Brésil : des manifestants déclenchent un incendie au ministère de l’Agriculture, l’armée déployée

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Le gouvernement brésilien a ordonné le 24 mai l'envoi de troupes à Brasilia pour protéger les bâtiments publics, alors qu'une manifestation massive contre le président Michel Temer dégénérait dans la capitale.

«Actuellement il y a des troupes fédérales ici, au palais d'Itamaraty [siège du ministère des Affaires étrangères, ndlr] et d'autres troupes arrivent pour assurer la protection des bâtiments ministériels», a annoncé le ministre de la Défense, Raul Jungmann, lors d'une déclaration à la presse, citée par l'AFP.

Les heurts ont éclaté au moment où la foule déferlait dans le centre de Brasilia, en direction du palais Planalto (le palais présidentiel) : la police a fait barrage en utilisant des grenades lacrymogènes, certains manifestants répliquant par des jets de pierres. Envahi par les protestataires qui ont «déclenché un incendie dans une salle», le ministère de l'Agriculture a dû être évacué dans l'après-midi, selon son service de presse.

«Dehors Temer !», scandait le cortège de 35 000 personnes, d'après une évaluation des autorités locales, qui ont recensé 500 cars en provenance de tout le Brésil. «C'est la fin de ce gouvernement putschiste», affirme une manifestante, faisant allusion à la façon dont Michel Temer a accédé au pouvoir en 2016, en remplacement de la présidente de gauche Dilma Rousseff, destituée par le Parlement pour maquillage des comptes publics.

Ces manifestations ont été convoquées notamment par plusieurs syndicats et le Parti des travailleurs (PT) de Dilma Rousseff. Les manifestants dénoncent notamment la cure d'austérité appliquée par Michel Temer et l'amendement qu'il a fait voter pour geler les dépenses publiques pendant 20 ans. Mais les appels à sa démission se multiplient surtout depuis la semaine dernière, quand a été rendu public un enregistrement dans lequel il paraît donner son accord au versement de pots-de-vin.

Rejetant fermement cette version, Michel Temer est toutefois menacé par un possible éclatement de sa coalition. Une enquête a été ordonnée par la Cour suprême et plusieurs motions ont été déposées pour tenter d'obtenir sa destitution.

Lire aussi : De grandes manifestations à travers le Brésil mettent la pression sur Michel Temer (VIDEO)

 

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