La centriste Merkel va-t-elle plonger l’Allemagne dans le chaos ?

   

Michel Garroté  --  Sans majorité pour gouverner, la Chancelière allemande Angela Merkel a déploré l'échec des tractations en cours. Et les libéraux du FDP ont constaté, eux aussi, l'échec des discussions pour parvenir à un accord entre la CDU devenue centriste, la CSU bavaroise, plus conservatrice, les Verts et eux-mêmes.
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"Réélue" (en fait il s'agissait d'élections parlementaires) le 24 septembre, Angela Merkel a désormais peu d'options devant elle. Et selon les médias allemands (très immigrationnistes), il ne resterait, sauf miracle, qu'une seule solution probable : l'organisation à moyen terme de nouvelles élections.
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En effet, l’échec des négociations pourrait impliquer un retour aux urnes pour les Allemands, début 2018, alors qu’ils viennent d’élire leurs députés au Bundestag, le Parlement allemand, il y a deux mois. Les partis n'ont pas réussi à s'entendre sur un sujet principalement : l'immigration.
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Car les conservateurs (l'aile droite de la CDU et la CSU) ont fait preuve de fermeté sur la migration musulmane de masse et ils ont décidé de prolonger la suspension du regroupement familial. C'est clairement le bilan migratoire d'Angela Merkel - avec 1,3 million de "migrants" en 2015 - qui s'est trouvé au centre des désaccords.
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Merkel est tenue pour responsable (par la gauche) de la percée du parti libéral-patriotique AfD, qui a obtenu 12,6% aux élections législatives de septembre. En réalité, Merkel a échoué car elle a fait glisser la CDU, depuis toujours située à droite, vers le centre, trahissant ainsi les valeurs démocrates-chrétiennes conservatrices de ce parti.
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Ironie de l'histoire, de nouvelles élections parlementaires début 2018 pourraient diminuer encore plus le score de la CDU et inversement augmenter le score de la CSU bavaroise et de l'AfD. Et les sociaux-démocrates (la SPD que Martin Schulz a transformé en mouvement socialiste gauchisant) seraient ainsi appelés à tenter de créer une coalition avec les écologistes et l'extrême-gauche. Ce qui serait un vrai désastre pour l'Allemagne.
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A noter que depuis mardi 21 novembre 2017, le président de la République fédérale, Frank-Walter Steinmeier  --  qui a désormais la main dans cette crise en vertu de la Constitution (la Loi fondamentale de 1949)  --  fait le tour des partis susceptibles de participer à un gouvernement sous l'égide de la chancelière centriste au pouvoir depuis douze ans. Cependant, Steinmeier exclut de ces rencontres l'AfD (les libéraux patriotiques) et Die Linke (l'extrême-gauche) avec lesquelles Angela Merkel refuse tout dialogue.
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Michel Garroté pour LesObservateurs.ch, 21.11.2017
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Les médias européens sous le choc des élections législatives allemandes

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Michel Garroté  --  L'AfD, qui a fait 13% des suffrages aux élections parlementaires du dimanche 24 septembre 2017, est un parti libéral, patriotique et eurosceptique. Son discours porte, bien-sûr, aussi, sur la Migration Musulmane Massive (MMM). L'AfD n'est donc ni un parti "d'extrême-droite", ni un parti "nazi", contrairement aux allégations des médias européens. Bien. Voilà pour l'AfD.
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Créer une coalition de gouvernement :
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Maintenant, c'est Angela Merkel  --  gagnante de ces élections puisque les chrétiens démocrates de la CDU et les chrétiens-sociaux de la CSU ont remporté 33% des suffrages  --  va devoir, comme d'habitude, créer une coalition gouvernementale ; et ce ne sera pas facile.
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Car Martin Schulz  --  chef de file des sociaux-démocrates du SPD qui a fait un score lamentablement bas avec 20,5% des suffrages  --  a annoncé, dimanche 24 septembre, que son parti rejoindra l'opposition et ne fera donc plus partie de la coalition gouvernementale. Exit la social-démocratie allemande.
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Mais alors, avec qui la CDU de Madame Merkel et la CSU bavaroise vont-elles former un gouvernement de coalition ? Avec les libéraux de la FDP ? Peut-être. Avec le Parti d'extrême-gauche Die Linke ? Certainement pas ! Avec  les écologistes Die Grünen ? Très difficile. Avec l'AfD ? Madame Merkel ne veut pas...
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Les médias sous le choc :
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Première victoire, et, aussi, des difficultés chez l’Alternative pour l’Allemagne, l'AfD, écrit la presse gauchiste parisienne (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : A peine élue, Frauke Petry, l’une de ses dirigeantes, a annoncé, lundi 25 septembre, son refus de siéger au Bundestag (Parlement allemand) pour le compte de l'AfD.
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Formulé autrement, Frauke Petry siège bel et bien au Bundestag, mais pas pour le compte de l'AfD. Elle s’opposait depuis plusieurs semaines à d’autres figures de l'AfD, à qui elle reprochait une "rhétorique belliqueuse".
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"J’ai décidé, après mûre réflexion, de ne pas siéger au sein du groupe parlementaire du parti [l'AfD] au Bundestag", a déclaré Frauke Petry, lors d’une conférence de presse à Berlin, aux côtés des autres dirigeants de l'AfD, avant de quitter la salle.
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Frauke Petry "a tourné le dos au parti", a réagi le co-président du parti, Jörg Meuthen, lors de la même conférence de presse, qualifiant cette décision de "regrettable". "C’est sa décision, pas la nôtre", a commenté, de son côté, Alexander Gauland, co-chef de liste du parti, nous raconte la presse gauchiste parisienne (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Les Allemands veulent autre chose que la CDU-CSU-SPD :
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Sur Les Observateurs, Yvan Perrin, que je cite ici pour mémoire, et, pour celles et ceux qui n'ont pas eu le temps de le lire, Yvan Perrin donc, écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Il n'y a pas qu'en Suisse que la gauche a passé un mauvais dimanche. En Allemagne, les sociaux-démocrates enregistrent leur plus mauvais score historique avec un recul à 20,5%. Martin Schulz, ancien président du parlement européen a conduit sa formation dans le mur. Manifestement, les Allemands veulent autre chose que ce qui leur est servi depuis si longtemps sous l'égide de la Chancelière Merkel.
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Yvan Perrin précise : L'intéressée reste au pouvoir mais un pouvoir chancelant, à reconstruire sur la base d'une nouvelle coalition dont les fondations seront instables voire branlantes au vu du caractère disparate des formations qui le composeront. Le recul des partis traditionnels profite bien évidemment à l'équipe d'en face, à savoir l'AFD, Alternative für Deutschland, dont la percée consterne nos voisins toujours inquiets par un "retour aux années 30", ajoute Yvan Perrin (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page). Bien. Voilà pour notre ami Yvan Perrin.
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Un Bundestag avec 709 sièges :
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Pour ce qui me concerne, je note qu'avec 33% des suffrages, la CDU/CSU compte 246 sièges au nouveau Parlement. La SPD, avec 20,5%, obtient 153 sièges au Bundestag, qui compte, au total, 709 sièges. L'AfD vient en troisième position, avec 12,6%, ce qui lui vaut 94 sièges. L'AfD est suivie par les libéraux de la FDP qui, avec 10,7% des suffrages, obtient 80 sièges. Le Parti d'extrême-gauche Die Linke, avec 9,2% des suffrages, obtient 69 sièges. Les écologistes de Die Grünen, avec 8,9% des suffrages, n'ont que 67 sièges. Je note, enfin, que le taux de participation a été très élevé : 76,2%.
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Michel Garroté pour LesObservateurs.ch 25.9.2017
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Sources :
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http://www.lemonde.fr/europe/article/2017/09/25/a-peine-elue-une-dirigeante-de-l-afd-refuse-de-sieger-pour-le-parti-au-bundestag_5190848_3214.html
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https://lesobservateurs.ch/2017/09/25/lafd-au-bundestag-la-chronique-dyvan-perrin/
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Elections allemandes – Quelle coalition pour Angela Merkel ?

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Michel Garroté  --  Le parti de la chancelière allemande, l'Union chrétienne démocrate (CDU), alliée à l'Union chrétienne sociale en Bavière (CSU), s'est tassée, dans les sondages à 36% (extraits adaptés et remaniés ; voir lien vers source en bas de page) : pour obtenir la majorité au Bundestag, Angela Merkel doit s'allier à d'autres partis [actuellement le gouvernement allemand est une coalition CDU-CSU-SPD]. Mais la création des alliances va moins de soi que lors des précédentes élections. D'autant qu'il faut prendre en compte un paramètre non négligeable : l'AfD (droite patriotique) qui a su remonter dans les intentions de vote en fin de campagne.
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Dans la dernière ligne droite avant l'élection, l'Alternative pour l'Allemagne (AfD), créditée de 11% des intentions de vote (les Verts de 7% et la FDP 9%.), a en effet intensifié sa campagne et s'érige contre l'immigration et les musulmans. Dans un long réquisitoire contre l'islam, Alexander Gauland, l'une des deux têtes de l'AfD, a ainsi dénoncé, lundi 18 septembre 2017, "le terrorisme qui a ses racines dans le Coran".
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"La propagation de l'islam en Europe, et l'islamisation croissante de l'Allemagne sont devenues un défi pour l'Etat, l'ordre social, l'identité culturelle et la paix dans notre pays", a-t-il ajouté, attaquant la décision de la chancelière allemande d'ouvrir les frontières à 1,3 million de musulmans en 2015. Sa co-tête de liste, Alice Weidel, a ensuite jugé qu'à force d'immigration et de laxisme judiciaire, "l'espace public est devenu un espace à risque. L'Allemagne est devenue un refuge pour les criminels et les terroristes du monde entier", a-t-elle ajouté.
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L'AfD surfe sur la crise migratoire et l'aspect sécuritaire. Les Allemands sont désorientés, incertains et insatisfaits. Pour eux, le thème majeur qu'est la crise des réfugiés, a été escamoté par la politique. En outre, un sentiment diffus de malaise croît dans le pays. Malgré sa réussite économique, l'Allemagne est vue comme un pays à l'abandon, avec des écoles et des autoroutes défoncées, des zones de non droit et des injustices sociales.
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L'AfD, qui devrait occuper la troisième place au Bundestag, rassemble un électorat divers et des abstentionnistes. Le parti a su fédérer un melting pot d'anti-islam, d'opposants à l'immigration, d'eurosceptiques, et, plus largement, de déçus des grands partis et de la politique de coalition d'Angela Merkel. Si Angela Merkel est assurée d'être reconduite pour un quatrième mandat, celle-ci ne pourra cependant pas gouverner seule et devra s'allier à d'autres partis. Mais la chancelière refuse mordicus une coalition avec l'AfD ainsi qu'avec l'extrême-gauche radicale Die Linke.
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Il reste à la chancelière deux ou trois possibilités. S'associer aux Verts (Die Grünen), aux libéraux du FDP (Parti libéral-démocrate) ou aux deux, ce qui lui permettrait de neutraliser l'AfD. Une autre option s'offre aussi à Angela Merkel pour obtenir la majorité au Bundestag : une coalition avec le SPD (sociaux-démocrates) dirigé par [le gauchisant] Martin Schulz, et, actuelle coalition au pouvoir. Mais le SPD hésite à servir une nouvelle fois de supplétif à Merkel.
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Certes le SPD met son point d'honneur à appliquer la formule "le pays avant le parti", mais sa stagnation dans les sondages pourrait l'inciter à s'offrir une cure d'opposition. En outre, le SPD, qui enregistre 22% des intentions de vote, peine à séduire les électeurs. D'autre part, cette alliance droite-gauche, à la tête de l'Allemagne depuis huit années, reste de moins en moins plébiscitée par l'opinion allemande (fin des extraits adaptés et remaniés ; voir lien vers source en bas de page).
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Michel Garroté pour LesObservateurs.ch, 22.9.2017
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Source :
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http://www.huffingtonpost.fr/2017/09/22/elections-en-allemagne-pour-angela-merkel-le-casse-tete-de-la-bonne-coalition-face-a-la-montee-de-lextreme-droite_a_23214503/?utm_hp_ref=fr-homepage
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Etre Allemand avec “A” comme AfD

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Michel Garroté  --  Le parti patriotique et conservateur allemand, AfD, Alternative für Deutschland, est la troisième force dans les intentions de vote pour les législatives du 24 septembre. Et la seule vraie opposition à Angela Merkel. En effet, la conservatrice, probable gagnante de la consultation, a déclaré qu'elle pourrait former une coalition avec tous les partis, sauf les extrêmes (voir lien vers source en bas de page).
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Un sondage Emnid publié en septembre 2017, à une semaine exactement du scrutin, donne le parti de droite à 11% d'intentions de vote, derrière les sociaux démocrates du SPD à 22% et les chrétiens démocrates d'Angela Merkel à 36%. Pire, le Parti social-démocrate vient de chuter à 20% des intentions de vote, loin derrière la CDU d’Angela Merkel, créditée de 37%. Retombée sous la barre symbolique des 10% au printemps, plafonnant certains mois à 7%, l'AfD profite aujourd'hui pleinement de la frustration de la population, qui a l'impression d'être oubliée dans la morne campagne électorale en cours, où tout semble joué d'avance.
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A une semaine du scrutin, les jeux sont évidemment loin d’être faits. Si l’AfD est troisième dans les derniers sondages, il est au coude à coude avec trois autres partis, qui recueillent respectivement 8% d’intentions de vote, les Verts, 9%, les libéraux, et 10%, l’extrême gauche. Mais une chose est sûre, l’AfD, qui est déjà présente dans les ¾ des parlements régionaux outre Rhin, devrait faire son entrée au Bundestag.
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"Les Allemands ne se sentent ni entendus, ni compris", souligne le "psychologue" Stephan Grünewald, dirigeant de l'institut d'opinion Rheingold, qui vient de mener une enquête sur le moral des électeurs. "Beaucoup sont désorientés, incertains et insatisfaits. Ils sont déçus par la campagne, prennent les grandes déclarations et les affiches en couleur pour des manœuvres dilatoires. Pour eux, le thème majeur qu'est la crise des réfugiés a été escamoté par la politique".
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Mais, selon "l'expert", ce n'est pas leur seul sujet de frustration. Il poursuit : "un sentiment diffus de malaise croît dans le pays. Malgré sa réussite économique, l'Allemagne est vue comme un pays à l'abandon, avec des écoles et des autoroutes défoncées, des zones de non droit, des injustices sociales et des accords secrets entre la politique et l'industrie".
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Voilà pourquoi l'AfD, née il y a quatre ans, prospère. Fondée par quelques professeurs d'université en mars 2013, en réaction aux plans de sauvetage de la Grèce, elle a pris une nouvelle orientation - et une nouvelle dimension - quand Angela Merkel a énoncé sa "culture de bienvenue". L'AfD a progressé au fur et à mesure que grandissaient les interrogations et les inquiétudes liés à l'arrivée massive de "réfugiés" musulmans (voir lien vers source en bas de page).
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Michel Garroté pour Les Observateurs
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Source :
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https://www.challenges.fr/monde/le-parti-populiste-afd-seule-vraie-force-d-opposition-du-4e-mandat-de-merkel_500244
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Allemagne – Pour combien de temps le parti de Merkel restera-t-il en tête ?

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Michel Garroté  --  En 2015, Angela Merkel a commis la terrible erreur de laisser entrer en Allemagne 1,3 million de migrants musulmans. L'aile droite de son parti, la CDU, y était opposée. La CSU bavaroise, qui est membre de la coalition au pouvoir à Berlin, y était également opposée. Et l'AfD, bien évidemment, y était totalement opposée. La CSU a même failli quitter la coalition. Depuis, Merkel a reconnu, à demi-mot, avoir commis une erreur en 2015. Mais elle a continué - et elle continue encore - de laisser  entrer en Allemagne des migrants musulmans.
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Environ 60% des Allemands sont opposés à cette forme de migration. L'audiovisuel allemand (le service public ARD et ZDF) est utilisé par Merkel, pour défendre et valoriser, l'afflux de migrants. Des pressions sont exercées, sur la presse, afin de censurer toute information, sur les crimes et délits, perpétrés par des musulmans, en attente de régularisation ou d'expulsion.
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La propagande gouvernementale contre Pediga et l'AfD bat son plein. L'on aurait été en droit d'attendre, que dans ce climat, l'AfD fasse d'excellents scores aux diverses élections régionales, dans les différents Länder. Or, il n'en est rien. L'AfD obtient - certes - plus de voix qu'auparavant ; mais sans réaliser une véritable percée.
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Les sociaux-démocrates sont en baisse, ce qui une bonne nouvelle. La CDU remonte la pente, ce qui peut surprendre. Le fait majeur, face à la migration musulmane de masse, c'est que le peuple allemand ne se réveille pas. Du moins pas pour l'instant.
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L'autre fait majeur, c'est que Merkel - quoi qu'elle puisse alléguer - continue de s'aligner, en matière d'immigration, sur les accords signés avec l'UE (comme si ces accords avaient une vocation éternelle et  infaillible) et sur ceux, moins connus du public (et pour cause...), convenus avec l'Organisation de la Coopération Islamique (OCI) et avec les Etats membres de cette organisation intégriste qui, soit dit en passant prône le Califat Universel (pas moins que ça...).
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A propos des scores obtenus par les partis politiques, notons que les démocrates-chrétiens de la CDU ont remporté 33% des voix dans le Schleswig-Holstein, contre 26,2% pour le parti social-démocrate (SPD). Les Verts sont à 12,5%, le Parti libéral-démocrate FDP à 10,5% et l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) à 5,5%. Avec ce score, l’AfD entre au Parlement régional ; de fait, l'AfD entre ainsi - pour la douzième fois de suite - dans le Parlement d’un Land.
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Les scores de la CDU et de l'AfD sont un sévère avertissement pour le nouveau président du parti social-démocrate, Martin Schulz, ancien président du Parlement européen, et, pour ses espoirs de faire vaciller Angela Merkel. Pour Schulz, il s'agit de la deuxième défaite consécutive dans une élection régionale cette année. Le SPD avait déjà été sévèrement battu en Sarre en mars.
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Schulz, un brin arrogant et gauchisant, va devoir, à présent, affronter en position de faiblesse un test encore plus important pour lui : dans peu de temps, c'est en Rhénanie du Nord-Westphalie, l'Etat le plus peuplé du pays, que le SPD affronte un scrutin régional, le dernier avant l'élection législative, au niveau fédéral, du 24 septembre prochain.
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A noter, également, que selon un tout récent sondage, effectué à l'échelle nationale par l'institut Insa pour le quotidien Bild, sondage publié le mardi 9 mai 2017, le SPD, partenaire minoritaire dans la coalition dirigée par la chancelière Angela Merkel, a perdu 1,5 point et dégringole à 27%. La coalition CDU-CSU compte encore de beaux jours devant elle. Mais pour combien de temps ?
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Michel Garroté pour Les Observateurs, 10.5.2017
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Elections allemandes – “M” comme Merkel et “M” comme Migrants

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Michel Garroté  --  Il y a peu, Les Observateurs signalaient que les électeurs de Rhénanie-du-Nord-Westphalie se rendront aux urnes le 14 mai pour renouveler le Parlement régional, et, que, ce Land, le plus peuplé d’Allemagne, est actuellement dirigé par une coalition SPD-Verts.
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Elections régionales et fédérales :
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C'est donc par rapport à ces élections du 14 mai en Rhénanie-du-Nord-Westphalie et - surtout - à cinq mois des élections législatives au niveau fédéral, que les démocrates-chrétiens CDU et CSU font actuellement campagne. A noter, en cette période électorale et pré-électorale, que le nombre de crimes commis par des "migrants" est monté à 174'438  en 2016, soit une augmentation de 52,7% par rapport à 2015.
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ça devient de plus en plus dur d'être Juif au Merkoland :
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De plus, il faut noter que la communauté juive d’Allemagne se dit de plus en plus inquiète pour sa sécurité et redoute en particulier l’antisémitisme au sein de la population musulmane, y compris chez les migrants, selon un rapport d’experts publié le 25 avril, qui analyse la très forte montée de la judéophobie chez les mahométans entre septembre 2015 et septembre 2016, rapport d'experts peu ou prou signalé par les médias.
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Une alliance CDU-CSU au lieu d'une alliance CSU-AfD :
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A noter, aussi, le fait qu'Angela Merkel doit continuer à composer avec la CSU bavaroise, plus conservatrice et plus à droite que la CDU, qui, elle, est progressivement devenue centriste. Horst Seehofer, le président de la CSU, a d'ailleurs annoncé qu'il restera en place, et, ne démissionnera donc pas, en 2018, comme il le prévoyait initialement, au vu de ses différents avec Merkel sur la question des "migrants".
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Le partenaire le plus "encombrant" d'Angela Merkel :
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"Je vois encore un tas de choses que je peux faire pour l'Allemagne et la Bavière", a déclaré Seehofer qui préside également le Land de Bavière. Seehofer s'est imposé au pic de la crise des "migrants" comme le partenaire le plus "encombrant" d'Angela Merkel, à laquelle il a reproché, à juste titre, d'avoir commis "une lourde erreur" en laissant venir en Allemagne 1,5 million de demandeurs d'asile rien que pour l'année 2015.
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Depuis le réveil (temporaire) du Parti social-démocrate (SPD), en janvier (depuis, le SPD a baissé dans les sondages), avec la nomination du gauchisant Martin Schulz à sa tête, pour rivaliser avec Angela Merkel aux élections législatives fédérales de septembre, les deux leaders démocrates-chrétiens, Seehofer et Merkel, ont toutefois mis leurs désaccords de côté.
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Horst Seehofer a cessé de critiquer publiquement la chancelière. Cette dernière a, quant à elle, un peu révisé sa politique et mis l'accent sur "les retours aux frontières de demandeurs d'asile déboutés" et sur "les devoirs d'intégration de ceux acceptés sur le territoire" (des paroles louables mais on attend les actes concrets et là ça va s'avérer difficile...).
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Repositionnement "à droite" de la CDU :
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Angela Merkel, dont la priorité est d'être réélue en septembre, aura besoin d'une CSU bavaroise forte et d'une CDU moins centriste. Du reste, la CSU bavaroise fait le pari que Merkel sera mieux en mesure de gagner avec Horst Seehofer, qu'avec un successeur (à la tête de la CSU), qui n'est pas encore identifié. De fait, en s'opposant à la chancelière - parfois au risque de déclencher une crise - le président de la CSU revendique le repositionnement (partiel) "à droite" de la CDU.
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Notons tout de même que Merkel a certes fait marche-arrière concernant les "migrants" dans ses paroles. Mais dans ses actes, elle n'a pas résolu la crise majeure déclenchée par le flux migratoire musulman massif. Et le fait est que la CSU bavaroise a bel et bien joué le rôle d'un correctif que - d'ailleurs - les électeurs de la CDU apprécient : il y a donc un fossé qui demeure entre Merkel et ses propres électeurs.
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"Fusion économique" des 27 pays de L'UE avec six pétromonarchies :
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A noter que tout récemment, Angela Merkel a dit espérer qu'un "accord de libre échange" puisse être conclu entre l'Union Européenne et les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) qui regroupe pas moins de six pétromonarchies du Moyent-Orient. En outre, l’Allemagne formera des militaires saoudiens sur son sol, a fait savoir Merkel. L’Arabie saoudite fait partie de la coalition menée par les États-Unis qui frappe les positions de l'EI en Syrie et en Irak.
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Toutefois, le royaume saoudien est régulièrement accusé de soutenir, d'armer et de financer des djihadistes sunnites, en Syrie, en Irak, au Yémen et au Liban. Vu sous cet angle, la volonté de Merkel d'obtenir un accord de libre échange entre l'Union Européenne et le Conseil de coopération du Golfe laisse perplexe (et pourquoi pas un Califat germano-saoudien pendant qu'on y est...).
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La CDU-CSU creuse de nouveau l'écart avec le SPD :
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La stratégie de Merkel, "moins islamisante" (au niveau du discours), commence à porter ses fruits : la CDU-CSU creuse de nouveau l'écart avec le SPD qui ne profite plus autant de "l'effet Schulz". Dans un récent sondage Emnid, la coalition CDU-CSU cumule 36% des voix contre 31% pour le SPD.
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Dans une récente enquête Infratest Dimap, la coalition CDU-CSU a bondi de 4 points pour les élections régionales qui auront lieu mi-mai en Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Et selon un sondage publié le 3 mai, la coalition CDU-CSU obtient 36% des intentions de vote en vue du scrutin du 24 septembre et le SPD n'en totalise que 29%.
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Le Diktat de Bruxelles :
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Dans ce contexte, il faut signaler que la Commission européenne va mettre un terme en novembre aux dérogations exceptionnelles accordées à cinq pays européens, confrontés à un fort afflux migratoire, concernant les contrôles aux frontières internes de l'espace Schengen. Néanmoins, Bruxelles a donné son accord à l'Allemagne, l'Autriche, au Danemark, la Suède et la Norvège pour une nouvelle prolongation des contrôles de six mois.
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Mais "ce sera la dernière fois", a prévenu le commissaire européen à la Migration, Dimitris Avramopoulos (l'on remarquera que la France ne figure pas sur la liste de ces cinq pays ce qui revient à confirmer que le contrôle des frontières en France n'existe pas malgré "l'état d'urgence" instauré par le régime socialiste...).
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L'AfD ajuste aussi son casting :
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A quelques jours de ce scrutin test et à cinq mois des élections législatives, le parti patriotique AfD ajuste lui aussi son casting. Il a nommé le duo composé d'Alexander Gaulaud (l'aile "patriotique" du parti) et d'Alice Weidel (qui incarne l'aile dite "libérale"), comme principaux candidats de l'AfD aux élections législatives fédérales de septembre.
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La coprésidente de l'AfD, Frauke Petry, a renoncé à mener la campagne, faute de pouvoir "discipliner" l'aile patriotique. Son avenir à la tête du parti paraît incertain. Lors du congrès de l'AfD à Cologne, "l'aile gauche" de l'AfD - qui lui reproche "une gestion solitaire" et "un repli dans les sondages" - l'avait publiquement critiquée. Reste à savoir comment va fonctionner le tandem  Alexander Gaulaud - Alice Weidel.
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Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
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Tsunami allemand – Papa Schulz tiendrait-il la main aux ultra-gauchistes ?

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Michel Garroté - Le parti allemand ultra-gauchiste et radical Die Linke est l'héritier du SED, l'ancien parti communiste de la RDA (la DDR, Allemagne de l'Est). Die Linke est aussi un "refuge politique" pour les anciens agents de la Stasi, police politique de sinistre mémoire, équivalent est-allemand du KGB. Bref, Die Linke, c'est l'addition des islamo-gauchiste, du SED et de la Stasi, un cocktail explosif dont les Allemands n'ont vraiment pas besoin, et, l'on peut espérer, qu'il ne se tourneront jamais -- en grand nombre -- vers cette "ultra-linke Linke" (ultra-gauche La Gauche) ou vers une alliance Martin Schulz - Die Linke.
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Or, il semblerait (allez savoir...) que Martin Schulz (Papa Schulz pour les Kameraden), du parti social-démocrate SPD, tend la main à ces gauchistes radicaux, en vue des élections législatives du 24 septembre prochain, d'où sortira le nouveau Chancelier allemand et son gouvernement (ou la Chancelière allemande Angela Merkel - Mutti Merkel - et son gouvernement démocrate-chrétien CDU-CSU).
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Martin Schulz est le candidat du parti social-démocrate SPD, mais lui même n'est pas social-démocrate. Martin Schulz est socialiste, ou, si l'on préfère, il est membre de l'aile gauche du SPD. Plus précisément, Martin Schulz est très à gauche. On peut le comparer à Benoît Hamon, ou tout au moins, moi je le compare à Benoît Hamon, n'en déplaise à certains.
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Un gouvernement Papa Schulz - Die Linke serait un désastre en matière économique avec du socialo-communisme à cent pour cent et en matière de politique étrangère, qui deviendrait islamo-gauchiste, islamophile à cent pour cent (donc encore plus islamophile que Mutti Merkel), palestinophile à cent pour cent, américanophobe à cent pour cent et israélophobe (pour ne pas dire judéophobe) à cent pour cent, bref, un désastre pour la politique allemande au Proche et au Moyen Orient, et, un désastre pour la politique allemande vis à vis de Donald Trump et donc vis à vis des USA.
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Pascale Hugues, correspondante à Berlin de l'hebdo parisien de centre-gauche 'Le Point' raconte (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Sarah Wagenknecht, la tête de file de Die Linke, le parti à la gauche de la gauche allemande, promet de ne pas mettre de bâtons dans les roues du candidat social-démocrate Martin Schulz, à condition que celui-ci s'engage à donner un grand coup de volant à gauche. Die Linke abat ses cartes : « Si le SPD s'engage sérieusement à mener une politique plus sociale, ce n'est pas à cause de nous que ce projet échouera ». C'est ce qu'a fait savoir Sarah Wagenknecht, ouvrant ainsi la voie à une éventuelle coalition SPD-Die Linke-Verts au pouvoir à Berlin à l'issue des élections du 24 septembre prochain.
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L'annonce du candidat social-démocrate de corriger l'Agenda 2010, les vastes réformes de l'État-providence mises en place par l'ancien chancelier SPD Gerhard Schröder, est interprétée par Sarah Wagenknecht comme une main tendue. En effet, Die Linke n'a eu de cesse au cours des dernières années de dénoncer les réformes Schröder qui, selon le parti, creusent les inégalités entre riches et pauvres et accroît la précarité en Allemagne. Soucieux de rallier l'aile gauche du SPD qui avait massivement quitté le navire à cause de l'Agenda 2010, Martin Schulz vient d'annoncer qu'il souhaitait en particulier revenir sur la fameuse disposition Hartz IV, qui limite drastiquement l'allocation des chômeurs en fin de droits [ndmg - Pascale Hugues, correspondante à Berlin de l'hebdo parisien de centre-gauche 'Le Point', serait-elle une "fan" de Die Linke ?].
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« Si nous étions en mesure de réinstaurer l'État social et de mener une politique étrangère pacifiste, nous ferions volontiers partie du prochain gouvernement. Dans ces conditions, une coalition de centre gauche est possible », affirme Sarah Wagenknecht. Pour celle qui a longtemps appartenu à l'aile radicale de Die Linke opposée à tout compromis, cette prise de position équivaut à une profession de foi de réalisme [ndmg - aile radicale de Die Linke qui elle-même est ultra-radicale, je crois que Pascale Hugues rêve les yeux ouverts]. « On peut faire bouger les choses quand on est dans l'opposition », dit-elle, tout en reconnaissant : « Bien sûr, on a les coudées plus franches pour agir quand on est au gouvernement ». Pour cela, Sarah Wagenknecht demande à Martin Schulz des preuves de son engagement : il doit concrétiser son projet encore trop vague sur de nombreux points et surtout annoncer la couleur : est-il prêt, lui aussi, à envisager une coalition avec Die Linke ?
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Avant l'arrivée providentielle [ndmg - Providentielle ? C'est un Messie temporel, Papa Schulz ?] de Martin Schulz sur la scène politique allemande, le SPD plafonnait autour de 20% des suffrages aux élections et était peut-être en passe de devenir la troisième force politique du pays après la CDU et l'AfD, le nouveau parti populiste. Si des alliances et des coalitions SPD-Die Linke fonctionnent déjà au niveau municipal et régional, jamais Die Linke n'a fait l'appoint des voix pour former une coalition au gouvernement fédéral à Berlin. La palette de couleur rouge-rouge-vert serait une expérience nouvelle. Cependant, même si ces trois partis s'accordent à unir leurs forces, il n'est pas sûr qu'ils parviennent à réunir suffisamment de voix pour décrocher une majorité. À sept mois des élections, les sondages divergent sur ce point.
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Martin Schulz, en revanche, poursuit sa montée en flèche. Pour la première fois depuis plus de dix ans, le SPD double la CDU d'Angela Merkel au 'Deutschland Trend', le baromètre de la première chaîne de télévision AFD jugé particulièrement fiable [ndmg - Pas AFD, mais ARD, chère Pascale Hugues ; première chaîne de télévision ARD qui est tellement à gauche que son 'Deutschland Trend' n'est vraiment pas crédible]. Le SPD gagne 4 points et arrive à 32 % des intentions de vote. La CDU, par contre, perd 3 point et passe à 31%. Les saillies de Martin Schulz contre l'Agenda 2010 semblent avoir joué à son avantage. 65% des personnes interrogées souhaitent, comme le promet Schulz, que la durée de l'allocation chômage soit allongée [ndmg - 65% selon la chaîne de télévision gauchisante ARD et son 'Deutschland Trend' bidon]. Seulement 29% ne sont pas d'accord, ajoute la brave Pascale (Hugues), correspondante à Berlin de l'hebdo parisien de centre-gauche 'Le Point' qui avec cet article pascalinien vire à gauche, très à gauche (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Introduction & Adaptation de Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
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http://www.lepoint.fr/europe/allemagne-la-main-tendue-de-martin-schulz-a-die-linke-25-02-2017-2107527_2626.php
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