NDR. Même si l’ énumération des valeurs qui suit est rapide et parfois manichéenne, et qu’elle part de la situation française, elle peut être intéressante pour la réflexion de longue durée sur LES VALEURS que nous voulons aussi mener sur notre site Lesobervateurs.ch
Le philosophe français Philippe Nemo qui en a assez de voir la droite se faire dicter ses «valeurs» par le camp adverse tente de définir une liste sommaire des valeurs de droite et de gauche:
Valeurs de droite:
- respect de la liberté de penser, de la liberté de la science et de la presse, des libertés religieuses; conviction que le progrès social ne peut être obtenu que par le progrès économique et celui-ci par les libertés économiques;
-«conservatisme» au sens anglo-saxon du terme, c’est-à-dire volonté ferme de conserver, non certes la société telle qu’elle est, mais les règles de la démocratie libérale qui lui permettent de progresser dans l’ordre et la justice;
-honnêteté dans les affaires, respect du droit et de ses formes; goût de l’effort, du travail et du mérite, reconnaissance des talents et de la réussite;
-horreur de l’assistanat qui fait injure à la nature humaine;
-respect des différences en matière de mœurs, mais choix réfléchi en faveur du couple et de la famille classiques;
-reconnaissance du droit inaliénable des parents d’élever leurs enfants selon leurs propres convictions, sans devoir les abandonner à une Ecole d’Etat idéologisée (et, désormais, ignorante et obscurantiste);
-amour de la France, de son histoire, de sa culture et de son peuple, et non de la prétendue «République», cette affreuse idole autour de laquelle on a organisé un culte néopaïen et que certains groupes sectaires ont entrepris de substituer définitivement à notre pays de chair» …
Valeurs de gauche:
Philippe Nemo remonte à 1981 en France avec l’arrivée de la gauche mitterrandienne au pouvoir:
- le mépris du droit qualifié de «bourgeois» et sur lequel on s’ «assoit»
-naïveté intellectuelle consistant à croire à la possibilité du contrôle de l’économie par l’Etat alors que la société est complexe et ne peut se gérer que par le pluralisme
-amour prodigieux du vol fiscal, comme si rien de ce que possèdent les Français après des vies et des générations de travail ne leur appartenait en propre
- méfiance maladive à l’égard de la liberté humaine, qui disparaît évidemment quand il y a plus de 50% de dépenses publiques
-haine de ce qui réussit et brille
-corruption par confusion intéressée des sphères publique et privée
-pratique du mensonge et du double langage à la Orwell quand la réalité se dérobe à l’utopie
-ruine organisée de l’école au nom de l’égalitarisme
-destruction perverse des mœurs
-politique étrangère de faiblesse ( tiens! même en France!, NDR)
-détestation de l’identité française et occidentale (valable pour d'autres pays? NDR)
Philippe Nemo ajoute que ces «valeurs» de la gauche sont celles au nom desquelles la droite exige de voter socialiste contre le FN chaque fois que l’occasion se présente.
Source: «Valeurs actuelles», 9-22 août 2012.
aux valeurs de droite j’ajoute:
la discipline
le courage
à celles de gauche la xénophilie, voici la définition donnée par W. Goldnadel:
Je crois plus profondément et plus psychologiquement que ce qui a agacé les gens en profondeur c’était la préférence pour l’autre, cette dilection pour l’altérité soit la xénophilie, je pense que les gens ne sont pas xénophobes, mais ils n’acceptent pas non plus la xénophilie ou toléré parce qu’il est l’autre. Il y a aussi peu de raison de détester l’autre parce qu’il est l’autre, que de préférer l’autre parce qu’il est l’autre. William Goldnadel.
@ Inma Abbet
je suis entièrement d’accord avec vous, pourriez-vous me donnez les références des “bonnes lectures” merci.
Philippe Nemo est un grand spécialiste de Friedrich Hayek, et ce n’est pas étonnant de trouver un reflet de “La Route de la servitude” dans sa description des valeurs de la gauche, c’est-à-dire : le planisme, et le non-respect de la propriété privée et des libertés individuelles. Quant à l’utopie, on ne dira jamais assez que c’est l’une des pires plaies de l’humanité, cette croyance en un monde idéal débarrassé de tous ses éléments “impurs” ou dérangeants. Les utopies de gauche, lorsqu’elles ont trouvé des terrains favorables pour leur développement, ont donné lieu exclusivement à des régimes totalitaires, des dictatures que les “planificateurs” devaient entourer de murs et autres barbelés pour éviter que les gens ne s’échappent de leur “monde idéal” devenu prison à ciel ouvert. Ce qui me met en colère, ce que les idéologies marxistes ou libertaires (qui ont débouché sur les régimes fascistes, nazis ou communistes), n’ont jamais été condamnées clairement, malgré leur caractère nuisible, et fassent toujours l’objet d’une répugnante complaisance de la part d’un grand nombre de médias. Il faudrait que l’information commence dès l’école, avec de bonnes lectures, pour que l’on voit les conséquences de l’utopie, son caractère liberticide, irréaliste et irréalisable…