La faillite du climatisme

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Dans « La faillite du climatisme » (Les Belles-Lettres), un collectif de scientifiques et d’intellectuels, présidé par le docteur István Markó, rappelle que la question du réchauffement climatique a quitté depuis plusieurs années les sphères scientifiques pour se transformer en une idéologie au service d’une forme de gouvernance globale qu’ils nomment par le néologisme « climatisme ».

Cet essai entend démontrer la triple faillite de cette nouvelle idéologie. Faillite scientifique quand le dogme politique prend le pas sur les résultats expérimentaux; faillite morale quand la censure remplace le débat universitaire; et faillite économique quand l’Europe s’impose seule le coût faramineux et inutile des énergies renouvelables.


Le rêve et l’utopie sont différents de l’espérance parce qu’ils se fondent sur beaucoup moins de rationalité. Dans le domaine de l’énergie et de l’environnement nous sommes entrés depuis 1997 dans cette période du rêve et de l’utopie. Qui ne voudrait pas limiter les émissions de CO2, avoir de la croissance verte pour créer des emplois d’avenir, jouir d’un niveau de qualité de vie élevé, réduire drastiquement notre dépendance à l’utilisation des énergies fossiles et vivre dans un monde sans aucune pollution? Surtout si tout cela est réalisé grâce aux énergies renouvelables. Ce serait merveilleux.


Mais c’est utopique. C’est tout simplement impossible… en tout cas dans les décennies à venir et avant très longtemps. À force d’être répétée, cette utopie peut sembler crédible.

Ce ne serait guère préoccupant si ce miroir aux alouettes n’avait quitté le registre des bonnes intentions. Le drame est que certains ont pris ce mirage pour une réalité. Ils y ont cru dur comme fer. M. Borloo à la sortie du Grenelle de l’environnement déclarait «ça va être du bonheur». Le ministre du Développement durable de Sarkozy s’est lourdement trompé. Lui, un homme du centre qui travaillait pour un homme de droite, s’est révélé l’écologiste le plus pointu / le plus crédule / le plus opportuniste (biffer les mentions inutiles). Tous ont été convaincus que cette fois, c’était la bonne. On allait enfin entrer dans un nouveau paradigme énergétique… Plutôt que d’écouter des experts, ils ont cru les gourous à la Rifkin qui leur ont annoncé les chiffres les plus farfelus. Le tournant vers une économie «verte» fut pris à grande vitesse !


Ce sont les Allemands qui ont ouvert la farandole des énergies renouvelables. À la faveur d’un gouvernement socialiste-écolo conduit par M. Gerhard Schröder, dans la foulée de l’adoption du protocole de Kyoto et afin de limiter les émissions de CO2, le gouvernement allemand va contraindre par la législation et à coup de subsides la production d’énergies renouvelables. Pourtant, depuis les chocs pétroliers des années 1970 ces énergies étaient déjà stimulées par des aides diverses sans que jamais leur efficacité économique ne soit atteinte. Qu’à cela ne tienne, on va obliger le marché à en produire à coups de financements publics, c’est-à-dire en augmentant le prix de l’électricité du consommateur. Après M. Schröder, Mme Merkel continue dans cette voie. Elle tente d’infléchir la position anti-nucléaire qu’avait prise l’Allemagne sous la houlette du parti écologiste. Hélas, après Fukushima – et malgré le fait qu’elle ait gagné deux élections consécutives en défendant la seule source d’énergie qui peut être produite en abondance et sans émissions de CO2 – elle doit se résoudre à abandonner le nucléaire. Voilà donc l’Allemagne engagée à fond dans l’Energiewende, que l’on peut traduire par le tournant ou le revirement énergétique, et que nous appelons «transition énergétique». Notons au passage que «transition» est un terme moins violent que «revirement», voire «tournant», car au moins on laisse entendre qu’il y a un facteur temps qui doit être pris en compte.


Pourtant, les activistes climatiques ne parlent que d’«urgence». Afin de maintenir la courbure du tournant, le montant de la facture d’électricité des consommateurs domestiques allemands va augmenter considérablement. De 20,25 euros/kWh en 2007, le prix de l’électricité domestique va passer à 26,76 euros en 2012, soit une augmentation de 5,4 % par an. Pendant ce temps, la moyenne dans l’UE, ainsi qu’en France, augmentait respectivement de 4,3 % et de 3,1 %. En Pologne, qui se refuse obstinément au grand tournant énergétique, le prix de l’électricité n’a augmenté que de 1,8 %. La championne des énergies renouvelables solaires – l’Espagne – a quant à elle vu le prix de son électricité exploser de 10,2 % par an. Le gouvernement Zapatero, qui entendait remplacer les centrales nucléaires par de l’énergie verte, accordait aux entreprises du renouvelable des subsides extrêmement généreux. De sorte que ce n’était plus une opération industrielle, mais une opération financière qui garantissait aux investisseurs un revenu de l’ordre de 15 % sans aucun risque. Furent attirées les institutions financières, les fonds de pensions américains, les hedges-funds étrangers mais également une multitude de particuliers espagnols, qui tous se félicitaient de leur «démarche citoyenne». La dette de quelques 30 milliards d’euros (!) que les contribuables espagnols ont dû contracter pour permettre à des fourbes de s’enrichir va devoir être remboursée pendant toute une génération.


C’était paradoxal car pendant ce temps, le prix de gros de l’électricité diminuait, d’une part parce que le marché de l’électricité devenait concurrentiel grâce à l’ouverture à la concurrence, mais aussi – ô paradoxe! – parce que le vent et le soleil ne coûtent soi-disant «rien», et donc, plus on produit de l’électricité avec cette énergie «gratuite», plus le coût de production diminue. Le coût de production! Pas le coût de distribution. Et c’est là qu’est le piège des énergies renouvelables… en trois étapes.

Premièrement, l’électricité est évanescente. Elle doit être consommée au moment où elle est produite et, inversement, elle doit être produite au moment où on la consomme. Dès que vous branchez votre Smartphone sur le réseau électrique, un signal est envoyé à une centrale électrique, lui indiquant qu’il faut immédiatement produire de l’électricité. Le réseau d’électricité est donc la colonne vertébrale du système électrique. Sans réseau, pas d’électricité, sauf si on peut la produire soi-même.

Deuxièmement, si nous parlons de «centrale électrique», c’est parce que les ingénieurs qui ont développé pendant plus de 150 ans le réseau électrique ont compris qu’il était intéressant de produire l’électricité de manière… centralisée. Ce n’était pas un caprice mais la rationalité à la fois technique et économique qui a conduit à construire des centrales et à les appeler ainsi. À partir du moment où, par idéologie, on décrète que faire le contraire d’une centrale est mieux, il n’est pas surprenant que la décentralisation soit irrationnelle et conduise à un surcoût. En effet, puisque par nature le vent et le soleil – mais également la moins populaire biomasse – sont des énergies locales et dispersées, il va falloir décentraliser la production et donc augmenter les coûts de distribution.
Une multitude de petits points de production vont devoir être reliés, ce qui multiplie le maillage du réseau avec en corollaire une explosion des coûts. Au contraire du slogan stupide «small is beautiful», qui est ânonné depuis que le monde existe, dans la plupart des cas, «small is expensive». La révolution automobile a eu lieu parce que Henri Ford n’a pas cru au «small is beautiful». De plus, puisque le vent souffle surtout dans le nord de l’Allemagne (e. g. en mer Baltique) et que les besoins de l’Allemagne se trouvent au sud (où sont situées principalement les centrales nucléaires qui doivent être fermées), elle devra investir, dans les dix prochaines années, entre 47,5 et 72,5 milliards d’euros afin de construire les lignes de transport de cette électricité alternative, au grand dam du contribuable allemand.


Mais il y a pire. Ces énergies renouvelables idolâtrées sont aléatoires. Elles ne produisent de l’électricité que lorsque Dame Nature le veut. Imaginez que vous ne puissiez prendre une douche que lorsqu’il pleut? En moyenne, une éolienne tourne 2500 heures par an et un panneau photovoltaïque produit pendant 1500 heures par an. Or, il y a 8600 heures dans une année. Que faut-il donc faire? Prévoir des installations qui fonctionnent lorsqu’il y a une demande des consommateurs et que la nature ne peut pas la satisfaire. Il faut donc revenir aux centrales. La plupart du temps, ces centrales existent déjà et il n’est pas nécessaire d’en construire de nouvelles. Toutefois, il faut les maintenir en état de marche afin qu’elles puissent redémarrer à tout moment. Elles sont en stand-by… ce qui signifie que cela coûte de l’argent, pour rien! C’est comme les taxis: lorsque vous payez une course, vous ne payez pas uniquement le prix de la course. Vous payez également le temps d’attente du chauffeur lorsqu’il ne circule pas. C’est pour cela qu’Uber est un sérieux concurrent car cette application mobile réduit fortement les temps morts. L’utilisation de centrales en stand-by est d’autant plus onéreuse que de nombreuses centrales fonctionnant au gaz naturel ont été construites il y a quelques années à peine. Leur rentabilité économique a chuté à tel point qu’économiquement il devient plus intéressant de les démanteler et de les reconstruire aux USA (gaz de schiste).


Ce n’est pas tout. Afin de ne pas les fermer les centrales devenues non rentables économiquement, les gouvernements leur accordent des subsides pour maintenir un outil qui n’a plus de rentabilité (on appelle cela le marché de capacité). C’est choquant, n’est-ce pas? Attendez! Le summum de l’absurde est à venir. À présent, même les nouvelles centrales nucléaires doivent avoir une garantie de production et de prix de vente parce que autrement aucune entreprise ne va se risquer à investir des milliards si la centrale ne peut pas fonctionner en raison de la priorité au renouvelable. C’est exactement ce qui a été décidé par le gouvernement britannique avec l’accord de la Commission européenne.


The Oyster Club est un collectif de scientifiques et d’intellectuels européens qui analysent les dévoiements politiques des sciences physiques. Il est présidé par le docteur István Markó. Ce dernier est un scientifique belge, professeur et chercheur de chimie organique à l’Université catholique de Louvain. István Markó affiche ouvertement une opinion sceptique sur la question du réchauffement climatique. Au rebours de plusieurs climatologues, il affirme que «la hausse de température précède l’augmentation du taux de CO2» et que, d’une manière générale, le climat évolue indépendamment de la teneur en CO2 dans l’atmosphère. En mai 2013, paraît sous sa direction le livre «Climat: 15 vérités qui dérangent».

Bruno Bertez, 3 novembre 2015

7 commentaires

  1. Posté par hector le

    l’ECAT est bien réel mais les lobbies s’opposent à l’introduction des technologies d’énergie libre. Les lobbies contrôlent les politiciens. Les politiciens contrôlent les états. les états interdisent les technologies d’énergie libre. Les états sont responsables des dérèglements climatiques car ils connaissent la solution, mais ils sont asservis aux lobbies énergétiques.
    Les guerres de ressources fossiles (gaz, pétrole, uranium, charbon) n’auront plus aucun mobile.
    Et cette technologie à bas prix pourra aider les pays en voie de développement à atteindre rapidement leur autonomie.

  2. Posté par Franco le

    ATTENTION c’est peut-être une attaque organisée contre lesobservateurs.ch !
    a@chantal le 3 novembre 2015 à 18h38
    http://stopmensonges.com/les-travaux-du-prof-a-rossi-sur-la-fusion-froide-e-cat-ont-ete-reproduits-et-valides-par-un-chercheur-russe/

    Attention à ce site qui mène à d’autre adresses avec des avertissements de sécurité et des blocages.
    Stopmensonges.com… il semble que le but réel de ce site est d’infecter le maximum de PC. Avec de telles méthodes on peut supposer qu’ils s’agit uniquement d’arnaques pour attirer le maximum de monde et de fabriquer des pc zombie pour organiser des attaques.

    Pour parcourir ces sites il faut avoir fait préalablement des backups complets et utilisables en bootant avec une clé USB sous linux, et utiliser un bac à sable. Le mieux une fois constaté les blocages et d’éventuelles alertes et d’ effacer les partition C: et celles pourrait être cachée suivant le système d’exploitation puis de passer l’outil qui écrit des chiffres aléatoires ou une autre technique d’effacement approfondi. Un bon outil gratuit et complet pour ce faire est minitool v.9.1 placé sur une clé USB qui utilise linux et permet de voir les partitions cachées, puis de booter avec sans passer par l’O.S.. après avoir paramétré le BIOS.

  3. Posté par conrad.hausmann le

    Le Giec. et mr.Hollande imposent la pensée-unique, la religion réchauffiste devient un terrorisme.Nous savons que le Groenland était une forèt puis recouvert de glace, et que nos régions étaient couvertes de glace il y a 10.000 ans, elle a donc fondu avant l’invention de nos voitures.Mème si cette réalité scientifique ne fait pas plaisir à nos écolobobos.Le climat changera encore souvent. Quant à la surpopulation qui est un moteur de plusieurs désastres le Giec. ne s’y intéresse pas!

  4. Posté par aldo le

    Bien sûr que le climatisme est au service d’une idéologie, qui seule est largement insuffisante pour nous faire subir ce que nous subissons, à savoir l’inflation des taxes et des impôts liés à ce pseudo problème. De nombreux lobbys ont pris le train en marche et sont venus se greffer sur cette veine affairiste. Dernièrement, Colas la société française qui propose actuellement un revêtement produisant de l’électricité a approché de la Conseillère socialiste Nuria Gorrite. Dieu merci, elle n’est pas encore tombée dans le panneau, peut-être que les critiques de la droite et la montée de l’Udc y sont pour quelque chose.

    Toujours est-il qu’une femme, socialiste de surcroît, c’est un point faible pour essayer de fourguer aux Suisses un prototype d’une technologie qui n’a pas fait réellement ses preuves ailleurs. Et en Suisse ce genre de magouilles prospère. Rien qu’avec l’informatique fédérale, ou celle de l’armée, tout comme les appareils des TPG qui ont mis plus d’une année avant d’être rapides, on est largement abusés par des escrocs qui nous font payer leurs expériences au prix fort. Pensez donc, des circuits électroniques c’est d’entrée des connexions. Qui peut croire que les 50 tonnes qui usent le bitume et désagrègent les routes n’auront aucun impact sur ces connexions ? Ceci me rappelle la socialiste Burnand (une grosse qui prend deux places dans le tram tout comme l’Alder…) qui a imposé des pavés sur les voies de trams à Genève, malgré moult études payantes d’ingénieurs, démontrant que c’était impossible à maîtriser. Encore là, la valse des millions balancés par des incapables et encore plus pour finir par mettre du bitume… Et s’il y a eu des commissions occultes ont-elles été remboursées ?

    Dans ce domaine il n’y a pas que le CO2. Faire joli est aussi un argument lobbyiste. Paver la vieille ville de Genève et ses environs relève du même genre de niaiserie. On pourrait très bien à l’aide d’empreintes chauffées créer des motifs « pavés » en surimpression sur du bitume, quitte à utiliser un colorant de ton différent pour mieux en faire ressortir les contours. Mais avec ces socialistes les pavés sont une arme à utiliser contre la police lors des manifs. Et comme ils ne rêvent que de confrontations et de guerres civiles, on les voit bien nous imposer ces armes pour cette simple raison et faire plaisir à leurs amis les mercenaires du black block qui viennent d’Allemagne de France et d’Italie, comme lors du G8.

  5. Posté par Economico le

    A la veille de la COP21, il faut rappeler que l’écologie n’est pas un problème Suisse mais mondiale. Les solutions d’énergie renouvelable existent mais elles ne sont pas assez “rentable”. Les pays devraient s’imposer des niveaux de production d’énergie renouvelable par pallier. Dans un monde globalisé, il n’y a aucun raison que l’on fasse des faveurs à certains pays qui deviennent plus compétitifs avec l’utilisation d’énergie fossile. Des institutions financières supranationales pourraient apporter les financements afin que les pays avancent indépendamment de leurs ressources financières. Un refus devrait entrainer l’interdiction de commercer ou inclure des taxes à l’export dissuasives qui affaibliraient considérablement leur économie. Les recettes de ces taxes pourraient alimenter un fond mondiale sur la transition énergétique.

    Il est temps que les choses bougent encore une fois ce n’est pas le contribuable Suisse qui doit passer à la caisse en priorité comme c’est trop souvent le cas.

  6. Posté par chantal le

    Les Verts et tous les politiques nous prennent pour des débiles mentaux. l’ECAT de l’ingénieur Italien Rossi fonctionne et avec cette technologie il est possible de se chauffer durant 1 an pour 20€. Partant de là, nous n’avons plus besoin des centrales nucléaire, ni du pétrole qui nous asservi aux pays arabes. Voir le lien suivant:
    http://stopmensonges.com/les-travaux-du-prof-a-rossi-sur-la-fusion-froide-e-cat-ont-ete-reproduits-et-valides-par-un-chercheur-russe/
    Il ne faut pas faire confiance aux malades de l’herpès LR-PS ni aux Verts. Leur pommade sur le réchauffement de la planète sert juste à nous accabler d’impôts et de taxes supplémentaires. J’espère que les politiciens du Front National permettront à la France de développer ces nouvelles technologies de ECAT qui vont éradiquer la pollution et apporter une vraie solution au réchauffement climatique.

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