A-t-on le droit de critiquer l’islam ?

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Eclj logo 2Un communiqué de Grégor Puppinck, directeur de l'ECLJ, sur la condamnation en Autriche d'une conférencière ayant osé parler de pédophilie au sujet de Mahomet :

"La Cour européenne des droits de l’homme est appelée à se prononcer sur l’étendue du droit de critiquer l’islam à l’occasion de la condamnation pour blasphème d’une conférencière ayant mis en cause les mœurs de Mahomet.

La conférencière qui saisit la Cour de Strasbourg a été reconnue coupable d’avoir publiquement « dénigré une personne qui est un objet de vénération », à savoir « Mahomet », le prophète de l’islam, d’une manière « susceptible de susciter une indignation justifiée », en violation de l’article 188 du Code pénal autrichien.

Les propos litigieux ont été tenus durant un cycle de conférences intitulé « Connaissances de base sur l’Islam » à l’Institut d’éducation du Parti autrichien de la liberté (FPÖ) devant une trentaine de participants.

Il est reproché en substance à la conférencière d’avoir dit que Mahomet avait des tendances pédophiles (il « aimait le faire avec des enfants ») car il s’est marié avec une fille de six ans (Aïcha) et a consommé ce mariage lorsqu’elle n’avait que neuf ans. La conférencière notait que cela posait problème dans la mesure où « le plus haut commandement pour un homme musulman est d’imiter Mahomet », ajoutant plus généralement que « les musulmans entrent en conflit avec la démocratie et notre système de valeurs ».

Suite à une plainte de journalistes, la conférencière fut condamnée à payer 480 euros ou à purger une peine de soixante jours d’emprisonnement en cas de défaut de paiement. Les juridictions autrichiennes avait jugé ainsi dans le but de protéger la sensibilité religieuse des fidèles musulmans ainsi que « la paix religieuse » en Autriche.

La conférencière a porté l’affaire devant la Cour européenne des droits de l’homme qui devra juger si la liberté d’expression peut céder le pas devant le respect de Mahomet et de la « sensibilité religieuse » des musulmans.

L’ECLJ a été autorisé à soumettre des observations écrites à la Cour.

Pour l’ECLJ, seule la diffusion d’obscénités gratuitement offensantes et inutiles au débat ainsi que les propos incitant à la violence immédiate peuvent être restreints. Tout autre propos –surtout lorsqu’il est appuyé sur des faits réels- devrait être toléré au titre de la liberté d’expression ; cela résulte d’ailleurs de la jurisprudence de Strasbourg.

Dans son mémoire, l’ECLJ expose notamment la tentative menée au plan international par l’Organisation de la Conférence Islamique pour intégrer au sein du droit international un délit de blasphème sous l’appellation de « diffamation de l’islam ». L’ECLJ s’est opposé à cette initiative au sein des Nations Unies depuis plusieurs années, estimant que les libertés de religion et d’expression sont complémentaires et qu’il n’existe pas de droit pour des croyants (pas plus que pour des non-croyants)  à ne pas faire l’objet de critiques. Plus généralement, la recherche sincère de la vérité devrait toujours être encouragée et bénéficier de la liberté d’expression.

En l’espèce, pour l’ECLJ, le droit à la liberté d’expression de la conférencière a été violé, celle-ci ayant été condamnée pour avoir dénigré une croyance en elle-même, c'est-à-dire pour blasphème, alors même que ses propos s’appuyaient sur des faits historiques avérés dont la diffusion, dans un contexte politique, participe au débat public."

Voir ici les observations écrites de l’ECLJ

Voir ici l’exposé des faits (en anglais)

 

Extrait de: Source et auteur

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6 commentaires

  1. Posté par CAMARO le

    Rien que le titre de l’article me hérisse le poil ! Pourrait-on lire un article s’intitulant “A-t-on le droit de critiquer la chrétienté ?” ou “A-t-on le droit de critiquer Jésus ?”
    De tels articles susciteraient au mieux des sourires amusés, au pire l’incompréhension. Tout un chacun se dirait : “mais bien sûr que l’on peut ! Cela relève de la liberté de penser, de la liberté d’expression !”
    Dès qu’il s’agit de l’islam, il faut marcher sur des oeufs ! Eh bien NON ! Je dis NON, NON et NON !!

  2. Posté par marguerite le

    la logique humaine et la raison veut que l’on n’ait pas de relation sexuelle avec des fillettes et cela n’est pas à remettre en cause.
    croire que cela est faisable possible voir même recommandé est une croyance fausse et maladive, qu’aucune justification même religieuse ou idéologique ne peut légitimer.
    accepter la légitimation de ceci à travers soit disant un fait religieux révèle une maladie profonde non seulement de la croyance en elle-même mais des individus s’y identifiant.

    quels intérêts cachés sert cette islamisation forcée de l’Europe ?

  3. Posté par Peyhem Veys le

    @ Marcassin: c’est à hurler de rage. Ces pleutres collabos ne se contentent même plus de faire de la propagande malhonnête. Ils prennent carrément part aux délits. C’est vraiment une équipe dont il faudra se souvenir. […]

  4. Posté par Marcassin le

    “Suite à une plainte de journalistes, …”
    On peut mesurer leur objectivité en dénonçant des faits relatés par les écrits musulmans, donc admis par ces derniers.
    A quand la condamnation de l’affirmation que la terre est ronde ?

  5. Posté par Peyhem Veys le

    Exact Bussy. Et même pire, de critiquer cela vaut une peine de prison et une amende. Mais où est-on dans ce pays ? La veulerie des juges occidentaux n’a d’égal que leur manque évident de repères moraux. La prochaine critique du pédophile du désert vaudra certainement une centaine de coups de bâtons. Par contre, tuer des chrétiens en Syrie, une peine ridicule avec sursis….

  6. Posté par Bussy le

    En clair, pour les tribunaux autrichiens, qu’un adulte ait des relations sexuelles avec une fille de neuf ans n’est pas condamnable !

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