France – Terrorisme syndical. Pourquoi ?

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Vu de l'étranger, le système syndical français laisse sans voix. Comment, en 2016, un Etat de droit (l'est-il vraiment ?) comme la France peut-il se laisser prendre en otage, voire terroriser, par une petite clique communiste totalement anachronique et irresponsable, par des apparatchiks (parfois moustachus) complètement incultes, ridicules, et, surtout, franchement nuls ?
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Je note en passant, s'il est permis, que selon un récent sondage Ifop, 78% des sympathisants du FN estiment que les manifestations et les grèves sont justifiées. 78%, soit plus que les sympathisants du PS (49%) et des Républicains (43%). Dans ce contexte, le vice-président du FN Florian Philippot a récemment déclaré : "je condamne le gouvernement, je ne condamne pas une action syndicale". Bon. Et après ? On vote ? On cogne ? On se fait une petite bouffe ?
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Le chroniqueur catholique français de droite Bernard Antony donne son point de vue (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Lénino-stalinien comme à la CGT ou Lénino-trotskiste comme à la CGT-FO ou S.U.D., une grande partie des syndicats demeure archaïquement en France manipulée par les apparatchiks révolutionnaires. Le vieux parti communiste n’est certes plus le moteur principal des manœuvres subversives, plutôt à la traine derrière la CGT où se trouve désormais le noyau dirigeant du communisme français.
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Bernard Antony : Ce qui est nouveau aujourd’hui, c’est la quasi-totale absence de réaction de l’ensemble des composantes du corps politique et social français devant les procédés de chantage, de prise en otage du peuple et de terrorisation mis en œuvre par le camarade Philippe Martinez et ses sbires et leurs concurrents des autres nomenklaturas politico-syndicales marxistes-léninistes.
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Bernard Antony : Cela s’explique pour trois raisons. La première c’est que, si haïssable que soient les preneurs d’otage pseudo syndicalistes, beaucoup craindraient, en s’opposant à eux, de défendre un gouvernement abject sous tant de rapports. La deuxième, c’est que si Pierre Gattaz traite la CGT de terroriste (ce qu’elle est), lui-même représente un patronat matérialiste profondément indifférent ou hostile aux valeurs qui seules assurent la cohésion de la société et de la patrie. La troisième, c’est que la droite, elle aussi, est profondément décomposée, incapable de susciter un sursaut, conclut Bernard Antony (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Michel Garroté
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http://www.bernard-antony.com/2016/05/pourquoi-le-terrorisme-de-larcheo.html
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Eurofoot, grèves, manifs et attentats

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A quelques jours de l’ouverture de l’Euro, les titres de la presse britannique se demandent comment la France va pouvoir fonctionner. Et s’interrogent toujours sur ces Français qui veulent réformer sans changer. “Alors que la situation sur le front de l’essence paraît s’améliorer, une nouvelle grève menace l’Euro 2016”, s’inquiète The Independent, à Londres, alors qu’une nouvelle semaine de grèves est annoncée, notamment dans les transports.
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Mêmes doutes sur l’organisation du tournoi de football de la part du Guardian, qui se demande même si la situation ne pourrait pas compromettre la candidature de Paris aux Jeux olympiques de 2024 : "En plus des mouvements de grève reconductibles, une nouvelle journée d’action nationale est prévue le 14 juin. François Hollande et son gouvernement semblent prêts à bricoler le projet de loi sans pour autant l’abandonner. Il est difficile de prévoir l’effet des grèves. Mais avec les appels lancés par différentes centrales, les fans de foot pourraient avoir des difficultés à se rendre aux matches à Marseille ou à Bordeaux".
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Outre-Atlantique, le New York Times estime que les syndicats se battent pour les droits des salariés, mais aussi pour leur propre pertinence dans la France de 2016 : “On pourrait croire que les Français sont tout le temps en grève. Pourtant, si on regarde au-delà des slogans, des banderoles et des pneus qui brûlent, il est assez évident que la grève en France est souvent soigneusement chorégraphiée entre l’opinion publique, les syndicats et le gouvernement. Aujourd’hui, on assiste juste au dernier chapitre d’une tradition vieille de cent trente-deux ans, remontant à la création du premier syndicat français en 1884”, explique le quotidien américain.
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Pour le New York Times, la patience de l’opinion publique s’explique par le fait que le pays n’est jamais vraiment à l’arrêt : "Le nombre de grévistes qui bloquent les routes est faible, parce qu’à l’intérieur même des centrales, le fait de faire grève est discuté. En raison des dissensions entre les syndicats, les grèves sont plus susceptibles de gêner que d’immobiliser tout le pays. Cela explique que la grève soit tolérée en France, même si elle est un casse-tête. Il est rare que tout s’arrête".
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“La réforme ou le désastre”, c’est l’écho qui nous vient de la City de Londres sur la situation française. L’économiste qui s’exprime dans une tribune hebdomadaire du Daily Telegraph s’étonne de “l’attitude des gens. Selon de récents sondages, près de sept personnes sur dix pensent que le gouvernement devrait retirer sa loi sur la réforme du code du travail. L’état d’esprit du Français moyen pourrait être résumé ainsi : nous n’approuvons pas le président Hollande parce qu’il a lamentablement échoué à améliorer la situation économique tout en rejetant les quelques mesures qu’il a essayé d’introduire pour y parvenir”.
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Avant de conclure : "Dieu seul sait comment la France s’en sortira si une nouvelle récession frappe le monde. Cela pourrait vouloir dire que quelque chose de vraiment important va arriver. Et ce ne sera pas forcément agréable".
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Michel Garroté
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http://www.courrierinternational.com/article/france-syndicalisme-et-euro-2016-risquent-de-faire-mauvais-menage
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