Taxer les pendulaires: Jusqu’où Berne s’arrêtera-t-elle ?

Christian Hofer: Au-delà du scandale, cela démontre à quel point ce gouvernement, qui ne représente plus personne, nous traite comme des esclaves. Il est bien clair que la fracture entre ces gens qui prétendent représenter une élite et le peuple est irréconciliable. Jürg Röthlisberger, directeur de l’Office fédéral des routes, osant même clamer qu'«Une place dans les heures de pointe est un bien rare. Il est donc normal qu’elle soit plus chère»

C'est une dynamique à sens unique et ce Conseil fédéral ira jusqu'au bout, même si sa responsabilité est immense. On rappelle que ce même Conseil fédéral prétendait qu'il n'y aurait que 9'000 entrées par an à la suite de libre circulation alors que cela a débouché sur une arrivée de 90'000 personnes annuellement. Au lieu de faire son mea culpa, de démissionner, de reconnaître ses torts, ce gouvernement choisit à présent de rançonner les autochtones.

D'autre part, une telle approche aura des conséquences sur le plan économique, les bureaux, les entreprises ne pouvant guère fonctionner selon les horaires phantasmés par ce gouvernement. On se demande si nos "élites" possèdent encore une quelconque notion de la réalité ou de l'économie. Pensent-ils que nous pouvons procéder comme dans leurs administrations, dont les horaires et la qualité de service se sont réduits comme peau de chagrin?

En outre, les familles et les crèches seront touchées, les parents étant forcés de travailler selon le bon vouloir de ce gouvernement. C'est toute la cellule familiale qu'ils détruisent par ce biais. On constate ici à quel point ces gens prétendument intelligents n'ont qu'une vision à moyen terme.

Enfin, ce que fait ce Conseil fédéral est dans la continuité de l'idéologie de S. Sommaruga. Cette dernière demandait si « chaque Suisse a vraiment besoin d’une voiture? ». Non bien sûr, la mobilité et le confort doivent être réservés à une élite, pas vrai chère socialiste?

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Par Philippe Clément, journaliste auto, via le Facebook du PNS

Avec la vignette à cent balles, les menaces de hausse du prix du carburant, le second tube du Gothard, Via Sicura et l’initiative « vache à lait », on croyait avoir tout entendu. Et être tranquille pour un moment…

Funeste erreur ! Voilà que, juste avant les vacances, le Conseil fédéral nous balance un nouveau Scud. L’idée ? Le retour de l’octroi ! Cette taxe dont on s’acquittait, au Moyen Âge, pour pénétrer dans une zone appartenant à un seigneur.

Sautant à pieds joints par-dessus la Constitution fédérale – vous savez, celle qui commence par « Au nom de Dieu Tout-Puissant… » - qui précise pourtant bien, à son article 82, que « l’utilisation des routes publiques est exempte de taxe », nos Sages voudraient ponctionner les conducteurs en fonction des kilomètres parcourus. Et les surtaxes selon les heures d’utilisation des routes !

Tout ça pour, disent-ils… éviter les bouchons. On croit rêver. Mesdames, Messieurs les élus, on va vous révéler un secret : si les pendulaires utilisent les routes le matin tôt et le soir vers 17 heures, c’est… parce qu’ils sont obligés d’être au travail à l’heure ! Pas pour le fun de faire la queue ! Alors de deux choses l’une : soit vous voulez résorber les bouchons et on vous conseille de modifier les heures de bureau, soit vous voulez de l’argent. Et là, du coup, votre idée…

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