A l’occasion de la remise des diplômes de maturité du Collège saint Michel de Fribourg, la Conseillère d’Etat Marie Garnier s’est fendue d’un laïus d’une platitude dévastante. Détail.
L'écologiste fribourgeoise a retardé de près d'une demi-heure le départ en vacances de plusieurs centaines de bacheliers, éreintés par 15 ans de scolarité publique, pour affliger son audience d'un discours d'une mièvrerie sans fond sur le thème de la... chrysalide; ô miracle de la métaphore.
A sa défense, l'allégorie footballistique avait déjà été usée par le recteur et celle, bateau, du navire dans la tempête, ne lui est probablement pas venue à l'idée.
Déploie tes ailes, petit papillon, mais avant fais bien attention, était en somme le message de l'édile à une masse écolière atterrée, n'attendant que son papier pour pouvoir enfin mettre les voiles et fêter dignement.
Marie Garnier, élue au Département des institutions, de l’agriculture et des forêts en décembre 2012, a quitté son marais de Cham-Pittet pour venir embourber nos chères tête blondes d'un moralisme vaseux, aux plus lointains confins d'une niaiserie déprimante, selon laquelle, si l'école est bien finie, rien n'a vraiment commencé et qu'il faut être très prudent; oui Madame.
Si l'on ne demandait certes pas à l'agronome de formation d'ajouter une année de rhétorique à ses 5 ans de séminaire, elle eût certainement pu s'abstenir de prêcher en paraboles sur son expérience de jeune fille en fleur et l'illustration de sa brillante carrière. Maternalisme exaspérant à force de répétitions et ponctué de vérités aussi fracassantes que: « la vie n'est pas verte, la vie n'est pas rose ».
Bien sûr, il est interdit de copier, mais il semble que, dans la précipitation du grand oral, la Conseillère d'Etat ait consenti un bref emprunt aux quelques articles parus sur son compte depuis son entrée en politique: « Marie Garnier en papillon de la politique » (La Liberté du 7 avril 2012) et « Marie Garnier, le rose et le vert » (Les Quotidiennes du 18 novembre 2011). Ou comment arriver à parler de soi même quand on a rien à dire.
Adrien de Riedmatten
Et vous, qu'en pensez vous ?