György Soros menace la Hongrie et la Pologne - a déclaré Viktor Orbán à la radio Kossuth le 20.11.2020 dans son interview hebdomadaire. Pour reprendre ses termes: Soros a publié ces jours-ci un texte plein de menaces.
Orbán a souligné qu'aujourd'hui, l'homme le plus corrompu de la politique mondiale est György Soros, qui paie de très nombreux politiciens, y compris ceux qui veulent maintenant faire chanter la Hongrie et la Pologne avec de l'argent de l'UE.
Il a ajouté: il n'est pas rare qu'un mensonge sans scrupules soit répandu sur la Hongrie, mais les dernières accusations de Soros vont vraiment au-delà de tout – comme quand il écrit, par exemple, qu’il n’y a pas de vote à bulletin secret dans certaines localités rurales de Hongrie. (Orban dit qu’il y en a qui y croient. Ces gens ne savent rien de la Hongrie, ils disent aussi qu’au Bangladesh les votations se passent ainsi et ils n’en savent pas plus sur la Hongrie que sur le Bangladesh.)
Viktor Orbán a déclaré que plusieurs solutions sont possibles en ce qui concerne les négociations de fond avec l'UE, mais l'essentiel, c'est que c'est l'aspect juridique qui doit décider et non la politique.
Par exemple, on cherche régulièrement à imposer à la Hongrie d'abattre la clôture, d'accueillir des migrants, et si les migrants arrivent à entrer en Hongrie illégalement, à interdire leur arrestation et à les laisser circuler librement.
Bruxelles ne dispose actuellement d'aucun outil pour faire appliquer cela, mais les bureaucrates de l’UE salariés de Soros veulent mettre en place un cadre juridique qui permette de l'imposer, c’est pourquoi ils ne veulent plus que les pays membres puissent décider.
Soros demande explicitement de mettre en place légalement un groupe politique qui décide de questions qui relevaient jusqu’alors des politiques internes des pays membres.
Orban est décidé à résister à cela, mais ignore comment faire si la loi passe.
En ce qui concerne l’argent, qui est l’objet du chantage des bureaucrates de Bruxelles contre la Hongrie et la Pologne, en échange de ce qu’ils appellent l’état de droit, cela n’a rien à voir avec l’état de droit, c'est simplement le droit du plus fort.
Tout le blabla de Bruxelles n’a rien à voir avec l’argent : il s’agit en réalité d’imposer la politique migratoire du camp de Soros.
Les exigences de Bruxelles au sujet de l’« état de droit » font croire que l’argent en question est un cadeau. Or il ne s’agit pas d’une volonté de l’Union de donner ces sommes aux États membres les plus pauvres, mais bien, si l’on trouve un terrain d’entente, d’un prêt commun sur 30 ans pour tous les pays européens, dont les dettes seraient réparties entre eux.
Si un pays fait faillite, les autres devront payer sa dette. Si nous pouvons rester en dehors de cela, c’est mieux, mais nous ne voulons pas laisser couler par cela les pays en difficulté (Grèce, Italie).
La Hongrie peut lever des fonds même sans l’aide de l’UE: elle a une économie solide, qui lui a déjà permis d’obtenir des crédits dans des conditions identiques et elle n’a pas encore fait appel à l’Asie, ni à la Russie ! La Hongrie n’a pas besoin de la solvabilité de Bruxelles pour cela.
Ni la Hongrie, ni la Pologne ne seront privées de ces fonds par leur veto. La Hongrie ne perdra pas par rapport aux emprunts pris en commun, le pays a les moyens de mettre en œuvre tous les projets de développements. Au printemps 2021, tous les programmes de développement seront lancés indépendamment de Bruxelles.
Viktor Orbán a déclaré qu'il n'était pas satisfait du récent prêt que la Hongrie a reçu de l’UE, mais qu'il avait besoin d'une réserve financière pour le débat politique de l'UE. Cela a également nécessité l’expiration de l’un des prêts antérieurs du pays.
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Passant au sujet du Covid, la journaliste a demandé pourquoi des tests de masse étaient nécessaires dans les institutions sociales et éducatives.
"Parce qu'elles les ont demandés", a répondu le Premier ministre. Comme il l'a dit: si le test rapide est positif, il est fiable à 90%, tandis que si le résultat est négatif, il n'est fiable qu’à 50, 60%.
Il a noté que l'expérience montre que les gens se sentent toujours plus calmes et plus confiants lorsqu'ils sont testés, donc cela vaut la peine de le faire en masse. Il a ajouté: 2 000 étudiants prendront part à ce test de masse.
Un échantillon du vaccin russe se trouve actuellement dans les laboratoires hongrois, même si la Commission européenne met en garde contre cela.
Selon Viktor Orbán, cette mise en garde est encore l'œuvre de Soros, et c'est contre la Hongrie.
Nous avons réservé 12 millions de doses de vaccin de fabricants d'Europe occidentale. Nous avons payé une avance qui nous donne un droit de préemption, et cette quantité peut suffire. Nous ne savons pas quand ces vaccins seront disponibles en masse, mais les fabricants les promettent d'ici la fin du printemps.
Selon la Hongrie, le vaccin n'est pas une question politique. Nous devons sauver des vies. Si quelqu'un d'autre fabrique un bon vaccin, nous devons également le fournir. Ensuite, le peuple hongrois et les laboratoires décideront quand et avec quel vaccin ils seront vaccinés, a déclaré le Premier ministre.
Des scientifiques hongrois participent également aux vaccins occidentaux, et nous sommes très confiants à ce sujet, mais selon les enquêtes, s'ils pouvaient choisir, 30 pour cent des citoyens hongrois choisiraient un vaccin produits en Hongrie.
Tous les vaccins reçus passent une inspection en Hongrie, et la responsabilité en est assumée par nos laboratoires pharmaceutiques de contrôle de qualité de renommée mondiale, a expliqué Viktor Orbán.
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Sources:
Orbán Viktor a Kossuth rádióban (2020.11.20.)
Traduction libre: Cenator
Un autre résumé français de l’interview sur Radio Kossuth est disponible ici.