A l'occasion d'un grand rassemblement au Parc des expositions du Bourget (Seine-Saint-Denis), l'Union des organisations islamiques de France a officialisé son changement de nom : l'organisation controversée s'appelle désormais Musulmans de France.
Ce changement, sous ses airs anecdotiques, n'est pas du goût de tout le monde. Estimant qu'il révèle une «stratégie communautariste», Lydia Guirous, membre des Républicains (LR), dénonce l’ambiguïté dont serait porteur le nouveau nom qui soulignerait l'appartenance religieuse plutôt que la nationalité.
«Elle porte en elle l'islam politique et hégémonique qui est le poison mortel de nos démocraties» écrit Lydia Guirous au sujet de l'UOIF dans une tribune publiée par Valeurs Actuelles ce 15 avril, en appelant à sa dissolution. C'est également la position défendue par Marine Le Pen. La candidate du Front national a dénoncé un «islam radical» s'implantant en France grâce à un réseau de «100 mosquées et 250 associations». Proche des Frères musulmans, l'UOIF figure notamment sur la liste des organisations terroristes des Emirats arabes Unis et fait l'objet de nombreuses accusations de la part de ses détracteurs qui voient un elle un relais de l'islam politique en France.
Une seule consigne aux musulmans : «Allez voter !»
«La consigne que nous vous donnons, c'est: votez ! Il faut aller voter !», a lancé à la tribune, Amar Lasfar, président de l'ex-Union des organisations islamiques de France. Rappelant que l'UOIF n'a «jamais donné de consigne de vote à l'occasion d'une élection», il a insisté sur la nécessité pour les musulmans de voter «en tant que citoyen, pas en tant que musulman», avant de rendre hommage à l'ancien ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, aujourd'hui Premier ministre, dont «les discours allaient dans l'apaisement, le respect du culte musulman».
Néanmoins, Amar Lasfar a livré plusieurs critiques à l'encontre du gouvernement sortant après cinq ans de présidence de François Hollande. Parmi les reproches adressés au président de la République : «le mariage pour tous et la déchéance de nationalité» - deux thèmes que le président de l'organisation semble donc spontanément lier à l'islam.
Alors que plusieurs études montrent que les musulmans, qui votaient traditionnellement majoritairement pour le PS, s'étaient massivement abstenus aux municipales de 2014, après l'adoption du «mariage pour tous», Amar Lasfar a affirmé qu'il n'avait «aucune idée» de l'influence que cette loi pourrait avoir sur le comportement électoral des fidèles les 23 avril et 7 mai prochain. «Ce qui me réjouirait, c'est surtout qu'on dise à la sortie des urnes que les musulmans ont voté massivement», s'est-il contenté de déclarer.
Extrait de: Source et auteur
Inadmissible dans un pays laïque. C’est une provocation supplémentaire. A 8 jours des élections.
MAIS QU’EST CE QUE TOUT CELA FAIT ICI CHEZ NOUS??????????
C’est ca la seule question valable que personne ne pose !!
Ca n’a RIEN a voir avec nous, tout ca!! et person ne le dit !!!
NOUVELLE APPELLATION POUR RATISSER PLUS LARGE.
A LA FOIS PLUS SIMPLE ET PLUS CLAIRE. DONC PLUS ACCESSIBLE POUR LE COMMUN DES MORTELS MUSULMAN.
Dans cette présentation de Dupret démontrant l’indéfini de la charia, un jeu de langage, on en déduit que sa « marque », c’est le vide, un trou noir en quelque sorte.
L’état tel qu’on le conçoit, est une construction définie par une constitution et par conséquent ses frontières. Au premier millénaire, c’est la chrétienté (son clergé) qui reprend en main l’héritage de la législation de l’empire romain ; les codes introduits par la suite par les divers conciles ont donc pu être combattus ou réformés. Quand deux états sont amenés à se confronter et à entrer en guerre, cela aboutit à une trêve et un traité de paix entre les deux protagonistes.
Rien de tel avec cette « pseudo législation coranique». Un état ne peut avoir comme protagoniste la parole d’Allah, et en face, la parole d’Allah ne reconnaît pas l’ordre étatique. Cette législation indéfinie efface, gomme les autres mises en place par des communautés. À la manière dont on corrige un élément indésirable d’une photo sur l’ordinateur, en plaquant un cercle uni sur lui afin de le faire disparaître.
Le musulman qui « se tient bien » dans un état de type occidental ne sera en général pas en confrontation avec nos législations. Celui qui commet un délit se verra amendé ou mis en détention : mais dans les deux cas, il ne se sent pas concerné par nos lois, puisque seule la parole d’Allah compte. Les non musulmans, eux, ne comptent pas.
Le problème des musulmans qui s’implantent dans une société occidentale, c’est de se définir en tant que membres de celle-ci, alors que seul Allah leur donne une identité. C’est donc la purification, la prière, le jeûne, le pèlerinage, des règles alimentaires et, de plus en plus, vestimentaires la construction de centres cultuels qui les contient. Cette ostentation (les prières dans la rue incluses) habille cette mise en œuvre du vide. Que le voile soit porté par obligation ou par choix, peu importe, la liberté recherchée est celle qu’offre la loi coranique : la béance. Ce vide, par rapport à nos législations séculières, n’est pas lourd à porter, d’où, sans doute, la profonde paix qu’il induit.
A noter encore qu’il n’y a rien de contradictoire à ce que cette mise en œuvre s’empare du marché économique et de l’instrument démocratique.
L’ article le plus éclairant que j’ai lu sur la charia:
http://www.fondation-res-publica.org/La-Charia-en-dix-points-et-quelques-raccourcis_a724.html
Extraits
« ..Le terme dans ses jeux de langage peut parfois prendre un sens juridique – comme quand il est question de « droit musulman » –, parfois un sens politique – comme quand on revendique dans une campagne électorale « l’application de la charia » sans jamais dire ce qu’il y a lieu de comprendre derrière cette formule. »
« La mise en perspective des jeux de langage permet aussi de voir à quel point le terme peut servir de point de ralliement identitaire, positivement ou négativement ».
Ce n’est pas tant les prescriptions et interdits mais bien la nature protéiforme de la Loi islamique, dont les codes sont mouvants et ne peuvent être fixés que dans des doctrines officielles d’état qui s’avère le plus préoccupant pour la pérennité de nos états.
Ce flou sur lequel surfe ces mouvances leur permet de se développer avec l’option, grâce à une majorité, d’asseoir sur le territoire à l’avenir, une doctrine officielle d’état : l’islam de France, par exemple.