La Fondation Suisse pour la Protection de l’Enfant recommande au Parlement de rejeter l’initiative populaire “Pour que les pédophiles ne travaillent plus avec des enfants”.
Stupéfaction au Parlement, dans son catalogue de recommandations pour la session d'été, la Fondation Suisse pour la Protection de l’Enfant réclame des Parlementaires le rejet de l'initiative populaire "Pour que les pédophiles ne travaillent plus avec des enfants", demandant que les pédophiles condamnés ne puissent plus pratiquer de professions en contact avec des mineurs.
L'argumentation de la fondation est pour le moins absconse:
"La violence sexuelle à l’endroit des enfants est un sujet très émotionnel qui bouleverse à juste titre l’opinion publique et les milieux politiques. La situation statistique concernant les faits est lacunaire et le nombre des victimes non connues est élevé. La violence sexuelle à l’endroit des enfants n’est pas concevable, c’est pourquoi il n’y a pas, en général, de dispositifs efficaces pour gérer ces délits. Le décalage entre le nombre des auteurs et des auteures condamnés pour avoir porté atteinte à l’intégrité sexuelle d’un enfant et le nombre supposé des victimes indique à quel point le sujet est complexe.
Il n’y a pas de solutions simples et il convient d’intervenir à différents niveaux. Pour protéger les enfants et les jeunes, la sensibilisation, la transmission de certaines connaissances ainsi que les dispositifs d’intervention préventifs jouent un rôle essentiel. Et là, il y a des lacunes importantes en Suisse.
Dans l’optique de la Fondation Suisse pour la Protection de l’Enfant, il s’agit de
donner la priorité aux intérêts des enfants. Le but est d’endiguer toute forme de violence envers les enfants et de minimiser aussi le risque de récidive. Des conditions cadre légales peuvent y contribuer."
Argumentation favorable, recommandation défavorable; à n'y rien comprendre.
L'argumentaire continue:
"Cette initiative populaire va dans le bons sens: pour mieux protéger les enfants et les jeunes, il est nécessaire d’avoir de nouvelles réglementations en matière d’interdiction d’exercer une activité pour les auteures et les auteurs. Mais cette initiative présente aussi certaines lacunes. Elle demande que l’activité soit interdite en cas de délits sexuels mais pas dans le cas d’autres délits de violence. Cette initiative populaire ne laisse aucune marge d’appréciation aux tribunaux car ces derniers devraient obligatoirement ordonner l’interdiction d’exercer une activité professionnelle ou bénévole avec des mineurs ou des personnes dépendantes à chaque condamnation. Ceci est en contradiction avec le principe inscrit dans la Constitution fédérale et le droit international :celui-ci exige que l’on examine la question de la proportionnalité lorsqu’on restreint les droits fondamentaux."
Dans une première phrase, la Fondation fait un reproche à l'initiative de pas aller assez loin et de ne pas s'étendre à tous les actes de violence, et le grief exactement inverse, dans la phrase suivante, en lui reprochant d'empêcher les juges d'apprécier les cas de pédophilie qui mériteraient, littéralement, de ne pas encourir une séparation totale des enfants. On nage en plein délire.
La Fondation qui, de toute évidence, pagaie avec la gauche sur cette affaire, se perd enfin conjectures sur la prévention "auprès des auteurs". A croire que les droits des fauteurs devant la justice sont plus dignes de protection que ceux des victimes à l'encontre de leurs bourreaux.
Source
Ah multiculturalité quand tu nous tiens