Manifeste de la promotion Jean Raspail

Manifeste de la promotion Jean Raspail

Le 13 juin 2020, alors que l’Europe se réveille d’un printemps étouffé par le silence des rues vides et des devantures closes, meurt Jean Raspail.
Le 17 juin suivant, une nombreuse relève l’accompagne pour son dernier repos en dépit des restrictions dites sanitaires. Relève dans ses missions d’explorateur, de gardien et d’éveilleur.
Relève dans la défense des causes dites perdues mais qui ne le sont que lorsque personne ne les défend plus.
Relève aussi dans l’audace de l’action, la recherche du beau et le courage du bien. Cette relève, c’est ce que nous sommes, ce que nous voulons être.
Que représentons-nous sinon les derniers cavaliers d’un royaume en déroute ? Nous sommes la génération dressée contre les affres du monde.
Que voulons-nous pour nos enfants ? Une possibilité de rêver ? Le retour du roi ? Un voyage dans un temps ?
La transmission d’une histoire bannie des mémoires ? Qu'envisageons-nous face à l'invasion ethnoculturelle de notre continent ? Quelles solutions sinon de nous battre, quitte à mourir mais à mourir debout ? Nous refusons de perdre l’Espérance.
« Quand on représente une cause (presque) perdue, il faut sonner de la trompette, sauter sur son cheval et tenter la dernière sortie, faute de quoi l’on meurt de vieillesse triste au fond de la forteresse oubliée que personne n’assiège plus car la vie s’en est allée ailleurs » (Le roi au-delà de la mer) Nous refusons la fatalité d’une mort civilisationnelle.
Nous refusons de rester les bras croisés face à la déchéance de l’homme. Nous refusons enfin l’effacement d’un héritage plurimillénaire. L’Europe se lève.
Notre combat n'est pas perdu. Nous nous formons, nous nous engageons. « Tout homme -- et toute nation -- a le droit sacré de préserver ses différences et son identité au nom de son avenir et au nom de son passé. »
(Le camp des saints)
Au nom de ce droit, nous voulons lutter jusqu’au bout. Protéger, servir et transmettre nos traditions. Conscients du présent, nous n'avons peur ni du passé ni de l’avenir.
À la suite de Jean Raspail, la 9e promotion de l’Institut Iliade souhaite faire partie des éveilleurs de peuple.

https://www.youtube.com/watch?v=k9UYmwxSCgw

 

Mort de Jean Raspail, auteur du «Camp des Saints»

 L’écrivain, journaliste et explorateur est mort samedi 13 juin à l’âge de 94 ans à l’hôpital Henry-Dunant à Paris, a appris Le Figaro. Adoré par certains, maudit par d’autres, l’auteur de Moi, Antoine de Tounens, roi de Patagonie et du Camp des Saints a marqué la littérature française de son univers.

[...]

Le sulfureux Camp des Saints

Raspail écrit pour s’évader. Défenseur des causes perdues, il publie en 1986, Qui se souvient des hommes, suite à ses séjours chez les Alacalufs, peuple en Terre de feu annihilé et menacé d’extinction par le progrès. Son œuvre séduit par sa force, son obstination, et gagne de nouveaux lecteurs à chaque génération. Elle divise aussi. En 1973, l’écrivain publie ce qui deviendra un brûlot: Le Camp des Saints (Robert Laffont). Roman apocalyptique dans la France de 2050, confrontée à l’arrivée massive de migrants sur ses côtes. Prophète? Il s’en défendait. Les polémiques, elles, proliférèrent.

[...]

Le Figaro

Jean Raspail : « Il n’y aura pas de solution sans force »

Jean Raspail est interrogé par Charlotte d’Ornellas (Boulevard Voltaire 27/04/16).

« Il n’y aura pas de solution sans force et comme la force ne peut s’employer qu’avec une certaine violence, il n’y aura pas de solution sans une certaine violence. Ce n’est pas ce que je souhaite, c’est ce que je vois. »

« Au moment de l’affreuse affaire du Bataclan, les fleurs, les bougies, tout le monde s’y est mis… mais où est la colère là-dedans ? »

 


Boulevard Voltaire

Jean Raspail: Pourquoi tant d’hommes politiques français concourent sciemment, méthodiquement, cyniquement, à l’immolation de la France éternelle ?

En juin 2004 Jean Raspail dénonçait dans une tribune du Figaro LA PATRIE TRAHIE PAR LA RÉPUBLIQUE, il y critiquait la politique d’immigration menée par les autorités républicaines. Il est alors, avec le Figaro, attaqué en justice par la LICRA pour « provocation à la haine raciale ». Il sera finalement relaxé.

La police de la pensée aux ordres du parti de l’étranger n’a depuis fait que se renforcer, mais les trahisons qui sont à l’origine de la vague immigrationiste qui s’est encore intensifiée de nos jours, sont déja parfaitement ciblées.

Le Figaro n° 18619 du jeudi 17 juin 2004
DEBATS ET OPINIONS

IDÉES « Qu’est-ce qu’être français aujourd’hui ? » Une série du « Figaro »

Jean Raspail :
LA PATRIE TRAHIE PAR LA RÉPUBLIQUE

  J‘AI tourné autour de ce thème comme un maître-chien mis en présence d’un colis piégé. Difficile de l’aborder de front sans qu’il vous explose à la figure. Il y a péril de mort civile. C’est pourtant l’interrogation capitale. J’ai hésité. D’autant plus qu’en 1973, en publiant Le Camp des saints, j’ai déjà à peu près tout dit là-dessus. Je n’ai pas grand-chose à ajouter, sinon que je crois que les carottes sont cuites.

Car je suis persuadé que notre destin de Français est scellé, parce qu’« ils sont chez eux chez moi » (Mitterrand), au sein d’une « Europe dont les racines sont autant musulmanes que chrétiennes » (Chirac), parce que la situation est irréversible jusqu’au basculement définitif des années 2050 qui verra les « Français de souche » se compter seulement la moitié la plus âgée de la population du pays, le reste étant composé d’Africains, Maghrébins ou Noirs et d’Asiatiques de toutes provenances issus du réservoir inépuisable du tiers monde, avec forte dominante de l’islam, djihadistes et fondamentalistes compris, cette danse-là ne faisant que commencer.

La France n’est pas seule concernée. Toute l’Europe marche à la mort. Les avertissements ne manquent pas, rapport de l’ONU (qui s’en réjouit), travaux incontournables de Jean-Claude Chesnais et Jacques Dupâquier, notamment , mais ils sont systématiquement occultés et l’Ined pousse à la désinformation. Le silence quasi sépulcral des médias, des gouvernements et des institutions communautaires sur le krach démographique de l’Europe des Quinze est l’un des phénomènes les plus sidérants de notre époque. Quand il y a une naissance dans ma famille ou chez mes amis, je ne puis regarder ce bébé de chez nous sans songer à ce qui se prépare pour lui dans l’incurie des « gouvernances » et qu’il lui faudra affronter dans son âge d’homme…

LE-CAMP-DES-SAINTS2

Sans compter que les « Français de souche », matraqués par le tam-tam lancinant des droits de l’homme, de « l’accueil à l’autre », du « partage » cher à nos évêques, etc., encadrés par tout un arsenal répressif de lois dites « antiracistes », conditionnés dès la petite enfance au « métissage » culturel et comportemental, aux impératifs de la « France plurielle » et à toutes les dérives de l’antique charité chrétienne, n’auront plus d’autre ressource que de baisser les frais et de se fondre sans moufter dans le nouveau moule « citoyen » du Français de 2050. Ne désespérons tout de même pas. Assurément, il subsistera ce qu’on appelle en ethnologie des isolats, de puissantes minorités, peut-être une quinzaine de millions de Français et pas nécessairement tous de race blanche qui parleront encore notre langue dans son intégrité à peu près sauvée et s’obstineront à rester imprégnés de notre culture et de notre histoire telles qu’elles nous ont été transmises de génération en génération. Cela ne leur sera pas facile.

Face aux différentes « communautés » qu’on voit se former dès aujourd’hui sur les ruines de l’intégration (ou plutôt sur son inversion progressive : c’est nous qu’on intègre à « l’autre », à présent, et plus le contraire) et qui en 2050 seront définitivement et sans doute institutionnellement installées, il s’agira en quelque sorte, je cherche un terme approprié, d’une communauté de la pérennité française. Celle-ci s’appuiera sur ses familles, sa natalité, son endogamie de survie, ses écoles, ses réseaux parallèles de solidarité, peut-être même ses zones géographiques, ses portions de territoire, ses quartiers, voire ses places de sûreté et, pourquoi pas, sa foi chrétienne, et catholique avec un peu de chance si ce ciment-là tient encore.

Cela ne plaira pas. Le clash surviendra un moment ou l’autre. Quelque chose comme l’élimination des koulaks par des moyens légaux appropriés. Et ensuite ?

Ensuite la France ne sera plus peuplée, toutes origines confondues, que par des bernard-l’ermite qui vivront dans des coquilles abandonnées par les représentants d’une espèce à jamais disparue qui s’appelait l’espèce française et n’annonçait en rien, par on ne sait quelle métamorphose génétique, celle qui dans la seconde moitié de ce siècle se sera affublée de ce nom. Ce processus est déjà amorcé.

Il existe une seconde hypothèse que je ne saurais formuler autrement qu’en privé et qui nécessiterait auparavant que je consultasse mon avocat, c’est que les derniers isolats résistent jusqu’à s’engager dans une sorte de reconquista sans doute différente de l’espagnole mais s’inspirant des mêmes motifs. Il y aurait un roman périlleux à écrire là-dessus. Ce n’est pas moi qui m’en chargerai, j’ai déjà donné. Son auteur n’est probablement pas encore né, mais ce livre verra le jour à point nommé, j’en suis sûr…

Ce que je ne parviens pas à comprendre et qui me plonge dans un abîme de perplexité navrée, c’est pourquoi et comment tant de Français avertis et tant d’hommes politiques français concourent sciemment, méthodiquement, je n’ose dire cyniquement, à l’immolation d’une certaine France (évitons le qualificatif d’éternelle qui révulse les belles consciences) sur l’autel de l’humanisme utopique exacerbé. Je me pose la même question à propos de toutes ces associations omniprésentes de droits à ceci, de droits à cela, et toutes ces ligues, ces sociétés de pensée, ces officines subventionnées, ces réseaux de manipulateurs infiltrés dans tous les rouages de l’Etat (éducation, magistrature, partis politiques, syndicats, etc.), ces pétitionnaires innombrables, ces médias correctement consensuels et tous ces « intelligents » qui jour après jour et impunément inoculent leur substance anesthésiante dans l’organisme encore sain de la nation française.

Même si je peux, à la limite, les créditer d’une part de sincérité, il m’arrive d’avoir de la peine à admettre que ce sont mes compatriotes. Je sens poindre le mot renégat, mais il y a une autre explication : ils confondent la France avec la République. Les « valeurs républicaines » se déclinent à l’infini, on le sait jusqu’à la satiété, mais sans jamais de référence à la France. Or la France est d’abord une patrie charnelle. En revanche, la République, qui n’est qu’une forme de gouvernement, est synonyme pour eux d’idéologie, idéologie avec un grand « I », l’idéologie majeure. Il me semble, en quelque sorte, qu’ils trahissent la première pour la seconde.

Parmi le flot de références que j’accumule en épais dossiers à l’appui de ce bilan, en voici une qui sous des dehors bon enfant éclaire bien l’étendue des dégâts. Elle est extraite d’un discours de Laurent Fabius au congrès socialiste de Dijon, le 17 mai 2003 : « Quand la Marianne de nos mairies prendra le beau visage d’une jeune Française issue de l’immigration, ce jour-là la France aura franchi un pas en faisant vivre pleinement les valeurs de la République… »

Puisque nous en sommes aux citations, en voici deux, pour conclure : « Aucun nombre de bombes atomiques ne pourra endiguer le raz de marée constitué par les millions d’êtres humains qui partiront un jour de la partie méridionale et pauvre du monde, pour faire irruption dans les espaces relativement ouverts du riche hémisphère septentrional, en quête de survie. » (Président Boumediene, mars 1974.)

Et celle-là, tirée du XXe chant de l’Apocalypse : « Le temps des mille ans s’achève. Voilà que sortent les nations qui sont aux quatre coins de la terre et qui égalent en nombre le sable de la mer. Elles partiront en expédition sur la surface de la terre, elles investiront le camp des saints et la ville bien-aimée. »

Jean RASPAIL

Source

Le Camp des Saints, c’est maintenant

Désarmée sur les plans intellectuel et moral par des décennies de propagande pro-immigrationniste, l’Europe, devenue « le ventre mou de l’Occident », est désormais menacée de submersion démographique.

« Le tiers monde s’est mis en marche vers le paradis de l’homme blanc. Il n’a pour armes que sa multitude et la pitié qu’il inspire : arme absolue (…) Une flotte pacifique s’est échouée dans la nuit de Pâques sur les côtes du Midi de la France, chargée d’un million d’immigrants. D’autres flottes sont en route. L’Occident retient son souffle et attend. Au matin de la Résurrection, la marée du tiers monde commence à envahir nos rivages. Faut-il céder à la pitié et s’y noyer soi-même et définitivement, ou employer la force et la férocité contre la seule faiblesse ? » Ainsi, dans le rabat de couverture de son roman Le Camp des Saints, paru en janvier 1973, Jean Raspail présentait-il cet ouvrage appelé à faire de lui, ainsi que l’avait immédiatement discerné Jean Cau, «l’implacable historien de notre futur».

Cela ne lui fut pas pardonné et lui barra à jamais le chemin de l’Académie française à laquelle ont depuis accédé tant de médiocrités satisfaites ne possédant pas même un centième de son talent. Les plus anciens d’entre nous se rappellent encore avec quels cris d’indignation ou de dégoût l’intelligentsia de la rive gauche – et aussi maints critiques de l’autre rive, soucieux de leur carrière – accueillirent ce livre, trop brillant pour qu’on pût l’ignorer, mais que le lecteur était invité à parcourir en se pinçant le nez.

Suite sur Polémia

La pitié dangereuse

L'analyse de Jean Raspail

[...]

L'inconscience ou l'irresponsabilité de nos gouvernants est qu'ils ne se projettent pas dans le long terme. Quand on accueille 1 000 migrants, il faut, en réalité, multiplier ce chiffre par trois ou quatre, compte tenu de leur taux de natalité, dans les décennies à venir. Autrement dit, le chiffre annoncé de 500 000 réfugiés pour les prochaines années signifiera 1,5 à 2 millions dans une ou deux générations. C'est au tournant des années 2050 que l'on jugera les effets réels de ce phénomène et d'une politique guidée par la veulerie, l'inconscience et une sorte d'angélisme obligatoire, inoculé, paralysant, orchestré par quelques belles consciences idéalistes et naïves. Au bout du compte, quelles que soient les mesures prises par l'Union européenne, faibles ou énergiques, la charité occidentale aura tout à y perdre.

[...]

Dans les mesures préconisées par la Commission européenne (c'est à dire agir avec détermination au moment où nous pouvons encore endiguer cet envahissement), je ne vois pas le moindre frémissement de volonté dans cette direction. Nos politiciens ne sont pas des Romains, mais des Byzantins qui discutent du sexe des anges quand la catastrophe est en chemin. Je ne sais si André Gide avait raison en prétendant que les bons sentiments font de la mauvaise littérature ; mais je suis convaincu qu'ils sont à la source de la pire des politiques.
.
Source Valeurs Actuelles

 

 

 

Jean Raspail sur TV Libertés

"J'ai eu la chance de pouvoir arriver dans un certain nombre d'endroits et de trouver des êtres humains et paysages encore dans l'état où ils étaient depuis des siècles. Après est arrivé le grand balayage et tout s'est mis à disparaître d'un seul coup."

Retrouvez Jean Raspail, auteur du célèbre roman Le camp des Saints, qui s'exprimait sur TV Libertés. Il était l'invité d'Anne Brassié pour l'émission Perles de culture.

 

“Big Other”

Je ne peux m'empêcher, pour qui n'aurait pas lu la préface de la dernière édition du Camp des Saints, de Jean Raspail, "Big Other", de vous faire partager quelques extraits.......Tout est dit, tout est terriblement d'actualité............

D.B.

"Je ne fréquente pas les allées du pouvoir, mais il m'est arrivé de converser en privé, sur ce thème, avec tel ou tel ministre ou ancien ministre, tel ou tel directeur de cabinet de Matignon, tel ou tel conseiller de l'un ou l'autre président, et dont les propos nets et clairs, sans illusions, se situaient aux antipodes de leur comportement officiel et des mesures et décisions qu'ils étaient chargés d'élaborer. Au service de l'État, ils sont... Il me semble juste de reconnaître, en guise de circonstances atténuantes, que s'ils s'engageaient à rebrousse-poil face à la meute médiatique, showbiztique, artistique, droit de l'hommiste, universitaire, enseignante, sociologue, littéraire, publicitaire, judiciaire, gaucho-chrétienne, épiscopale, scientifique, psy, militante humanitaire, politique, associative, mutualiste et j'en passe, ils signeraient, dans la minute, leur condamnation à la mort civile".

Suite