Quel avenir professionnel pour notre jeunesse ?

Jean François Rime
CN, Industriel, Pdt USAM  

Depuis plusieurs années, l’UDC se penche sur le grave problème des réformes de l’enseignement obligatoire en Suisse. Pourquoi est-ce que l’UDC s’intéresse à l’enseignement ? Parce que, en tant que parti composé de chefs d’entreprise et d’entrepreneurs, nous n’avons pu que constater les dégâts que les pseudo-réformes de pédagogues ont faits sur nos enfants. Nous ne pouvions pas rester sans réagir !

Ainsi, l’UDC s’est donc entouré de maîtres d’apprentissages et d’enseignants afin d’élaborer sa stratégie. Après plusieurs années de travail, c’est cette stratégie que l’UDC a présentée le 15 juin lors d’un grand congrès public.

Le mauvais élève romand
En clair, l’école a pour mission de former et de préparer les enfants à la vie professionnelle. Dès lors, le taux d'occupation professionnelle des jeunes est l'unique critère valable pour évaluer un système de formation professionnelle, et non pas le taux de diplômes universitaires par exemple. Or, un simple constat statistique permet de voir que le taux de chômage des jeunes est entre trois et quatre fois plus élevés en Suisse romande où les politiciens de la formation favorisent – à l’image de la France – l’académisation des jeunes, qu’en Suisse alémanique où le système dual est privilégié. On peut donc affirmer que le fait de suivre de longues études n’est pas un gage d’intégration professionnelle, bien au contraire. Nombre d’étudiants en fin de cursus doivent aller pointer au chômage, faute de pouvoir s’intégrer.

Les PME représentent 98% des entreprises actives en Suisse. Leurs chefs ont besoin d’apprentis bien préparés pour garantir leur relève et la continuité des affaires. Or, aujourd’hui, de plus en plus de jeunes écrivent avec difficulté dans leur langue maternelle et éprouvent toutes les peines du monde à résoudre de simples multiplications mathématiques. En plus, ils n’ont pas été habitués à la discipline, ni à l’effort, ni à la concentration. Si bien que des chefs de PME renoncent à perdre du temps avec des apprentis. Ces derniers se retrouvent donc pied au mur à devoir pointer au chômage.

Les enfants sont victimes des réformes dites « pédagogiques »
A l’heure où l’intégration dans le monde professionnel est devenue plus exigeante, l’école voulue par les pédagogues fait le chemin inverse. Elle n’exige de l’élève plus aucune concentration, ni aucun effort, ni aucune prestation notée si bien qu’elle ôte à nos enfants leurs meilleures cartes pour faire face à la concurrence du monde du travail.

Conclusion
En tant que père de famille, entrepreneur et politicien, je ne peux pas rester aveugle face à la dramatique dégradation de l’enseignement en Suisse depuis que les fonctionnaires et pédagogues ont débuté leurs pseudo-réformes. La Suisse, pays sans aucune matière première, a besoin d’une jeunesse bien formée pour faire face à la concurrence internationale. Il est urgent d’agir, surtout en Suisse romande.

2 commentaires

  1. Posté par Pierre-Henri Reymond le

    Je prolonge le commentaire de Gilx. Avec circonspection. Car il corrige “ont faits” au lieux de “ont fait”. Mais si fait s’accorde avec ont, étant entendu que ce ont a pour sujet les pseudos-réformes, pourquoi ne pas acorder aussi au féminin? Bref, je dois revoir les accords du participe passé. Mais une coquille ou deux n’enlèvent rien à la validité des propos!

  2. Posté par Gilx Favre le

    Monsieur le CN,
    Puis-je me permettre ?
    – “ils n’ont pas été habitué” prend un -s ;
    – “pied au mur” n’existe pas (au pied du mur ?) ;
    – “ont fait sur nos enfants” prend un -s (faits) ;
    – “cette stratégie que … a présenté” prend un -e ;
    – académisation = ?
    – “ils n’ont pas été habitué” prend un -s ;
    – “face à ” plutôt en face de ;
    – débuté qqch est une tournure de phrase erronée.
    Amicalement.

Et vous, qu'en pensez vous ?

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