Christian Hofer: Le but de cette lettre est évidemment d'inverser la situation et de prétendre que les bunkers sont à l'origine du problème: ils utilisent ainsi ce prétexte pour dénoncer leur logement et exiger plus de confort, comme si le fait de ne pas agresser les femmes sexuellement était simplement "des valeurs locales". De qui se moque-t-on?

Les demandeurs d'asile se plaignent que le gouvernement de Lucerne les représente comme étant des sauvages et de verser de l'huile sur le feu inutilement. Ils expriment leur colère dans une lettre ouverte.

"L'agression sexuelle n'est pas une question d'origine, mais une question de manque de décence", écrivent les réfugiés. (ND Christian Hofer c'est sans doute pour cela que nous n'avions jamais vu cela en Europe?)

Les auteurs critiquent: «Vous nous dépeignez comme des sauvages qui ont besoin d'être informés. Ainsi, le gouvernement verse de l'huile sur le feu et provoque du racisme à notre encontre. "Ils sont également favorables à un bon échange entre les deux sexes et sont donc prêts à avoir une discussion à ce sujet. Toutefois, pour beaucoup d'entre eux il était difficile de connaître les gens et les valeurs locales, car ils sont souvent logés dans des bunkers pendant des mois.

Süleyman Özbayhan a co-écrit la lettre: "La campagne de sensibilisation du gouvernement nous jette dans la suspicion générale. Elle nous met tous dans le même pot et cela nous dérange" a-t-il déclaré à la SRF dans l'émission «Tagesschau».

Source Traduction Christian Hofer pour Les Observateurs.ch