Une pénurie de carburant a provoqué de vives tensions en France toute la fin de semaine dernière. Dimanche soir, les opposants à la loi Travail bloquaient toujours 3 sites de raffinage sur les 8 que compte le pays. Des raffineries qui, pour certaines, ne sortent plus une goutte de carburant depuis le début de la semaine dernière : Gonfreville en Seine Maritime, Donges en Loire Atlantique et Feyzin dans le Rhône. Résultat : environ 1 600 stations sur 12 000 étaient en difficulté ce dimanche soir, la moitié en rupture de stock total, l'autre en rupture partielle, selon le secrétaire d'Etat aux Transports, Alain Vidalies. Dans plusieurs villes de l'ouest et du nord, la crainte d'une pénurie de carburant a provoqué de nombreuses files d'attente aux pompes.
Quelle a été la réaction du gouvernement ?
En marge de son déplacement en Israël, Manuel Valls a tenté de rassurer, invitant, je cite : « Chacun à ne pas céder à la panique ». Le Premier ministre s'est engagé à évacuer un certain nombre de sites et notamment les dépôts de carburant et à faire lever les barrages. « J'en appelle à la responsabilité de tous », a t il ajouté depuis Tel Aviv. Selon Jean Pierre Raffarin, je cite : « Sur tous ces désordres, le gouvernement agit trop tard ». L'ancien Premier ministre appelle François Hollande à prendre la parole et agir en chef d'Etat.
Nous acheminons nous vers une résolution du problème ?
Ce lundi matin, plusieurs stations devraient être réapprovisionnées selon le gouvernement. Les camions citerne devraient rouler et les ports fonctionner. La CGT et Force ouvrière se prononceront ce matin sur leur décision de poursuivre ou non les blocages des raffineries. Rappelons que la France dispose d'une réserve équivalant à une consommation de trois mois pour faire face à ce type de situation de crise.