Genève. Festival universitaire Genre et Egalité: « La société est encore profondément marquée par la supériorité de l’homme blanc et hétérosexuel. Il faut agir. »

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Quand on écoute les dernières paroles absurdes de Donald Trump à propos des femmes, les discours homophobes en France au sujet du mariage pour tous, les accusations de viol qu’on retourne contre les victimes, ou encore les interpellations insistantes du dernier passant à propos de notre amie portant une jupe, nous ne pouvons pas rester de marbre.

Il n’est plus possible, en 2017, de cautionner encore ce genre d’attitudes, qu’elles viennent d’un proche ou de la sphère politique. Nous devons d’abord prendre conscience que ces comportements ne sont que le reflet d’une société encore profondément marquée par la supériorité de l’homme blanc et hétérosexuel sur toutes les autres catégories – notamment les femmes et les homosexuels. Il faut agir concrètement. C’est précisément dans cette optique que nous avons lancé le FUGE – Festival universitaire genre et égalité – au nom de l’Association des étudiant-e-s en études Genre, les 2, 3 et 4 avril.

Tous les deux étudiants en Master d’études Genre de l’Université de Genève, nous avons voulu thématiser le genre et l’égalité en décloisonnant le côté académique et théorique de l’université avec des actions plus concrètes sur le canton de Genève. Apporter un aspect tangible au regard de l’approche plus conceptuelle de nos études nous semblait indispensable pour permettre aux étudiants et non-étudiants de se rendre compte des diverses possibilités d’engagement et d’action dans ces domaines.

C’est également l’occasion pour les différentes associations qui seront présentes durant les deux jours à Uni Mail, comme la Fédération genevoise des actions LGBT ou la Slutwalk, d’atteindre un public parfois réticent à tout ce qui a trait au domaine plus large du féminisme. Ayant été tous les deux actifs dans le monde associatif depuis notre entrée à l’université, nous avons également voulu mettre en lumière le travail souvent bénévole de toutes ces personnes engagées et motivées à faire bouger les choses. Le large tissu associatif de la ville mais surtout de l’université est souvent invisibilisé malgré l’investissement considérable de ses membres. Inviter différentes associations universitaires, comme l’association des étudiant-e-s en psychologie ou en géographie, afin qu’elles puissent également thématiser le genre dans leur domaine en montrant l’apport original mais indispensable de cette approche, nous semblait fondamental.

Organiser un festival de deux jours au sein de l’université en intégrant la participation de plus de 26 associations thématisant le genre et l’égalité est une première. Nous espérons que ce travail de longue haleine en parallèle de nos études contribuera à changer les mentalités en déconstruisant les a priori négatifs sur le genre et le féminisme. Aujourd’hui, plus que jamais, il est temps pour chacun de nous de questionner nos privilèges, en s’instruisant d’abord sur ces thèmes afin de pouvoir contribuer, enfin, à une société plus égalitaire.

Source

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7 commentaires

  1. Posté par Panache l'Écureuil le

    Elles parlent toujours et uniquement de féminisme. Elles oublient que dans plusieurs pays il y a des mouvements masculistes (en allemand on parle aussi simplement de Männerbewegungen) qui se battent contre les discriminations à l’encontre de la gent mâle. Par exemple, en Grande-Bretagne, les femmes bénéficient de la retraite à 60 ans, et les hommes uniquement à 65 ans. Où est l’égalité, et pourquoi les féministes sont-elles muettes sur ce sujet?
    En réalité, dans beaucoup de pays le féminisme s’est mué en carriérisme au seul profit de femmes aisées des classes moyennes.
    Quant à la remarque de Christian Hofer (3 avril 2017 à 12h59): « lorsqu’il s’agit de travailler sur les chantiers, ces ahuris sont tout de suite beaucoup moins revendicatifs quant à la parité », elle est parfaitement justifiée et montre combien certaines féministes sont totalement hypocrites et égocentriques.

  2. Posté par conrad.hausmann le

    Il faut donner l’adresse de cette association aux activistes Moselms !Puisqu’il faut agir :Agissons!

  3. Posté par TulliaCiceronis le

    Festival de tous les poncifs, assurément, que déclineront en pontifiant des ignares qui se la jouent doctes. C’est qu’au cours des ans les notions supposées bonifier notre humanité et enjoliver nos tristes vies ont été intégralement dévoyées par des cerveaux réduits en charpie sous les assauts des idéologies égalitariste, relativiste et « sans-gênisme », dont il n’est plus à démontrer qu’elles sont les piliers, – inamovibles, je le crains – de l’abrutissement généralisé que notre narcissisme a promu au rang d’idéal. Et dire que pire reste toujours à venir !

  4. Posté par Christian Hofer le

    C’est étrange mais lorsqu’il s’agit de travailler sur les chantiers, ces ahuris sont tout de suite beaucoup moins revendicatifs quant à la parité.

  5. Posté par Hexgradior le

    Bon, d’un côté, la gauche sociétale nauséabonde et les féministes hystériques ne nous obligent pas (encore) à participer à ce festival. Laissons les zombies de Soros goberger entre eux. Donc, inutile d’y aller…

  6. Posté par UnOurs le

    Je propose aux hommes blancs de tout laisser tomber et de voir comment les autres (femmes, bi, trans, lapins à trois pattes etc…) se débrouillent sans nous.

  7. Posté par Maurice le

    Gender equality, genre et égalité. On dirait du forcing pour obtenir cet égalitarisme artificiel. C’est la différence, la diversité, qui est intéressante, pas la ressemblance égalitariste forcée. Ça me rappelle la période révolutionnaire en Savoie : en 1794, les révolutionnaires français, après avoir conquis ce pays dans le sang et les larmes, ont décidé d’en raser tous les clochers et les tours des châteaux parce qu’ils dépassaient de la ligne égalitariste décidée par le terrorisme révolutionnaire français ; ainsi fut aplanie toute verticalité en Savoie…
    Tous les totalitarismes égalitaristes me font froid dans le dos.

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