Suisse: Johan Rochel, vice-président du Forum de politique étrangère, veut que les migrants participent à notre politique migratoire.

Christian Hofer: Cet énergumène n'en est pas à son coup d'essai puisqu'il incriminait le peuple suisse d'avoir mis le Conseil fédéral dans "une position impossible" à la suite du vote contre l'immigration de masse. Passant commodément sous silence que ce même Conseil fédéral promettait qu'il n'y aurait que 8'000 entrées par an.

Il claironnait même "qu'il faut en finir avec cette idée de démocratie directe «über alles»".

Vous noterez toute la "subtilité" de l'individu qui arrive à amalgamer nazisme et démocratie afin de discréditer cette dernière.

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Invité à l'émission "Tribu" sur la Première mercredi, le vice-président du think-tank foraus Johan rochel a eu cette proposition originale:

"Et si les migrants participaient à la politique migratoire de la Suisse? Ce sont eux qui vont souffrir ou profiter de celle-ci."

Mal lui en a pris. Sur Facebook, le philosophe et écrivain valaisan a subi un méchant tacle du secrétaire général de l'UDC Vaud, Kevin Grangier:

"Laissons aussi les prisonniers décider de leurs conditions d'incarcération."

1-0, balle au centre.

 

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Johan Rochel, vice-président du Forum de politique étrangère: “Il faut en finir avec cette idée de démocratie directe «über alles».”

Christian Hofer: On notera que le Temps donne encore la parole à une personne réfractaire à la démocratie directe, personne que le peuple n'a jamais élue et qui s'autorise à se présenter en tant que "un spécialiste", alors que son think tank vise clairement à influencer le peuple et les politiques selon sa doctrine. On relèvera encore que cet individu, au lieu de dénoncer les mensonges du CF sur la libre circulation (promesse que seules 8'000 personnes étrangères s'installeraient en Suisse chaque année alors qu'en réalité il y en a eu 80'000) ose pointer du doigt le peuple qui "pose problème". L'inversion est tout simplement immonde. Aujourd'hui, les divers pays de l'UE s'octroient le droit de reprendre le contrôle de leurs frontières mais bien évidemment pour cet hurluberlu, la Suisse "devrait suivre la libre circulation à la lettre".

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Le 9 février 2014, le peuple suisse acceptait à 50,3% l’initiative de l’UDC «Contre l’immigration de masse». Deux ans plus tard, un chemin long et parsemé de difficultés reste à parcourir pour parvenir à mettre en œuvre le nouvel article constitutionnel. L’analyse de Johan Rochel, vice-président du Forum de politique étrangère (Foraus).

– Le Temps: Depuis deux ans, les mesures prises pour favoriser la main d’oeuvre indigène n’ont pas déployé d’effets spectaculaires, le solde migratoire continue d’augmenter et la stratégie diplomatique de la Suisse vis-à-vis de l’Europe ne convainc guère. Les Suisses qui ont accepté l’initiative de l’UDC n’ont-ils pas des motifs de s’interroger?

Johan Rochel:

Il faut en finir avec cette idée de démocratie directe «über alles». C’est une folie de penser qu’en votant pour un changement de la Constitution, la situation va évoluer immédiatement. Accepter de modifier la Constitution, c’est donner la mission au parlement de rédiger une loi. La démocratie prend du temps, encore plus lorsqu’elle touche aux relations internationales. S’agissant du vote du 9 février 2014, le nouvel article 121a a introduit des contingents annuels pour les travailleurs étrangers, ainsi que la préférence nationale. Ces deux exigences entrent en contradiction frontale avec d’autres engagements pris par les mêmes citoyens suisses, en particulier l’accord sur la libre circulation des personnes. Les Suisses ont voulu deux choses incompatibles et deux ans après le vote, cette incompatibilité n’est toujours pas levée.

Ma position est claire: les citoyens se sont mis dans une position complètement contradictoire et ils ont mis le Conseil fédéral dans une position impossible.

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