Aucun des plus grands éditeurs suisses n’a accepté de soutenir financièrement notre plateforme alors même que nous cherchons à pluraliser et à diversifier davantage le paysage médiatique suisse, et suisse romand en particulier. L’un de ces éditeurs, rencontré à plusieurs reprises au cours de ces dernières années, nous a pourtant dit qu’il ne pouvait presque plus lire ses propres journaux tant ils étaient insuffisants (c’est un euphémisme choisi par la rédaction). Un autre a trouvé notre idée si bonne qu’il a dit vouloir la réaliser lui-même.
Quant à Michael Ringier, également sollicité car il avait tenu des propos (Gazette de la francophonie , mai-juin 2011 ) qui nous semblaient aller dans le même sens que notre projet, a lui aussi refusé. Extrait de ses propos : "J'aimerais bien… davantage de journalisme double crème, des articles riches en calories…peut-être même une fois un texte lourd à digérer et surtout des histoires qui font vraiment du bruit..."
Sa réponse à notre demande: … «Votre projet de nouvelle plateforme médiatique ne me convainc guère, le paysage de la presse romande me paraît riche et diversifié : toutes les opinions, me semble-t-il, peuvent s'y exprimer…"
Condescendance ou mauvaise foi ?
La question peut se poser quand on sait à quel point le politiquement correct et la bien-pensance de gauche dominent encore largement, et qu'il n'existe aucun journal de diffusion romande clairement de droite.
Etre éditeur, multimillionnaire, pour ne pas dire milliardaire (et de gauche ?), et ne pas contribuer à une vraie pluralité des opinions et des médias, semble ne pas être impossible. Et si c’est bien le cas, pourquoi? de peur de froisser cette ronronnante bien-pensance de gauche? Il est vrai que cette dernière semble encore pouvoir rapporter gros. Erreur: ce ne peut être une question d'argent, voyons! Pas non plus, évidement, à cause de la crainte d'être considéré comme étant de droite, une image tant honnie chez certains grands héritiers historiques.
Au-delà du souci de l'image, à quand une responsabilité citoyenne plus affirmée, surtout quand on connaît l'influence des médias.
Quel risque à une telle attitude?
Que le citoyen finisse par se détourner de ce mainstream bien-pensant et qu’elle contribue à creuser, davantage encore, le fossé entre le monde médiatique et les citoyens ordinaires, fossé qui ressort de plus en plus lors des votes populaires. Qui a parlé de responsabilité citoyenne ?
Un exemple à peine croyable, en fait scandaleux, mérite d’être rappelé : Edipresse et Tamedia se sont livrés à une lutte acharnée pendant plusieurs années pour imposer chacun leur gratuit à la Suisse romande (Le Matin Bleu et 20 Minutes). Coût de cette bataille d’égo et de pur prestige: une perte énorme, un gaspillage de plusieurs dizaines de millions, certains disent près de 100 millions! Que sont à côté de cela quelques centaines de milliers de francs pour un modeste projet qui, lui, souhaitait contribuer réellement et concrètement à l’enrichissement et à la pluralisation du paysage médiatique?
Les journalistes face au manque de pluralisme
L’indigente situation médiatique romande ne les empêche pas (avec la complicité implicite de leurs éditeurs et chefs?) de traquer 24 heures sur 24 un certain Christophe Blocher et quelques autres financiers afin de connaître à tout prix, de manière obsessionnelle, les éventuelles tentatives de ces derniers de créer quelques médias moins politiquement corrects, quitte à perdre de l’argent, et cela pour le bien du débat public. La démocratie et le pluralisme en seraient pourtant les premiers renforcés. Car, et il faut insister sur cela, rares sont les pays européens où le paysage médiatique est si peu pluraliste qu’en Suisse romande.
Réponse au commentaire de Julien Pannatier du 3 février 2012 :
pas du tout d’accord Monsieur Pannatier !
– Le Temps est un journal essentiellement de centre-gauche avec des prises de position souvent
nettement d’extrême-ganche ;
– Le Nouvelliste, mis à part les rubriques locales et nécrologiques n’est plus qu’une simple et pâle
copie de la Tribune de Genève/24Heures ( André Luisier doit se retourner souvent dans sa tombe ! ) qui ne fait que de surfer sur la vague du conformisme de gauche à la mode gauche-caviar écoeurante et insignifiante !
Les articles interdisant les Jésuites dans notre Constitution ont été abolis en mai 1973!
Maintenant tout s’explique! Leuthard, de Weck sont sous leur influence, avec nos médias!
Le monde malade des Jésuites
Source: Revue Under over #14
de Joël Labruyère
” Aucun événement politique ne peut être correctement appréhendé sans considération de l’implication du Vatican. Et aucun événement d’importance dans le monde ne se produit sans que le Vatican n’y participe, que ce soit de manière explicite ou implicite. ”
(Avro Manhattan, ” Chevalier “de l’Ordre de Malte, Historien britannique / 1960 – Le Vatican et la Politique dans le Monde)
” Les Jésuites offrent au monde en général un système théologique selon lequel n’importe quelle loi, Divine ou humaine, peut être enfreinte en toute impunité, et les Bulles papales ignorées. C’est une effroyable religion ; une religion que les honnêtes gens doivent abhorrer. ”
(M.F. Cusack, religieuse / 1896 – Le Pape Noir)
” Les Jésuites se rient de nous ; et profitant de cette hilarité, le serpent à sonnette s’enroule à nos pieds, et vient nous frapper en plein cœur. ”
(Edwin Sherman, franc-maçon américain / 1883 -La Troupe des Machinistes de l’Enfer)
Ce qu’ils pensent des Jésuites: Edgar Quinet, professeur au Collège de France : « Le Jésuitisme est une machine de guerre ! Il lui faut toujours un ennemi à combattre ; sans cela, ses prodigieuses combinaisons demeureraient inutiles ! » Léon Gambetta, homme d’Etat français : « Quand la patrie baisse, les Jésuites montent ! » Opinion d’un évêque suisse :En date du 13 février 1947, Léon Savary écrit, dans la « Tribune de Genéve »…A maintes reprises, j’ai eu l’occasion de débattre la question du retour de Jésuites avec Mgr Besson. Son opinion était catégorique : toute démarche pour l’abrogation de l’art. 51 serait téméraire et inconsidérée !… « Jamais », dit-il, « tant que je serai évêque, un Jésuite n’exercera de fonction dans mon diocèse ! »
Mgr Marius Besson
Excellent article sur l’insoutenable légèreté de la presse romande. Pourquoi? Parce qu’un groupe comme Edipresse ne fait plus de la presse son centre d’attention. Le groupe est plus intéressée à s’enrichir qu’à donner de l’information. Dans sa recherche du gain, le groupe va démolir un fleuron architectural, le magnifique bâtiment à l’angle avenue d’Ouchy, avenue de la Gare. Après des années de procédures, d’oppositions levées et de recours juridiques, le magnifique immeuble de l’avenue de la Gare 39 à Lausanne va tomber sous les bulldozers. Le chantier a commencé il y a trois semaines. L’horrible métamorphose de Lausanne pourra se faire en toute impunité. Elle se déroulera sous un immense rideau suspendu à une grue, histoire de protéger les alentours mais aussi de cacher un acte dont Edipresse ne peut pas être fier.
« votre projet de nouvelle plateforme médiatique ne me convainc guère, le paysage de la presse romande me paraît riche et diversifié : toutes les opinions, me semble-t-il, peuvent s’y exprimer… »
Votre interlocuteur n’avait pas entièrement tort, je trouve. Vous publiez moins un journal que vous n’animez une plate-forme de blogs. D’ailleurs vos lecteurs ne s’y trompent pas: on retrouve chez vous certains commentateurs des blogs de la Tribune de Genève, en tout cas les mêmes jugements.
Qui dit blog dit opinions libres, sans nécessité de procéder à des vérifications ni de comparer des versions, bref sans aucun travail journalistique. Comme le dit une autre personne, plus bas, réunir 450 000 francs sur une base exclusivement idéologique me semble proprement un exploit et on ne comprend pas très bien de quoi vous vous plaignez.
Enfin je trouve votre argumentation superficielle: on attend toujours une définition du concept (apparemment fondamental) de “politiquement correct” qui soit autre chose que “pas de mon avis”, sans parler de la “bien-pensance de gauche” – superbe néologisme! J’espère que votre enseignement à l’université est moins négligé que votre style.
Eh oui, la diversité de la presse en Suisse Romande, alors que je m’entretenais par eEmail avec un ancien rédacteur (et actuel chroniqueur) du 24Heures, je lui indiquait que les articles de ce journal étaient devenu quasiment illisibles tant ils étaient rédigés de manière politiquement correcte (féministe, opinion, nouveau mot de voc.). Depuis, il semble que cela ait changé, mais le 24 Heures n’est en tous cas pas une presse d’opinion. Le Matin, partage les mêmes locaux que 24 Heures à l’avenue de la Gare 33 à Lausanne, Le Matin Dimanche aussi. Pour 20Minutes, “ce n’est pas du journalisme” de l’aveu même d’une journaliste qui sait écrire (elle a tenu à garder l’anonymat…les médias de Suisse Romande sont un petit monde…). Pour La Liberté, c’est devenu un 24 Heures fribourgeois insipide, tant ce journal a mis la barre à gauche. Pour La Tribune de Genève, c’est le 24 Heures genevois. Quant au Nouvelliste, l’ancienne Edipresse avait réussi à y mettre sa patte, donc pas d’illusion non-plus. On ne risque donc en tout cas pas les articles “trop caloriques” dans la presse romande comme le mentionne M. Michael Ringier.
Le Temps = centre droite.
Le Nouvelliste = PDC.
Donc, oui il y a déjà des journaux de droite. Pour ma part, je préfère lire les journaux les plus neutres possibles, sinon il y a mensonge par omission, censure, etc.
J’attendais un site comme celui là depuis longtemps
Pour Uli Windish, ainsi vous êtes directeur de collection à l’Age d’Homme! Une référence. C’est étrange, chaque fois que je pense à l’Age d’Homme le nom de Drago Arsenjevich me vient à l’esprit. Avec une nuance de chaleureuse affection. Pourtant je ne me souviens pas d’une seule de ses lignes. Peut-être que s’il m’est donné de le relire je lui dirai: “assurément, Drago, bien-nommé (bien-aimé si je ne me trompe), ces lignes ont germé en moi! Mais je cherche, l’adresse de l’Age d’Homme, le code de la porte d’entrée, et voici: Vladimir Dimitrievich. Duquel j’ai reçu plus que je suis capable de témoigner. Je me souviens aussi d’hier, il y a plus de vingt ans, que Jan Marejko vous brocardait sans ménagement. Etait-ce dans “la misère intellectuelle et morale en Suisse romande ou dans l’Impact? Je ne sais plus. Mais j’aimeai relire. Comment vous voit-il aujourd’hui? Enfin, bref, j’ai abusé de ces colonnes, mais il fallait que je vous salue.
Que dire de tout ces commentaires? Dont certains sont méprisants? Assénés par des censeurs, parangon de vertu! Mais cette attitude ne date pas d’hier! Qui se souvient du mec, comme dirait Coluche, qui mangeait avec ceux de la droite, les collecteurs d’impôts et les prostituées? Celui dont les disciple ne se lavaient pas les mains avant de manger les grains d’un épi? Ce mec dont une certaine Anne, inspirée, avait dit peu après sa naissance qu’il serait un sujet de contradiction parmi le peuple! La bien-pensence est un état qui n’épargne personne. Il est vrai qu’elle est plus à portée des fervents de l’utopisme. Un témoignage ancien me revient en mémoire. Un chef d’entreprise de carrelage se plaignait. Si je les paye à la tâche (droite) ils bâclent, et si je les paye à l’heure (gauche) ils lambinent! Une autre histoire encore! Une parabole. Celle du maître de vigne. Qui raccole des employés pour sa vigne du matin jusqu’au soir. Avec chacun le salaire est convenu. Le même. Le soir vient, le travail est terminé et les ouvriers passent à la caisse. Les derniers arrivés d’abord. Ce qui fait que les premiers constatent qu’ils reçoivent le même salaire qu’eux en ayant travaillé moins! Ils hurlent à l’injustice! Ebauche de syndicat. La gauche va se reconnaître. Mais est-ce qu’un patron se reconnaîtrait dans ce vigneron? Je ne sais pas. Toujours est-il qu’il dit: n’avions nous pas convenu d’un salaire? Ne l’aviez-vous pas accepté? Et ne suis-je pas libre de disposer à mon gré de ma fortune? Aujourd’hui, le riche ne l’est plus.
Un commentaire mentionne le Matin, le Temps et la Tribune de Genève. Le Matin est étonnant! Il publie des articles qui le brocardent, surtout le dimanche. La Tribune offre ses colonnes à de belles plumes parfois (je pense à Claude Monnier par exemple) mais se montre volontiers donneuses de leçons, bien pensante justement. Le Temps est différent, même s’il consacre beaucoup à la finance. Mais aucun de ces titres n’offre autant de place aux commentaires des lecteurs. Il se peut d’ailleurs qu’aucun d’eux n’en suscite autant. Au point que ce serait un “apostolat”, ou un travail de bénédictin de donner écho à tous, surtout aux critiques. Car, mêmes si elles se montrent parfois excessives, un sens y est percevable. Même voilé par un soupçon de mauvaise foi. Mais je vous ai relaté l’histoire des ouvriers de la vigne de mémoire, et la nécessité se manifeste de la relire! Pour évaluer l’objectivité du narrateur! Je suis consterné! Car cette histoire commence par: Voici à quoi ressemble le Royaume des cieux… Mais la fin me réserve une surprise: “Es-tu jaloux parce que je suis bon? Bonne question!
Dire que la presse romande est de gauche est une bêtise tellement grosse que je suis sûr que vous-même n’y croyez pas. Lisez-vous régulièrement Le Temps, La Liberté, La Tribune de Genève ? Ces journaux sont certes à tendance libérale, mais certainement pas de gauche… Votre problème, me semble-t-il, est un peu différent: vous souhaitez une presse conservatrice alors que le paysage médiatique romand, à quelques exceptions près, est largement libéral.
C’est justement parce que les médias de gauches ne sont pas impartiaux qu’il devient nécessaire d’avoir au moins un média de droite, quitte à ce qu’il soit lui aussi partial. Au moins ça rétabli un certain équilibre…
De plus en plus, quand je lis certains articles je perçois d’avantage l’avis du journaliste que l’information elle-même et vu la dominance des bien-pensants de gauche, c’est effectivement un problème.
Donc merci aux observateurs de faire contre-poids !
On rêve Monsieur Windisch! C’est assez inquiétant, et de mauvais augure pour votre site, de découvrir que celui qui se proclame “de droite” pense d’abord à passer la sébille plutôt que d’imaginer que le financement de son blog puisse passer, à la MediaPart, par un modèle d’abonnement. Mais c’est vrai que vos premiers papiers donnent davantage le sentiment que vous êtes dans le règlement de compte amer que dans un travail journalistique de fond. Dommage, car effectivement, ça manque en CH.
Etes vous vraiment surpris????
Merci de cette initiative courageuse et toutes mes félicitation pour ce premier numéro très complet.
Je vous souhaite plein succès et espère que nombreux seront les chefs d’entreprises pour vous soutenir, eux qui, selon les milieux bien pensants, sont soit des profiteurs, soit des incapables, sans égard pour tous ceux qui font la base de notre prospérité nationale.
Pour ceux qui prétendent que vous ne laissez pas suffisamment de place pour les opinions divergentes, ils devraient consulter les sevices de censure des grands quotidiens qui filtrent les communiqués de presse selon leur origine, sélectionnent les lettres de lecteurs en fonction du politiquement correct et orientent l’opinion public par des questions formulées en fonction des réponses attendues !
Vous avez le courage d’accepter la critique sous la forme de commentaires signés, ce qui permet la pluralité des sensibilités citoyennes.
Excellent article.
La presse, radio et télé romandes sont très clairement de gauche.
Aucune objectivité.
La dégradation de la qualité de vie en suisse ces dernières années va se poursuivre et même empirer avec la bénédiction d’une presse qui s’octroit le droit de juger nos politiciens hélas très sensibles à ce que nos mass média disent sur eux.
Et si un politicien ose une opinion contraire, on le censure ou on le traite de raciste, xénophobe et j’en passe. Et pourtant, dans la plus part des domaines, si la presse les avait supportés autant que les “cerveaux”, nous aurions pris des décisions moins néfastes pour notre pays. Trop tard… Se rendent-ils compte qu’ils ont une grosse responsabilité sur l’augmentation de l’insecurité, de l’explosion démographique avec toutes le conséquences négatives et andin de l’image de notre pays?
Je vous remercie d’avoir créé ce journal. Diffusez-le, imprimez-le et donnez au romands le choix de choisir. Qui sait, peut-être que le rösti-graben va disparaître.
Il est vrai que pour les médias actuels, dès qu’un journal ose critiquer la gauche, c’est forcément qu’il est financé par l’UDC… Ce qui est affligeant, c’est de considérer qu’une idée A est mauvaise si c’est l’UDC qui l’avance et excellente si c’est le PDC qui la propose… Une idée est bonne ou mauvaise, qu’importe QUI la propose! S’il faut se revendiquer de droite pour pouvoir exercer son esprit critique sus tous les partis, alors soit.
A la question de Darius : qui sont les actionnaires principaux ?
Aucune réponse…
et vous pensez faire la différence…inscrivez vous au ‘guignols de l’info’
Votre premier numéro est fort réussi. Cela dit, hormis les honoraires des auteurs (gourmands ?), une publication telle que la vôtre ne coûte quasiment rien. Et vous avez reçu CHF 450’000.- selon ce que je crois avoir entendu au 19:30 de la TSR. Pour la presse romande, je vous trouve un peu durs: il y a d’excellents articles dans Le TEmps et dans la Tribune de Genève. Que les articles soient de gauche ou de droite importe peu: l’essentiel c’est qu’ils soient informatifs et intéressants. Et de tous bords si possible.
Bonne chance à vous et cessez de geindre ! D’autres minuscules publications parviennent à survivre sur papier, bcp plus coûteux.
L’insoutenable légèreté de…la presse romande est affligeante. Assez de ce journalisme copié-collé, de ces éditeurs vitaminés par, et pour, la déchéance intellectuelle. Cette presse n’a de profondeur que l’abîme de ma corbeille… Je vous souhaite bonne plume et suffisamment de v.i.t.r.i.o.l pour nous informer !
Bravo, en avant, c’est bientôt le moment. Nous avons une presse pervertie, insipide, indigeste, vulgaire, sans variété etc…