L’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne a récemment publié un rapport intitulé Intégration des jeunes réfugiés dans l’UE : bonnes pratiques et défis, dans lequel elle met en garde l’Europe contre la création d’une «génération perdue» de migrants âgés de 16 à 24 ans, arrivés en Europe entre 2015 et 2018. Le rapport se concentre particulièrement sur le vécu des jeunes arrivés en 2015-2o16 dans les cinq États membres qui comptent le plus grand nombre de demandeurs d’asile : l’Autriche, la France, l’Allemagne, l’Italie et la Suède. Le rapport inclut également la Grèce, qui est un État de première arrivée dans l’UE.
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Il est notable que la Commission européenne place la responsabilité de l’intégration des migrants sur les épaules des pays d’accueil.
L’aspect le plus marquant du rapport est son insistance sur le fait que l’intégration des migrants, venus surtout du Moyen-Orient et d’Afrique, consiste seulement à respecter les droits qui leur reviennent en vertu des lois européennes et nationales et chacun vivra heureux. Il faut beaucoup de déni des faits pour arriver à une telle conclusion…
Le rapport semble partir du principe que les pays de l’UE disposent de ressources illimitées pour s’occuper des ressortissants de pays tiers. Il ignore complètement, par exemple, que des pays comme la Suède, en raison du nombre élevé de migrants qu’ils ont déjà accueillis, connaissent aujourd’hui des difficultés financières qui rendent problématique la prise en charge, même minimale, de leurs propres ressortissants.
De plus, le rapport ne tient absolument pas compte de l’échec, jusqu’à présent, du projet de multiculturalisme en Europe, notamment dans l’intégration des personnes originaires du Moyen-Orient et d’Afrique.
Une autre étude, l’enquête comparative sur l’intégration des immigrés dans six pays, se base sur 9000 entretiens téléphoniques en Allemagne, en France, aux Pays-Bas, en Autriche, en Belgique et en Suède. Les personnes interrogées étaient des immigrants turcs et marocains. Deux tiers des musulmans interrogés ont déclaré que les règles religieuses étaient plus importantes pour eux que les lois du pays dans lequel ils vivaient.
L’Agence des droits fondamentaux de l’UE a choisi d’ignorer la réalité. Pourquoi ?
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Article entier en anglais : Gatestone Institute