comme un enfant qui jette à terre un jouet qui ne fonctionne plus. Si les faits sont contre nous, les faits ont tort, disait Lénine. Reste à savoir avec quelle force et quelle volonté la gauche française voudra faire plier les faits à son idée.
Adrien de Riedmatten
Amusants ces guignols marxistes qui crachent sur Arnault alors qu’ils sont stipendiés par Rothschild. Je les traiterais bien de schizophrènes, mais cela signifierait recourir à leurs bonnes vieilles méthodes de staliniens, et il y a des limites à l’abjection.