Par Luc Rosiak - 11 juin 2021 / DailyWire.com
Une membre du conseil scolaire a prononcé un discours de remise des diplômes dans lequel elle a expliqué à une classe de lycéens en majorité immigrés qu’ils entraient dans un monde rempli de «racisme, de versions extrêmes de l’individualisme et du capitalisme, [et] de la suprématie blanche», et les a encouragés à se souvenir de leur « jihad » et à rejeter les concepts d’objectivité et de neutralité.
Abrar Omeish, membre du conseil scolaire du comté de Fairfax, a prononcé le discours d’ouverture de la cérémonie de remise des diplômes du Lycée Justice à Falls Church, en Virginie, le 7 juin. (Ndt: voir le site de l’école et sa page Wikipedia.)
Le programme a commencé par une cérémonie au cours de laquelle les cadets militaires du JROTC étaient les seules personnes présentes à porter des masques.
La présidente de classe a ensuite dirigé ce qu’elle a appelé «l’hymne de la nation», en parlant du serment d’allégeance, dans lequel elle a déclaré que les États-Unis étaient «une nation sous Allah». Omeish était hors du champ de la caméra, mais sur une photo prise lors d’une autre remise de diplômes récente on voit qu’elle est la seule personne qui ne mettait pas la main sur le cœur pendant la promesse.
La présidente du conseil des élèves a ensuite présenté Omeish en notant qu’elle était «coprésidente pour la Virginie dans la campagne Bernie Sanders» et que son père, Esam Omeish, était un «dirigeant et membre du conseil d’administration du Centre islamique Dar al-Hijrah». qui «a élevé sa fille pour qu’elle soit une femme de franc-parler».
La mosquée Dar al-Hijrah a été fréquentée par deux des pirates de l’air du 11 septembre ainsi que par le tireur de l’attaque de 2009 contre Fort Hood. Son imam était Anwar al-Awlaki, que le président Barack Obama a ordonné d’assassiner par une frappe de drone pour avoir comploté en vue d’actes terroristes pour Al-Qaida. Omeish a noté que son père était présent à la remise des diplômes.
Son discours a semblé annoncer que les écoles allaient devenir des centres d’endoctrinement politique. «Vous avez tous lancé la toute première assemblée du ‘Mois de l’histoire des Noirs’ pour vous assurer que nous affrontons notre histoire et répondons honnêtement aux maux de notre passé», a-t-elle dit.
Elle a fait l’éloge d’une enseignante qui avait profité de son accès aux enfants pour les encourager à devenir des militants politiques, et a déclaré que les demandes des élèves étaient un moyen efficace de changer la politique de l’école.
«Un énorme hourra pour [la présidente de classe qui l’avait qualifiée de «modèle»] et pour Mme Corey Haynes, une enseignante, pour son leadership dans le soutien et l’autonomisation (empowerment) des élèves malgré les réticences. Écoutons-le pour elles. Elles ont renforcé votre voix. Votre modèle, la classe de Justice de 2021, a poussé le surintendant de la dixième plus grande division scolaire du pays à suivre votre exemple pour enseigner avec courage. Et vous avez poussé à incorporer cela dans le programme scolaire parce que vous comprenez que la justice sociale n’est «politique» que pour ceux qui peuvent se permettre de l’ignorer.
«Vous comprenez que ‘neutre’ est un autre mot pour ‘complice’», a-t-elle déclaré.
Une grande partie du discours semblait conçue pour faire comprendre qu’elle ne se repent pas d’un récent tweet dans lequel elle a qualifié Israël d’État colonisateur qui «profane la Terre Sainte» et «tue des Palestiniens».
Elle a laissé entendre qu’elle en pensait de même de l’Amérique, en disant «Reconnaissons la terre volée au peuple Manahoac», allusion à une tribu amérindienne de Virginie.
Elle s’est lamentée sur «l’enfant forcée de remettre en question et de détester la foi qu’elle aime à cause de l’intimidation», plaçant fréquemment des pjrases en arabe dans son discours.
Certains de ses collègues du conseil scolaire, entièrement Démocrate, ont fait une critique tiède de ses propos sur Israël, mais dans son discours, elle a encouragé les diplômés à ne pas se laisser déranger par ce genre de chose.
«Le monde peut essayer de vous faire taire en décidant à votre place ce qui est cool, ce qui est bizarre, ce qui est ou n’est pas objectif. Il peut essayer de vous convaincre que ce qui vous est cher est trop différent pour être accepté. Mais qui décide? Vous entrez dans un monde qui sera mal à l’aise quand vous chercherez à causer de bons problèmes. Et il cherchera peut-être à vous intimider ou à vous faire penser que la vérité est controversée», a-t-elle déclaré.
«Même si chaque partie de votre être crie de rage face à la façon dont les autres vous ont fait du tort», «faites que ce soit la compassion pour vos semblables qui vous anime, et non la colère ou la rage - et croyez-moi, c’est difficile», a-t-elle dit.
«Peu importe le nombre de personnes haineuses qui émergent, et je suis sûre que vous en avez rencontré vous-mêmes: croyez-moi, elles sont un signe que vous perturbez le statu quo en direction de la justice. Considérez simplement ces personnes comme vos ‘meneuses de claque’ d’un autre genre», a-t-elle dit.
Dans sa présentation, la dirigeante étudiante avait déclaré qu’Omeish était confrontée à «la haine pour avoir dit au pouvoir la vérité sur ce que vivent les Palestiniens», mais qu’elle «continue à gagner et à être un exemple pour que les jeunes leaders comme nous fassent de même».
Un(e) autre étudiant(e) a dit dans sa présentation qu’«il y a deux ans, les droits civils [d’Omeish] ont été violés par un policier à cause de son apparence, elle a été agressée et discriminée. Tout cet incident se trouve sur une vidéo, où l’on voit qu’un policier a arrêté sa voiture après l’avoir vue passer un feu rouge à distance, d’où il ne pouvait pas voir son apparence. Elle a refusé à plusieurs reprises de montrer son permis, puis a refusé de sortir de la voiture, ce qui a conduit à son arrestation.
Le discours d’Omeish s’est également concentré sur « l’équité », un concept de l’éducation primaire et secondaire consistant en des résultats égaux forcés. Le comté de Fairfax a récemment édulcoré les critères d’admission de son lycée scientifique spécialisé (STEM magnet school) le mieux classé, Thomas Jefferson High School for Science and Technology, car trop d’Asiatiques obtenaient de bonnes résultats aux examens d’entrée portant sur les branches scientifiques.
«Nos succès ne valent pas la peine d’être célébrés tant que nous ne réussissons pas tous», a dit Omeish dans son discours.
Le Lycée Justice n’a reçu l’accréditation de l’État que sous conditions, à cause de son taux de décrochage de 11%. Près de 20% de ses élèves étaient chroniquement absents en 2019.
En 2017, le conseil scolaire a voté pour renommer le Lycée J. E. B. Stuart en Lycée Justice, écartant les résultats de son propre sondage, d’où il ressortait que les habitants voulaient le renommer simplement Lycée Stuart.
Un nouveau sondage réalisé ce mois-ci auprès des électeurs du comté de Fairfax a révélé que la plupart ne soutenaient pas le fait que les écoles soient utilisées pour promouvoir l’activisme racial, par exemple la théorie critique de la race. L’enquête a également montré que la majorité des parents de tous les partis politiques s’opposent à l’élimination des formations académiques avancées au nom de l’équité.
Traduction Albert Coroz pour LesObservateurs.ch