-----> Dès la minute 23' où il parle de sa future rencontre avec le pape 😀 :
Ndlr : Pour une fois, nous sommes d'accord avec Christian Levrat
Le président de la Confédération Johann Schneider-Ammann assiste au démantèlement de l'industrie suisse en restant les bras croisés, critique le chef de file socialiste Christian Levrat dans le Blick lundi.
Johann Schneider-Ammann souffre d'un blocage psychologique, déclare le socialiste lundi dans une interview au quotidien alémanique Blick. Il ne fait absolument rien face aux défis économiques que connaît la Suisse.
Le ministre de l'Economie est le chantre du "laisser-faire". Son "refus d'agir" est purement idéologique et aura des conséquences catastrophiques, prédit Christian Levrat.
Entre l'interventionnisme de l'Etat "à la française" en matière économique et le "laisser-faire", il y a pourtant une voie médiane, estime le président du PS.
Son parti va demander un débat urgent aux Chambres sur le démantèlement des postes de travail et la désindustrialisation lors de la session de printemps.
Il trouve aussi problématique que la Confédération n'ait pas voix au chapitre lors de la vente d'entreprises à des étrangers. Il y aurait peut-être besoin d'une procédure d'autorisation lors d'acquisitions et investissements dans des secteurs industriels importants (lire encadré).
ats/sbad
Le cas Syngenta dans le viseur
Christian Levrat cite la reprise du groupe agrochimique bâlois Syngenta par une entreprise chinoise "communiste" comme problématique. Johann Schneider-Ammann a laissé passer cela, souligne-t-il."Les Etats-Unis, qui ont une commission pour ce genre de cas, sont en train d'examiner cet achat de près. N'est-ce-pas curieux?", interroge le président du PS qui tire un parallèle avec la crise financière de 2008.A cette époque, le Conseil fédéral a réagi de façon déterminée et a mis sur pied une stratégie de la place financière, ce qui a payé."Nous avons besoin d'une stratégie de l'industrie, afin de soutenir les entreprises qui souffrent de la conjoncture défaillante et du franc fort.
No comment
Contacté par l'ats, le Département fédéral de l'économie, de la formation et de la recherche ne veut pas commenter les déclarations de Christian Levrat, selon son porte-parole Noé Blancpain.
«Je suis convaincu qu'il n'y pas de liberté ou de démocratie sans une solide base économique. Elle doit tout particulièrement offrir aux jeunes une formation et un emploi, c'est-à-dire des perspectives», a poursuivi le chef du Département de l'économie (DEFR). «L'absence de celles-ci contribue sans aucun doute à certaines dérives que nous pouvons observer un peu partout dans le monde», a-t-il ajouté.
«La Suisse souhaite contribuer à créer ces perspectives dans votre pays», a poursuivi Johann Schneider-Ammann. La visite de la secrétaire d'Etat à l'économie Marie-Gabrielle Ineichen-Fleisch avec une délégation économique en Tunisie l'automne dernier constitue un premier pas.
Des liens appelés à se développer encore, notamment lors de la table ronde économique à laquelle les deux hommes participeront vendredi. «Lors de notre visite de la société de produits alimentaires Emmi, vous aurez un aperçu du rôle fondamental que joue dans notre pays la formation professionnelle en entreprise».
La Suisse entend aussi poursuivre son programme de soutien entamé en 2011, pour promouvoir démocratie et droits humains, favoriser le développement économique et examiner les questions migratoires. Un groupe d'amitié Suisse-Tunisie doit aussi être créé à l'occasion de cette visite.