HISTOIRE - Attaquée à plusieurs reprises par des terroristes de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), la Suisse, par l'intermédiaire de son conseiller fédéral neuchâtelois Pierre Graber, négocié un moratoire resté secret jusqu'à aujourd'hui.
En 1969 et 1970, la Suisse a été visée par des terroristes palestiniens. Dans son nouveau livre "Schweizer Terrorjahre", le journaliste alémanique Marcel Gyr révèle que le conseiller fédéral Pierre Graber a fait cavalier seul pour mettre fin aux attaques.
Tout commence le 18 février 1969. Quatre terroristes du Front populaire de libération de la Palestine, un sous-groupe de l'Organisation de libération de la Palestine OLP, tirent sur un avion d'El Al à l'aéroport de Zurich-Kloten. Le pilote est tué. Un des terroristes est abattu, les trois autres arrêtés puis condamnés.
Un an plus tard, le 21 février 1970, un avion de Swissair reliant Zurich à Tel Aviv s'écrase peu après le décollage à Würenlingen (AG), faisant 47 morts. Une bombe a explosé à son bord. Les auteurs de l'attaque n'ont jamais été démasqués.
Jean Ziegler entremetteur
Le 6 septembre de la même année, un vol de Swissair entre Zurich et New York est détourné, avec d'autres appareils, sur l'aéroport de la ville jordanienne de Zarka. Les terroristes exigent la libération de prisonniers palestiniens, dont les terroristes de Kloten, ce qu'ils obtiennent. Les otages sont libérés le 30 septembre.
L'enquête du journaliste de la Neue Zürcher Zeitung révèle qu'au plus fort de la crise des otages, le conseiller fédéral socialiste Pierre Graber a, sans l'accord de ses collègues, pris contact en secret avec l'OLP. Alors conseiller national, Jean Ziegler arrange une rencontre à Genève.
Traduit par Caroline
Merci à Ueli Davel