Jeux olympiques: la défense nationale est prioritaire

Communiqué de presse

UDC Suisse, le 18 octobre 2017

 

Le Conseil fédéral a décidé aujourd'hui que la Confédération participerait à hauteur d'un milliard de francs aux Jeux olympiques d'hiver 2026 si la candidature suisse l'emporte. Pour l'UDC, une décision absolument incompréhensible à l'heure actuelle: compte tenu de la précarité des ressources financières, il serait au contraire grand temps de fixer des priorités claires et nettes en matière de tâches et de dépenses. La protection des habitants de la Suisse par une défense nationale efficace est une tâche centrale de l'Etat. Or, cette protection est aujourd'hui négligée de manière irresponsable par un financement insuffisant. Il s'agit donc de l'améliorer rapidement et rigoureusement. A côté du milliard pour les Jeux olympiques, la Confédération doit aussi renoncer au milliard pour la cohésion de l'UE et à la hausse annuelle disproportionnée des dépenses pour l'aide au développement. Ces économies doivent profiter à la défense de la population suisse. La sécurité est une condition fondamentale de la liberté, de l'indépendance et de la prospérité. Des attentats terroristes menacent à tout moment et partout. Nous avons donc l'obligation de mettre à disposition de l'armée et de la défense nationale les moyens financiers dont elles ont besoin. L'organisation de Jeux olympiques d'hiver ne vient qu'au deuxième rang. Il suffit par ailleurs de se rappeler les Jeux olympiques et les expositions nationales du passé pour constater que ces événements sont toujours beaucoup plus chers que les budgets annoncés en raison de la hausse constante des coûts des infrastructures et de la sécurité.

L'UDC demande au Conseil fédéral dans son ensemble et au Parlement d'assumer la responsabilité de la sécurité des habitants de la Suisse. Cela signifie concrètement qu'ils engagent, en plus des cinq milliards de francs annuels pour l'armée, un montant unique supplémentaire d'environ 9 milliards pour la défense contre les menaces provenant de l'espace aérien (avions de combat et système de missiles pour la défense aérienne basée à terre). Tant que ces équipements indispensables ne sont pas acquis, il conviendra de renoncer à des tâches secondaires coûtant des milliards comme les Jeux olympiques, les versements pour la cohésion de l'UE, le congé de paternité ou encore les hausses de l'aide au développement.

 
 

Berlin 1936 – Rio 2016 – 80 ans d’olympisme

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Michel Garroté - Les Jeux olympiques de Rio 2016 s’ouvrent vendredi 5 août 2016. Il y a 80 ans d’autres olympiades étaient lancées en grande pompe : celles de Berlin et de l’Allemagne nationale-socialiste. A l'époque, c'était le nazisme, puis arriva le communisme et aujourd'hui c'est l'islamise et l'islamo-gauchisme : trois régimes totalitaires et génocidaires. De 1936 à 2016, l'histoire se reproduit, avec son cortège de trahisons et de collabos.  Pascal Thibaut retrace cette folle histoire sur le site Internet de rfi.fr (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Pour le régime nazi et pour Hitler, ces Jeux olympiques sont un formidable instrument de propagande. Comment l’expliquer ?
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Trois ans après l’arrivée au pouvoir d’Hitler, ces Jeux arrivent à un moment où le régime nazi se consolide. Ils doivent être utilisés en Allemagne pour asseoir un peu plus le nouveau pouvoir ; et, à l’extérieur, pour donner du IIIe Reich l’image d’un pays pacifique et ouvert sur le monde et ce après diverses provocations. En 1935, Hitler rétablit la conscription et remilitarise son pays contrevenant au traité de Versailles. En mars 1936, la Wehrmacht s’installe en Rhénanie malgré son statut démilitarisé décidé après la Première Guerre mondiale. Le régime ne lésine pas pour faire des Jeux olympiques accordés à l’Allemagne dès 1931 une apothéose sportive mais indirectement politique.
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Des sommes colossales sont investies notamment pour la construction du nouveau stade olympique. Le village olympique enthousiasme les sportifs. La mise en scène des nazis impressionne. Ils inventent le relais avec la flamme olympique pour aller de Grèce jusqu’à Berlin. Une pratique maintenue jusqu’à aujourd’hui.
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Sportivement, ces JO battent des records. Au total, 4 000 sportifs y participent venant de 49 pays ; 41 records y seront enregistrés. La technique la plus moderne y est utilisée avec notamment les premiers essais de la retransmission télévisée. Le tout est immortalisé avec maestria par la réalisatrice du régime Leni Riefenstahl qui dispose de moyens colossaux et révolutionne les prises de vue pour son film Les dieux du stade, grand succès plus tard en Allemagne comme à l’étranger.
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Quelle ambiance règne sur place à Berlin durant ces deux semaines ?
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La ville est en fête permanente. Un nombre record de visiteurs est enregistré et de nombreuses festivités organisées à côté des compétitions sportives. La ville est ornée de croix gammées mais les affiches antisémites sont retirées, le journal violemment raciste Der Stürmer disparaît des kiosques. Les médias aux ordres ont pour consigne de rendre compte de façon neutre des résultats et d’éviter tout commentaire désobligeant sur des sportifs juifs ou de couleurs même si Hitler et son propagandiste en chef Goebbels fulminent en assistant aux succès du noir américain Jesse Owens qui engrange quatre médailles d’or.
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La nuit, Berlin donne l’impression que les années folles d’avant 1933 perdurent. Des clubs plus ou moins interlopes attirent les nombreux étrangers ; on y joue de la musique dite dégénérée pour le régime à savoir du jazz. Beaucoup se laissent charmer par cette façade. D’autres, plus avertis, non. Mais derrière cette façade, la dictature nazie s’enracine plus que jamais et prépare l’avenir.
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Depuis trois ans, l’Allemagne est devenue une dictature absolue. La police politique, la Gestapo, veille au grain durant les Jeux pour lutter contre le moindre sabotage ou rechercher les auteurs de graffitis hostiles au régime. Pendant que les foules s’enthousiasment, on construit aux portes de Berlin le futur camp de concentration de Sachsenhausen. Plusieurs centaines de roms ont été transférés par le régime à la périphérie de la capitale où ils sont parqués dans des conditions effroyables.
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A l’étranger aussi, le régime reste actif. Discrètement, en Espagne, des militaires allemands préparent leur soutien aux forces de Franco avec la légion Condor. Pendant les JO, Hitler peaufine son plan de réarmement du pays qui doit déboucher sur une nouvelle guerre (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Introduction, adaptation et mise en page de Michel Garroté
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http://www.rfi.fr/emission/20160801-berlin-1936-sombre-page-histoire-jo
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