Michel Garroté - Le féminisme officiel, celui de Najat Belkacem et de Caroline de Haas, a du plomb dans l'aile (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : à droite comme à gauche, on déconstruit allègrement l'idéologie binaire antimecs. Au début des années 1990, le sexologue Christian Spitz alias « le Doc » a fait le bonheur des imitateurs par ses répliques cultes (« ton corps change », « ce n’est pas sale… ») répliques adressées aux ados dans l’émission de radio qu’il animait en tandem avec Difool. Mais les temps ont changé : les extraits du petit texte ci-dessous - paru sur Causeur sous la plume de Daoud Boughezala - en témoigne.
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Daoud Boughezala (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : En effet, le vent tourne du côté du deuxième sexe. Une copine journaliste dans la presse féminine m’avait prévenu : « Des Antigones à Eugénie Bastié, j’observe un phénomène nouveau : des jeunes femmes idéologisées “nature et tradition”, sans serre-tête ni collier de perles, parfois même en bottes de moto ou avec des boucles dans le nez, qui s’attaquent au néoféminisme tendance Najat ». Ouh là ! pas d’amalgame, ma grande !
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Daoud Boughezala : Quoi de commun entre la transhumaniste Peggy Sastre (un cas à part), la catho-décroissante Eugénie Bastié, la sexologue Thérèse Hargot et l’anticapitaliste de droite Iseul Turan (photo ci-dessus), porte-parole des Antigones ? Rien, sinon que ces jeunes femmes ne se reconnaissent aucunement dans le progressisme immense et rose que nous vend la gauche de gouvernement menée par le parti soci(ét)aliste et son rejeton Osez le féminisme.
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Daoud Boughezala : Pour reprendre une terminologie à la mode, on pourrait taxer ces pétroleuses d’« antiféministes », selon la définition que le philosophe Antoine Compagnon donne des « antimodernes » : des modernes revenus des illusions de la modernité. Ainsi, nul n’entend contester la « première vague » du féminisme ayant ferraillé en faveur de l’égalité des droits à la fin du XIXe siècle. C’est à partir des années 1960 que le bât blesse.
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Daoud Boughezala : Tout progrès ayant son revers, les « conquêtes » de la révolution sexuelle, considérée comme la « deuxième vague » du féminisme, de la pilule contraceptive au droit à l’avortement, font aujourd’hui l’objet d’attaques en règle. Quoique personne ne songe à remettre le dentifrice dans le tube, la critique des effets secondaires de la pilule, de la « banalisation » de l’IVG que portent Eugénie, Thérèse et Iseul fait désordre au pays du MLF, ajoute Daoud Boughezala (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Introduction, adaptation et mise en page de Michel Garroté
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http://www.causeur.fr/eugenie-bastie-therese-hargot-antigones-peggy-sastre-39722.html#
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