Journal du lundi 22 mai 2017 – Cannes : Le festival de La bien-pensance

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Les titres : Cap sur l’Assemblée – Cannes, festival des excès – Désertification médicale – L’Arabie Saoudite vote Trump – Présidentielle iranienne : victoire du modéré Rohani
70ème édition du Festival de Cannes : paillette, long métrage et bonne conscience, les  célébrités présentes sur la Croisette s’en donnent à coeur joie. Le cinéma laisse place à l’idéologie et aux excès de drogues et d’alcool

Cap sur l’Assemblée

La campagne des élections législatives est officiellement lancée ! C’est donc un peu le troisième tour de la présidentielle qui s’annonce mais avant de s’intéresser aux candidats, retour sur les règles du scrutin de juin prochain.

Nouvel arrivage au palais Bourbon. D’ici quelques semaines, les nouveaux députés seront désignés. Les 11 et 18 juin, les Français auront à renouveler les 577 sièges composant l’assemblée nationale. Tous les cinq ans, les députés sont élus au suffrage universel direct en deux tours. Chaque siège correspond à une circonscription, soit une division territoriale comprenant environ 100 000 inscrits sur les listes électorales. Contrairement à l’élection présidentielle où seuls les deux candidats arrivés en tête se qualifient au second tour, toutes les listes parvenues à réunir un minimum de 12,5 % des inscrits – pas des votants – peuvent prétendrent à se maintenir pour le dimanche suivant. Une règle qui peut conduire à des triangulaires, voire même des quadrangulaires… De plus, même si un candidat parvient à franchir la barre des 50 % dès le 1er tour, celui-ci doit avoir recueilli au moins 25 % des inscrits… Difficile de s’y retrouver. La participation est donc un véritable enjeu dans ce scrutin. Depuis 1993, elle est toutefois en baisse constante atteignant un record d’abstention en 2012 avec 42,8 % des électeurs ne s’étant pas déplacés aux urnes.

Concernant les règles d’éligibilité, les candidats doivent se présenter en binôme, un titulaire et un suppléant, auprès de la préfecture. Ils avaient jusqu’au 19 mai dernier pour le faire. Bien que la plupart des candidats soient investis par un parti, rien n’empêche n’importe quel binôme de se présenter, sans même avoir l’obligation d’être inscrit sur les listes électorales. En revanche, les prétendants au palais bourbon doivent avoir au moins 18 ans et ne pas cumuler leur futur mandat avec la fonction de sénateur ou de député européen… et ce depuis la dernière réforme. Pour les aider dans leurs démarches, le ministère de l’intérieur a publié sur son site un memento afin d’aider les candidats et leurs équipes sur les démarches à effectuer. Tout y est prévu, y compris la possibilité de démission du titulaire de son mandat à l’assemblée, celui-ci se voyant alors remplacé par son suppléant. Une technique parfois dévoyée d’ailleurs.

Le scrutin suit comme pour les autres élections un calendrier institutionnel précis. Alors que le dépôt des candidatures vient d’être clôt, la campagne officielle vient tout juste de démarrer ce lundi 22 mai. Une différence importante néanmoins avec la dernière élection présidentielle, les bureaux de vote fermeront à 18h contre 19h auparavant en dehors des grandes villes où les bureaux fermeront quant à eux toujours bien à 20h.

Depuis 1958 et la naissance de la 5ème république, les législatives se veulent la continuité du choix exprimé par les Français lors de l’élection présidentielle. Les législatives permettent en effet de dégager une majorité parlementaire pour le nouveau chef de l’etat. Pourtant, le risque d’une cohabitation est toujours présent. Si le nouveau président de la République ne parvenait pas à obtenir les 289 sièges minimums pour une majorité, celui-ci se verrait contraint de gouverner avec un premier ministre et un gouvernement d’un autre parti politique que le sien. Une situation qui s’est déjà produite à trois reprises sous la 5ème république, en 1986, 1993 et 1997, conséquences d’un calendrier électoral défavorable à la majorité de gouvernement. C’est pour éviter cette situation que Jacques Chirac a coordonné en 2002 les élections législatives avec les présidentielles, dont le mandat a été réduit à 5 ans.

Le scrutin de juin prochain n’échappe pas à la règle de l’incertitude. Chaque grand parti compte obtenir un maximum de députés pour peser dans l’opposition…voire imposer au nouveau chef de l’Etat une cohabitation… Cohabitation qu’espèrent notamment Les Républicains. D’autant plus qu’un échec pourrait se faire ressentir jusque dans la caisse. En effet, les aides versées par l’état après les élections dépendent entièrement de la proportion des suffrages obtenus sous la même étiquette partisane…

Et à 3 semaines du 1er tour, Emmanuel Macron mène bien sa barque. Selon le dernier sondage Harris Interactive, 32 % des électeurs seraient prêts à voter pour un candidat de la République en Marche. Les Républicains et le Front National sont quant à eux à égalité avec 19 %. 60 % des Français semblent donc souhaiter que le nouveau président de la République ait une majorité… contre 39 % le soir de son élection. Des chiffres bien plus favorables que ceux que nous avons recueillis à Paris…

Et si les Français ne se sentent plus représentés, c’est en partie à cause des manoeuvres politiciennes habituelles… Dans ce cadre, la République en Marche n’a finalement investi que 521 candidats sur les 577 sièges à pourvoir. Il y a donc 56 circonscriptions sans candidat pour la majorité présidentielle. Du moins, officiellement…

“Des gestes politiques”…C’est ainsi qu’Emmanuel Macron désigne la subtile stratégie qu’il a mise en place pour conquérir l’Assemblée Nationale. Ainsi, un certain nombre de ténors – socialistes ou républicains et …compatibles avec le nouveau président – auront le privilège de ne pas avoir de candidat investi par La République En Marche face à eux. Parmi les heureux élus, Franck Riester, Benoist Apparu, Stéphane Le Foll, Myriam El Khomri ou encore Marisol Touraine…

Une stratégie électorale qui devrait permettre de s’assurer de la réélection de députés ancrés dans leur territoires et favorables au nouveau gouvernement et surtout … redevables vis à vis de la majorité. Ils pourront ainsi servir de bouées de sauvetage au cas où En marche ne parviendrait pas à constituer une majorité sous sa propre étiquette. Un choix assumé par Emmanuel Macron.

Le subterfuge permet aussi d’avoir des élus sous-marins, alors que ceux là même ne rentraient pas dans les critères exigés pour les investitures de la République en Marche. Une tactique permettant dans le même temps de se targuer de présenter 52 % de ses candidats comme étant issus de la “société civile”, n’ayant jamais exercés de mandats électifs… tout en délestant l’image du nouveau parti des vieux briscards.
Au moins deux députés sortants ne respectent pas la règle du non-cumul des mandats, à savoir Joël Giraud du Parti Radical de Gauche et Philippe Folliot de l’UDI.

Du côté de la droite, certains n’ont pas résisté longtemps à l’appel de la soupe En Marche. Les députés Les Républicains Thierry Solère, Franck Riester et Yves Jégo ont tous les trois appelé à “répondre à la main tendue par Emmanuel Macron”. Aussitôt dit, aussitôt fait, les trois députés sont dispensés d’adversaire Macroniste.

Mais le cas le plus emblématique reste celui de Manuel Valls. Après s’être vu refuser l’investiture de la République En Marche, il a tout de même bénéficié d’un traitement de faveur. Il n’y aura ni candidat En Marche ni du Parti Socialiste face à lui…Une voie royale pour se faire réélire dans son fief d’Evry.

Mais pour que la sauce prenne, encore faudrait-il que la cohésion règne au sein du magma en marche. Les accros ont par exemple déjà commencés à Cherbourg, où il y aura non pas un…mais deux candidats en marche ! L’un sous l’étiquette du Rassemblement en marche…et l’autre sous l’étiquette “majorité présidentielle”. La démonstration de la difficulté de réunir sous la même bannière des personnalités qui n’ont souvent rien en commun… si ce n’est l’appel du fumet de la cantine de l’Assemblée.

Et un autre chiffre : 216 ! C’est le nombre de députés sortants qui ne mouilleront pas la chemise dans cette campagne. Ils ont tout simplement fait le choix de ne pas se représenter. Un taux record de 36 % d’abandons qui s’explique en partie par l’application du non-cumul des mandats obligeant à faire un choix entre se représenter ou conserver son mandat local. Si la décision de Marion Maréchal Le Pen a sans doute été la plus médiatisée, ils sont très nombreux chez Les Républicains où près de 80 % des députés sont des cumulards.

Des figures de gauche comme l’actuel président de l’assemblée Claude Bartolone, ou les anciens ministres de François Hollande, Bruno Le Roux et Marylise Lebranchu ne se représenteront pas. D’autres comme les députés Les Républicains Xavier Mariton, et Dominique Bussereau ou le socialiste Alain Rodet estiment qu’il faut passer le relais à une nouvelle génération, tandis que certains invoquent le manque de proximité avec leurs administrés impliqué par le mandat de député.

1) Société / Cannes : festival des excès

Cannes, festival de la bien bienpensance et du paraître. Chaque année, le petit monde du show-business mondial se retrouve sur les marches du festival de Cannes pour s’auto congratuler. Un rendez-vous incontournable pour ces individus nombrilistes et déconnectés du monde.

Le Festival de Cannes, monde merveilleux des célébrités ! Un monde où les personnalités du showbiz se donnent rendez-vous chaque année afin de partager leur passion… et leur gagne-pain : le cinéma. Cependant, ce monde est loin d’être “tout beau”… Au delà du tapis rouge et des robes – qui laissent parfois entrevoir un sein – le Festival de Cannes ressemble davantage à un rassemblement de la bien pensance ou se côtoient sexe, alcool et drogue.

Depuis sa création en 1946, le Festival de Cannes a vu bon nombre de scandales éclater. En effet, chaque année, la Croisette a le droit à son petit dérapage en règle que ce soit à l’écran ou en dehors.

Les films projetés suscitent régulièrement la polémique à l’image du film d’Abdellatif Kechiche, la Vie d’Adèle, qui fait la part belle à une histoire d’amour entre 2 jeunes femmes interprétées par Léa Seydoux et Adèle Exarchopoulos. Un long métrage où les scènes de sexe explicites se multiplient mais qui a su trouver sa place au festival. D’ailleurs, la palme d’or 2013 lui a été attribuée alors que le mariage homosexuel venait d’être promulgué… Un choix que d’aucuns qualifieraient d’idéologique… Pourtant, le président du jury, Steven Spielberg, s’est défendu de tout rapport politique.

Les films à caractère sexuel où se côtoient orgies et scènes de viol ont bien souvent trouvé leur place au festival. Et les exemples sont nombreux : Love de Gaspar Noé, Irréversible de ce même Gaspar Noé et Antichrist de Lars Von Trier. Des films polémiques qui ont parfois choqué les spectateurs et su séduire le jury.

Outre les polémiques quant au contenu sexuel présent dans les films, les réalisateurs en profitent pour prôner un message de diversité bien souvent reconnu et récompensé. D’ailleurs, la 70ème édition du Festival de Cannes qui a lieu cette année est encore une fois placée sous le signe de la diversité et du vivre ensemble comme l’a rappelé le directeur général du festival, Thierry Frémaux.

Cette promotion du vivre ensemble et de la diversité a été de nombreuses fois encouragée. Ainsi, les films “Entre les murs” et “Indigènes” ont remporté respectivement la palme d’or et le prix d’interprétation masculine attribué collectivement à Sami Bouajila, Jamel Debbouze, Roschdy Zem, Bernard Blancan et Samy Naceri. Ces derniers n’ont pas hésité à reprendre l’hymne des tirailleurs sénégalais lors de la remise du prix.

Samy Naceri, acteur principal du film “Taxi”, est d’ailleurs un habitué des sorties de routes. En 2011, il avait été filmé en état d’ébriété sur la croisette…

Le spectacle se trouve donc également en dehors du palais du festival. En effet, certains en profitent pour faire passer des messages à caractère politique comme ce fut le cas en 2016 avant l’élection de Donald Trump.

Cependant, le festival de Cannes ne s’arrête pas à la projection des films et aux alentours du palais des festivals. Il se poursuit également jusqu’au bout de la nuit cannoise où les célébrités abusent d’alcool et de drogue. Ophélie Winter en a d’ailleurs fait les frais en 2007. La police l’avait entendue dans le cadre du démantèlement d’un réseau international de trafic de stupéfiants et la chanteuse avait déclaré avoir rencontré le trafiquant lors du festival de Cannes.

[Illu Crapouillot- couverture + page festival de came et Ophélie Winter]

Les soirées qui se déroulent sur des yachts ou dans des villas de luxe, entre célébrités qui n’ont aucun lien avec le cinéma, sont devenues des rendez-vous incontournables du show-biz.

Ce changement d’ambiance ne plaît pas à tout le monde et notamment à Gérard Depardieu qui a égratigné le festival en 2016.

2) Santé / Désertification médicale : la France des oubliés

Il est interdit de mourir chez vous ! Le maire de Laigneville, dans l’Oise, a pris un arrêté municipal interdisant de mourir à son domicile. L’édile de la commune de 5 000 habitants souhaite ainsi dénoncer le phénomène des déserts médicaux qui touche sa ville.

“C’est un décret absurde et symbolique”. Voilà les mots du maire de Laigneville, Christophe Dietrich, pour qualifier son arrêté municipal. Afin de protester contre le phénomène de “désert médical” qui touche sa commune, Christophe Dietrich a interdit à ses habitants de mourir chez eux. La nouvelle a de quoi surprendre dans cette commune de 5 000 habitants… pourtant, c’est le seul moyen qu’a trouvé le maire pour alerter les autorités publiques.

La désertification médicale touche de plein fouet cette commune picarde qui dispose de seulement 2 médecins, soit un pour 2 500 habitants. Deux médecins qui partiront à la retraite à la fin de l’année.

Si l’élu a souhaité tirer la sonnette d’alarme sur cette situation, c’est notamment parce que, pour la deuxième fois en trois semaines, il a fallu 6 heures pour obtenir un certificat de décès après la mort d’un de ses administrés.

Avec cet arrêté, le maire sans étiquette de Laigneville attend des réponses concrètes de la part du gouvernement et selon lui des réponses existent.

Cependant, la désertification médicale n’est pas une nouveauté dans les campagnes françaises. L’arrêté de ce maire tend surtout à sensibiliser sur l’hémorragie qui frappe les petites communes que négligent les jeunes diplômés des facultés de médecine qui préfèrent les grandes agglomérations.

Le maire de Laigneville Christophe Dietrich est un habitué des décisions choc. En 2014, l’élu avait lancé une opération baptisée ” Retour à l’envoyeur”. Cette dernière visait à lutter contre les déchets abandonnés sur les bords des routes. Pour ce faire, il s’était fait passer pour un agent de la Caisse d’allocation familiale afin de retrouver les propriétaires des déchets. Une décision qui lui avait valu une plainte de la part de la directrice de la CAF pour usurpation de titre. Aux grands maux, les grands remèdes.

3) Économie / L’Arabie Saoudite vote Trump

Exit le Canada, exit, le Mexique ! C’est finalement à l’Arabie Saoudite qu’est revenu l’insigne honneur de recevoir Donald Trump pour son premier voyage à l’étranger… Une visite lors de laquelle le président américain a fait le plein de contrats juteux, notamment en matière d’armement.

Des rues quasiment désertes, mais entièrement pavoisées de drapeaux saoudiens et américains… Donald Trump était quasiment attendu comme le prophète en Arabie Saoudite, le roi Salmane se donnant même la peine de l’accueillir personnellement au pied de la passerelle d’Air Force One… ce qui est rare… Pourtant, c’est d’abord un super représentant de commerce que le souverain sunnite recevait, et pas à n’importe quel moment. A quelques centaines de kilomètres de là, l’Iran, chiite, choisissait son président. C’est finalement le candidat progressiste, le président sortant, Hassan Rohani, qui l’a largement emporté.

Cela n’a pas empêché l’Arabie Saoudite, le grand rival, de dévaliser les étalages de America Corp. Le roi du pétrole et le roi de l’immobilier ont signé pour pas moins de 110 milliards de dollars de contrats de ventes d’armes… Des armes destinées à assurer la “sécurité à long terme” du royaume face “aux menaces iraniennes”, dixit un haut responsable de la Maison Blanche… Le même conseiller indique qu’il s’agit du plus gros contrat d’armement jamais signé dans l’histoire des Etats-Unis. Mais l’objectif masqué est en fait de soulager l’US Army dans la région… Ce seront toujours des bombes et des missiles américains, tirés par des avions américains, qui tomberont sur la tête de l’armée régulière en Syrie, mais le pilote sera saoudien, et la facture aura été acquittée par Ryad.

A ces 110 milliards d’achats de matériel militaire s’ajoutent également plus de 270 milliards d’autres contrats d’investissements dont on ne connaît pas réellement le détail, à part qu’ils concernent notamment le pétrole et le transport aérien… Des accords que Donald Trump a résumé par “des centaines de milliards d’investissements aux Etats-Unis et des emplois, des emplois, des emplois”… Dans la foulée de la signature de ces accords, Donald Trump a assisté à un sommet rassemblant les chefs d’Etat de plusieurs pays arabes, alliés de l’Arabie Saoudite.. ils participaient au lancement du “centre de lutte contre les idéologies extrémistes”.. A cet occasion, Donald Trump a conspué l’Iran accusé de financer et armer les terroristes du Liban à l’Irak en passant par le Yémen.

A l’issue de ce sommet, le président égyptien, le roi saoudien et le président américain ont été pris en photo la main posée sur un globe terrestre lumineux. Une image qui a rapidement fait le buzz sur Internet, certains croyant y déceler un rite satanique, d’autres, l’aveu que les Etats-Unis veulent dominer le monde avec leurs alliés arabes…

4) International / Présidentielle iranienne : victoire du modéré Rohani

Et justement, arrêtons-nous sur la situation en Iran. Le pays a préféré choisir la continuité. Vendredi, le président sortant, Hassan Rohani, a été réélu triomphalement dès le premier tour avec plus de 58 % des suffrages. Une victoire lui permettant de poursuivre sa politique d’ouverture lancée avec l’accord nucléaire historique de 2015.

Le peuple iranien a choisi la voie de l’entente avec le monde”. Voilà ce qu’a déclaré le président modéré, Hassan Rohani. Réélu pour 4 ans dès le premier tour avec 58,1 % des scrutins exprimés, le chef de l’Etat augmente son score de 50,7 % en 2013.

Dans son discours, Hassan Rohani a également défié les juges conservateurs en mentionnant le nom du chef des modérés, l’ancien président Mohammad Khatami, au pouvoir de 1997 à 2005. Accusé d’avoir soutenu la contestation contre la réélection de Mahmoud Ahmadinejad, en juin 2009, il est en effet interdit par la justice de citer son nom.

De son côté, le conservateur Ebrahim Raïssi, protégé de l’ayatollah Ali Khamenei, le guide suprême de la Révolution, a réuni 39,7 % des voix.
Samedi, dans les rues de Téhéran, les électeurs du président Rohani ont expriméleur joie mais aussi leur inquiétude.

Plus de 40 millions de citoyens se sont exprimés portant la participation à 73 %. Le bilan économique du président sortant, critiqué pour son manque de résultats notamment concernant le chômage des jeunes et le pouvoir d’achat, n’a donc pas détourné les Iraniens des urnes.

Hassan Rohani assure vouloir continuer sa politique d’ouverture après l’accord sur le nucléaire en 2015 signé avec les grandes puissances. L’ayatollah Ali Khamenei lui a toutefois demandé “d’avoir comme priorités les couches déshéritées, les zones rurales et pauvres, ainsi que la lutte contre la corruption”. Le guide suprême de la Révolution est en effet dernier décideur concernant les intérêts du pays.

Pour Bernard Hourcade, directeur de recherche émérite au CNRS, la révolution iranienne de 1979 est enfin victorieuse.
Signalons enfin que les élections municipales se sont tenues en même temps que la présidentielle. A Téhéran, les réformateurs ont remporté la totalité des 21 sièges du Conseil municipal. La ville était tenue par les conservateurs depuis 14 ans.

5) L’actualité en bref

Une jeune fille de 13 ans violée par des Turcs. Le procureur de la ville de Schwerin, en Allemagne, a ouvert une enquête contre 2 individus âgés de 19 ans et 31 ans. Ils sont soupçonnés d’avoir violé une adolescente de 13 ans dans sa propre maison. La jeune victime avait déjà rencontré un de ses deux agresseurs via une application de réseau social.

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Bernard Tapie devra passer à la caisse ! Dans le cadre de l’affaire de l’arbitrage du Crédit Lyonnais, l’ancien homme d’affaires, ministre, député et président de l’Olympique de Marseille a été définitivement condamné à rembourser les 404 millions qui lui avaient été accordés en 2008 par le tribunal arbitral. La fin d’un processus judiciaire long de 20 ans… Mais Bernard Tapie ne compte pas en rester là. Dans l’incapacité de rembourser la somme alors qu’il est bien opportunément en situation de liquidation judiciaire, l’entrepreneur tentera sa chance devant les juridictions européennes…

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Les reliques de Saint-Nicolas en Russie pour la 1ère fois depuis 930 ans ! Ces fragments de Saint-Nicolas de Myre, un évêque née en Anatolie au 3ème siècle, ont été accueillis à Moscou par le patriarche de Moscou et de toutes les Russies, Cyrille. Précédemment à Bari dans les Pouilles en Italie, les reliques du Saint-Patron des Russes, des écoliers, des marins et des voyageurs mais qui est aussi à l’origine du personnage du père Noël, n’avait pas quitté la botte depuis 1087. Les fragments du saint seront exposés dans la cathédrale du Saint Sauveur de la capitale russe avant de prendre le chemin de Saint Pétersbourg le 12 juillet prochain.

 

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Il y a 4 ans, le 21 mai 2013, l’essayiste et militant politique Dominique Venner se donnait la mort dans la cathédrale Notre-Dame de Paris. Dimanche, des militants nationalistes lui ont rendu hommage dans plusieurs villes de France comme à Lyon où l’organisation Groupe Union Défense a collé des affiches à la mémoire de l’écrivain.

Ce matin, nous rendions hommage à Dominique Venner, sur les murs de Lyon. #InMemoriam #SamouraïDoccident #VennerPrésent pic.twitter.com/QyEWifwUG2

— GUD LYON (@gud_lyon) 21 mai 2017

 

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Découvrez également notre nouvelle émission “Le plus d’Éléments” !

TV Libertés vous propose de partir à la découverte des personnalités qui fabriquent la revue Eléments. L’occasion d’aborder le thème du dernier numéro :”Les insoumises contre la pensée unique”.

Site officiel du festival 2017

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