Seuls le sang et les larmes redresseront le pays, pas l’ISF

Le matraquage fiscal des « riches », majoritairement perçu comme légitime, est tellement ancré dans les mentalités qu’à la moindre difficulté, la réponse quasi-unanime est de rétablir l’ISF.

Un problème ? Faites payer les riches ! L’idéologie socialo-communiste est omniprésente dans les esprits et il n’existe aucun obstacle qui ne puisse être surmonté par un nouvel impôt sur les riches, au nom de la justice sociale, ce fourre-tout prétexte à tous les abus.

Pour une majorité de Français, supprimer un impôt contreproductif et stupide comme l’ISF, c’est faire un cadeau aux riches. Le rétablir, c’est une preuve de justice sociale, même si cela ruine un peu plus le pays.

Plus personne ne raisonne sereinement, seul le symbole compte. Aucun autre pays n’a instauré cet impôt confiscatoire, mais peu importe !

Comme si les riches étaient en mesure de payer l’ardoise faramineuse de la pandémie, qui se traduit par 300 milliards de dettes supplémentaires et une chute du PIB équivalente.

L’ISF, avant sa transformation en impôt sur la fortune immobilière, n’a rapporté que 4,2 milliards d’euros en 2017. Pas de quoi rembourser les 2 800 milliards de dettes que nous aurons fin 2020.

Cet acharnement sur les riches est vraiment une maladie française, alors que la France est le pays le plus redistributif et le plus égalitaire de l’OCDE.

Sur 48 millions de foyers, 43 % paient l’impôt sur le revenu et  57 % en sont exonérés. Donc, près de 6 Français sur 10 ne paient pas d’impôt sur le revenu !

10 % des foyers paient 70 % de l’impôt.

2 % en paient 40 %.

Rétablir l’ISF n’est donc pas la solution puisque cet impôt coûte plus cher à récolter qu’il ne rapporte. D’autant plus qu’il fait fuir les plus riches et décourage les investisseurs étrangers.

Entre 2003 et 2016, ce sont  750 gros contribuables qui ont  fui chaque année notre enfer fiscal. Ces 10 000 exilés fiscaux, partis avec leurs capitaux, sont  allés créer des richesses et des emplois chez nos voisins. Beau bilan !

Sur 30 ans, on estime que l’ISF a fait perdre 300 milliards de recettes à l’État  (IR + TVA)

Par conséquent, la solution miracle n’est pas dans le rétablissement de l’ISF, comme le clame l’économiste  Thomas Piketty, l’idole de la gauche.

En effet, avant de vouloir taxer les riches, il  serait  plus urgent de créer des richesses. Le PIB va chuter de 2 500 à 2 200 milliards, il faut donc remonter la pente.

1° Le redressement national ne peut venir que par un accroissement de la production, en travaillant plus. Du sang et des larmes pour tous.

Toute journée travaillée rapporte 2 milliards de recettes à l’État.

Deux jours fériés travaillés, ce sont 4 milliards d’engrangés. Est-il  judicieux de conserver autant de jours fériés et de ponts dans notre calendrier, alors que la crise est monumentale et va mettre des millions de travailleurs et de jeunes sur le carreau ?

Est-il judicieux de conserver les 35 heures, qui ont  sabordé notre compétitivité  sans créer un seul emploi ?

Avec 1 526 heures de travail par an, les Français travaillent 200 heures de moins que la moyenne des 39 pays de l’OCDE.

Selon un récent sondage, les 2/3 des Français ne sont pas d’accord pour travailler plus. Curieuse façon d’affronter la plus grave crise depuis la guerre.

Mais seront-ils d’accord quand ils perdront leur emploi parce que leur entreprise fait faillite par manque de fonds et de compétitivité ?

Seront-ils d’accord quand leurs enfants arrivés sur le marché du travail trouveront porte close devant les entreprises ?

Cette crise économique et sociale est la plus dramatique depuis 1945. Elle a détruit des centaines de milliards de richesses et des millions d’emplois.

Les Français ne peuvent s’en sortir en s’arc-boutant  sur leurs acquis sociaux et en refusant de  retrousser leurs manches, comme l’ont fait nos aînés en 1945.

2° La sagesse élémentaire est d’en finir avec cette immigration de pauvres, totalement inutiles à une économie moderne, et qui nous ruine depuis 40 ans.

Nous avons 6,5 millions de chômeurs. Il y en aura 2 millions de plus dans 3 mois. A-t-on besoin de 500 000 immigrés de plus chaque année, alors que la plupart sont sans diplôme ni qualification ?

La Cour des comptes vient de chiffrer le coût de l’accueil des nouveaux immigrés pour l’année 2019 à  6,6 milliards.

256 576 titres de séjour ont été accordés.

154 620 demandes d’asile ont été déposées.

50 000 mineurs isolés ont été accueillis.

100 000 clandestins au bas mot (migrants économiques n’ayant pas droit à l’asile) se sont fondus dans le paysage.

Total = 561 196 immigrés qui ne repartiront jamais puisque la France n’expulse pratiquement plus depuis que Macron est arrivé au pouvoir.

Ce coût de 6,6 milliards ne concerne que l’accueil des migrants pour l’année 2019.

Rien à voir avec le coût annuel de l’immigration qui donne le vertige et  atteint 130 milliards par an, toutes dépenses confondues.

En conclusion, il est totalement illusoire de vouloir redresser le pays sans travailler plus et sans stopper l’immigration, devenue un fardeau  insupportable.

Certains m’objecteront que demander un effort général quand on est retraité ne manque pas de sel. Exact. Mais le seul effort que les retraités les plus aisés puissent fournir serait un effort financier, ce que je trouverais parfaitement légitime pour contribuer ensemble à l’effort national.

Jacques Guillemain

source: https://ripostelaique.com/seuls-le-sang-et-les-larmes-redresseront-le-pays-pas-lisf.html