Une récente offensive des Anonymous en Tunisie a dévoilé que le parti Ennahda, fidèle à ses origines, planifiait, en dépit des garanties apportées, une inscription de la charia…
Tourisme en chute libre en 2011, 750'000 chômeurs, la crise s'accentue en Tunisie. Une aubaine pour les groupe salafistes qui se font plus présents ces derniers temps.
Camps d'entraînement
Quelques jours à peine après que les syndicats de police aient dénoncé l'existence de camps d'entraînement dans les montagnes, information démentie par les autorités, dont le ministre de l'Intérieur (qui dira le contraire peu après), diverses révélations ont permis de constater que ces mêmes salafistes disposaient d'anciens locaux publics, à Ez-Zahra, dans la banlieue de Tunis, transformés en salles d'entraînement, ainsi que de la mosquée locale et d'une salle des fête appelées à devenir prochainement une école coranique.
Obama nous voilà!
Des images existent sur internet de grands raouts islamiques à Kairouan, où plusieurs milliers de personnes ont été filmées scandant des prières ou des slogans à l'adresse de l'Amérique et de son président « Obama le singe ». « Obama, Obama, nous sommes tous Ossama [Ben Laden] » ont crié les participants avant de s'adonner à des pratiques de Karaté dont la synchronisation chancelante permet le doute quant au degré de préparation de ceux qui se réclament ouvertement « djihadistes ».
« Tout musulman est un djihadiste » a encore affirmé le chauffeur de salle local, avant de se plaindre de ce que les « ennemis de l'islam » aient « déformé l'image du djihad » .Bref, du jus de fruit et une ambiance de folie...
La jeunesse reste, bien évidemment, une cible privilégiée. Les incidents isolés se multiplient comme, par exemple, récemment, à la faculté des lettres de la Manouba, où un salafiste a tenté de remplacer le drapeau national par l’étendard noir de l’islam, ou ailleurs, dans le nord, à Jendouba, où un commissariat de police ainsi qu'un hôtel servant de l'alcool ont été attaqué à coups de pierre et de cocktails molotov.
Hésitations du pouvoir
Hamadi Jebali, chef du Gouvernement, ancien journaliste passé au parti Ennahda à la Révolution, parti fondé en 1981 sous le nom de Mouvement de la tendance islamique, a déclaré récemment à propos des salafistes que « la loi sera appliquée puisque l’accumulation des infractions et de violations de la souveraineté de l’État a atteint un stade qu’on ne peut plus tolérer ».
Une récente offensive des Anonymous en Tunisie a dévoilé que le parti Ennahda, fidèle à ses origines, planifiait, en dépit des garanties apportées, une inscription de la charia dans la constitution tunisienne au titre de source du droit.
Et vous, qu'en pensez vous ?