Mayotte : des habitants organisent des rondes pour chasser les immigrés

Des habitations d’immigrés ont été détruites. Le nouveau préfet de l’île a pris ses fonctions vendredi.

Tensions à Mayotte. Depuis plusieurs semaines, en marge du mouvement de lutte contre l’insécurité et alors que le nouveau préfet a pris ses fonctions vendredi, des habitants de l’île chassent eux-mêmes les immigrés.

Ils les « incitent » à se rendre à la gendarmerie, effectuent des rondes « préventives » dans les villages, organisent des manifestations anti-étrangers, les interceptent sur les plages où ils débarquent ou encore détruisent leurs habitations.

Les premiers faits identifiés remontent à mi-mars. Un des membres du collectif des habitants du Nord a affirmé effectuer des « rondes » afin « de démanteler les groupes d’étrangers, Comoriens et Africains » présumés en situation irrégulière sur le territoire.

Ce collectif demanderait à ces immigrés de préparer leurs bagages puis les amènerait sans violence, affirme-t-il, à la gendarmerie la plus proche « en fourgonnette ».

Le 24 mars, les exactions qui se sont produites dans le week-end au nord et au sud de l’île ont été qualifiées pour la première fois par le parquet de Mamoudzou de « décasages », des expulsions illégales d’étrangers, plus ou moins violentes, souvent suivies de la destruction de leurs habitations.

La gendarmerie a confirmé que des manifestations anti-étrangers avaient eu lieu ce même week-end et le procureur de la République, Camille Miansoni, a déclaré que des habitations avaient été brûlées et détruites en marge de ces marches.

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Nos remerciements à Alain Jean-Mairet

 

L’île de Mayotte dans une situation préoccupante

Une pétition a récemment été lancée dans l’île afin d’alerter les plus hautes autorités françaises sur la situation du 101e département français : criminalité, mais également fiscalité locale et toujours et encore l’immigration. Près de 10 % de la population adulte de l’île l'a signée.

Alain Juppé lui même, pourtant peu suspect de virulence dans ses propos, s’est rendu compte de tous ces maux après une brève visite à Mamoudzou, la préfecture du département

Il a pris soin d’en alerter directement l’exécutif en utilisant les termes tels que, je cite : « Affrontements inter ethniques », « insécurité extrême », « flambées de violence à court terme ». Fin de citation. Il pointe également du doigt l’immigration débordante en provenance des Comores, de Madagascar et des autres pays africains.

La criminalité est donc le fléau majeur ?

En effet, et particulièrement chez les très jeunes. Malgré certaines mesures telles que le couvre feu pour les mineurs, les dégradations et les vols prolifèrent. Les violences, notamment celles déclenchées par les rivalités inter villageoises, sont aggravées par l’arrivée de la drogue de synthèse.

Les mauvaises langues doivent dire « Merci Sarkozy » ?

La départementalisation fut non seulement un échec complet mais une pure folie. Sarkozy avait promis à Mayotte le statut de département comme Hollande vient de promettre à Papeete les « indemnisations nucléaires ». Mayotte n’a été départementalisé que dans un but électoral : 50 000 voix d’assurées, cela compte même s’il faut y sacrifier l’intérêt général.

Une départementalisation qui a de lourdes conséquences

La Cour des comptes y a consacré un rapport au vitriol. Mayotte, maintenue à flot par l'argent public, n'en est que plus attractive pour les populations voisines. En outre, la normalisation des moeurs déstabilise une société matriarcale, islamisée, très peu francophone mais autrefois tranquille, agréable et chaleureuse.

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