Moment détente: Mauro Poggia traité de xénophobe dans la TDG

Christian Hofer: Le même Mauro qui traitait nos lecteurs de... xénophobes est ici logé à la même enseigne: l'arroseur arrosé. Nous l'avions pourtant mis en garde quant au ridicule de sa rhétorique. Alors Mauro, quel effet cela fait-il?

A coup sûr, sa réaction sur Les Observateurs.ch a été une "merveilleuse publicité" pour le MCG. On ne saurait trop conseiller à ce parti de mieux choisir ses représentants.

******

Mauro Poggia n'est pas xénophobe. Sauf à l'égard des Français

Lorsqu’à la télévision, il énumère « les différentes vagues d’émigration qui ont su parfaitement s’intégrer en Suisse », il oublie les Français… Qui ont pourtant toujours été au moins aussi nombreux que les Italiens, les Portugais ou les Kossovars. Un simple oubli ? Que nenni, parce qu’il se demande, quelques minutes plus tard : « pourquoi est-ce que les Français n’ont pas su s’intégrer ? Est-ce qu’il n’y a pas une spécificité ? »

Sauf que les Français parfaitement intégrés en Suisse sont plus de 150 000 et qu’on estime le nombre de doubles nationaux a plus de 100 000. Dont à Genève, un très grand nombre de conseillers administratifs et conseillers d’Etat présents et passés. Le problème n’est donc clairement pas dans la nationalité d’origine. Elle n’est pas non plus dans l’éloignement du lieu d’origine comme il tente de le faire croire en dénonçant les « euro-frontaliers ». Parce que les Italiens comme lui, les Espagnols, les Portugais, les Tunisiens ou les Yougoslaves des vagues précédentes, dont il loue les capacités d’intégration, venaient d’au moins aussi loin. Ils acceptaient de travailler pour moins cher que les Suisses d’alors pour faire les sales boulots et c’est pour ça qu’ils étaient engagés. (...) La seule différence, c’est que ces vagues d’immigration d’hier et d'aujourd'hui concernent des emplois sans qualification d'ouvriers agricoles, d’usine ou du bâtiment. Alors que pour les frontaliers, on parle de jobs de cadres ou de techniciens spécialisés. (...)

Source

 

Allemagne: Un parent “raciste” ne pourra plus voir son enfant

Celui qui poste des slogans xénophobes sur Facebook met en danger le contact avec son propre enfant.

Il n'y a pas besoin que cela soit un délit pour qu'un tribunal considère que le bien-être de l'enfant est en danger.

"Le facteur décisif est le bon sens», déclare Eva Becker, présidente du Groupe de travail sur le droit de la famille de l'Association du Barreau allemand (DAV).

Celui qui dit qu'il préférerait qu'il n'y ait pas de réfugiés syriens dans son voisinage ne nuirait pas au bien-être de l'enfant. Si un père ou une mère exprime ouvertement devant l'enfant une menace contre les réfugiés, il dépasse clairement la limite critique.

Si le parent concerné se montre déraisonnable ou qu'il ne change pas son comportement, le contact avec l'enfant peut lui être totalement refusé.

Source Traduction Schwarze Rose pour les Observateurs.ch