Hier, les députés ont une nouvelle fois prolongé l'état d'urgence
Et ce, pour une durée de deux mois à partir du 26 mai. « Chacun a pu constater que l’état d’urgence n’était pas synonyme d’arbitraire » a argué le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, ajoutant qu’il s’agissait de sécuriser l’Euro 2016 et le Tour de France, cibles potentielles du terrorisme.
De simples prétextes ?
On peut en effet s’interroger, puisque ce vote arrive curieusement après que le Parlement a voté un amendement — socialiste — interdisant la dissolution de l'Assemblée nationale pendant l'état d'urgence… Etat d’urgence dont Manuel Valls a par ailleurs subordonné la levée à la fin des menaces terroristes… Six députés de gauche, dont Noël Mamère, estiment dans Libération, je cite, que : « Décidées sous le coup de l’émotion et au nom de la lutte contre le terrorisme, ces mesures nous entraînent dans une logique sécuritaire sans fin, qui banalise l’état d’exception et affaiblit notre Etat de droit ».
L’utilité de l’état d’urgence ne fait plus consensus
« Les violences s'exacerbent, alors même que l'Etat d'urgence permet l'interdiction de manifester sur la voie publique » a ainsi souligné Marion Maréchal Le Pen. Les réseaux sociaux fourmillent d’exemples illustrant le propos de la députée frontiste : cocktail molotov lancé sur une voiture de police, CRS désarmé frappé à coups de barre en plein Paris, gendarmes contraints de se replier derrière les grilles des Invalides, etc.