Christian Hofer : En bons hypocrites de gauche, à qui donnent-ils la faute? A la police (que les extrémistes de gauche caillassent à la moindre occasion), au bailleur, au gouvernement. Aucune remise en question de leur idéologie n'est à l'ordre du jour, alors qu'ils sont eux-mêmes les vecteurs de leur propre malheur (et du malheur de nombreux Français, ce dont ils se fichent éperdument) en militant exclusivement pour une idéologie multiculturelle durant toute leur vie.
Il est d'ailleurs amusant que ces individus relèvent "qu'ils sont pratiquement les derniers des Gaulois" alors que leur propre idéologie leur ordonne de ne pas faire de différence.
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Après cinquante ans passés aux Minguettes, ils jettent l’éponge.
Menacés et harcelés par des dealers, Robert et Danielle Gilbert ont décidé de quitter les Minguettes. Ces « cathos de gauche » s’étaient installés dans le quartier il y a cinquante ans et y avaient élevé leurs deux enfants.
Après tout juste cinquante années passées aux Minguettes, Robert et Danielle Gilbert ont décidé de jeter l’éponge. Pris pour cible par des jeunes trafiquants de drogue qui les accusent de les avoir dénoncés à la police, le couple n’en peut plus.
« Cela fait trois ans qu’il y avait du trafic au sein même de l’immeuble, raconte Robert Gilbert. En juin, ma femme les a surpris en train de « graboter » dans un des celliers de l’immeuble, et le surlendemain, il y a eu une descente de police. Ils ont été emmenés en garde à vue et 5000 euros de drogue ont été confisqués. »
« Ces cathos de gauche s’étaient installés dans le quartier il y a 50 ans. », « c’est devenu invivable », « nous sommes les derniers gaulois », « ex PS - CFDT », « j’en veux plus à ceux qui nous gouvernent qu’à ces jeunes. »
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— Damien Rieu (@DamienRieu) September 1, 2019
Lente déliquescence du quartier
« Avant, ils n’étaient pas agressifs, mais depuis, ils pensent qu’on les a dénoncés et c’est l’enfer, poursuit-il. Menaces, vitres de voiture brisées, boite à lettres défoncées, c’est devenu invivable. »
Outre leur cas particulier, c’est la lente déliquescence de leur quartier que les Gilbert pointent du doigt. « Quand on est arrivés, en 1969, tout se construisait, c’était sympa, il y avait un milieu associatif prospère et beaucoup de solidarité entre les habitants », se souviennent-ils.
Lui enseignant en lycée professionnel, elle secrétaire à la CFDT, les Gilbert ont élevé leurs deux enfants « dans la ZUP », les ont scolarisés dans les établissements publics du quartier. C’étaient les années 1970 et 1980. Depuis la situation s’est peu à peu dégradée, constatent les Gilbert qui, jusqu’à cet été, ne pensaient pas devoir quitter les Minguettes. « Beaucoup de responsables associatifs sont partis dans les années 1980, les vieux militants n’ont pas été remplacés, les derniers ont notre âge ou sont morts et il n’y a pas eu de relève, regrettent-ils. Avant, il y avait un mélange, mais on a fait de ce quartier un ghetto, maintenant nous sommes pratiquement les derniers Gaulois… »
Les derniers des Mohicans
Passés par l’Action catholique ouvrière, le PSU (Parti socialiste unifié), la CFDT, ces « militants chrétiens de gauche » ont l’impression d’être les derniers des Mohicans. […]
« Il y a dix ans, j’avais donné un balai à des jeunes qui avaient Sali le pallier pour qu’ils nettoient, se rappelle Danielle Gilbert, ils n’étaient pas méchants, juste un peu mal élevés, mais aujourd’hui on ne peut plus discuter. »
« Plus personne réagit, les gens ont peur ou sont résignés, ajoute son mari. Et puis, la mairie se dit impuissante, le bailleur se borne à encaisser les loyers, la police n’est pas assez présente… »
Sans dédouaner leurs agresseurs, les Gilbert tentent, malgré leur situation, de mettre les choses en perspective. « Ces jeunes sont aussi victimes d’une société qui n’a pas été foutue de les intégrer, estime Robert Gilbert. Mais maintenant, ils *emmerdent* le monde et ce sont nous les victimes. J’en veux plus à ceux qui nous gouvernent qu’à ces jeunes. […]