DSK bouge encore, hélas !

Publié le 15 avril 2020 - par

Confinement jour 30.
Ciel en bleu d’été.
Un léger vent dans les eucalyptus.

Une lecture.
DSK.
À lire en évitant de penser à une femme de chambre dans un hôtel new-yorkais. Ce bandard fou aurait peut-être été bien meilleur que Hollande et son successeur. Mais sa « maladie », brancher en lourdingue toute femme passant à sa portée en suivant son adage : « t’en branches dix, y en a une qui marche » et quand elle ne veut pas…

En publiant L’être, l’avoir et le pouvoir dans la crise dans le numéro de printemps de la revue Politique Internationale, il apporte une analyse sur le moment que nous vivons.
Dominique Strauss-Kahn est un européiste mais une partie de son analyse de l’instant virus chinois est sensiblement la nôtre.
La mondialisation au centre de la propagation de la maladie.
Le défaut de prévoyance des gouvernements occidentaux qui pensaient qu’ils pourraient facilement et rapidement s’approvisionner de masques, de respirateurs, de médicaments chez les fournisseurs, en majorité chinois.
Le déni de la gravité du fléau, puis les mensonges.
La mort devenue une réalité intolérable parce que dans nos sociétés hyper-individualistes, la précarité de l’être est difficile à envisager. On se révolte contre le décès de soldats dans des opérations extérieures et on cache ceux de nos aînés dans les Ehpad.
DSK voit dans cela crise du savoir ou plutôt la mise en lumière de la volonté de ne pas savoir.

À cette crise s’ajoute, pour Dominique Strauss-Kahn, une crise de l’avoir, un choc sur l’offre et un choc sur la demande.
À cause du confinement, chute de la production, perte d’emplois, chômage.
Toujours à cause du confinement, moins de revenus, moins de consommation de produits jugés comme non indispensables, impossibilité d’acheter parce que les boutiques sont fermées ou interdiction de vente (livres depuis ce matin sur Amazon).
Il faut ajouter la ruine de petits épargnants après la chute des bourses.

Pour répondre au désastre, les banques centrales inondent le marché de liquidité. Mais l’argent n’atteindra que par ricochets les pays en difficultés, notamment africains. Demain, pour Strauss-Kahn, les Africains seront des millions à forcer le passage méditerranéen.
Là, il est connecté à Macron. Pour lui comme pour le locataire de l’Élysée, il est nécessaire d’aider l’Afrique, c’est une question de survie pour l’Europe. On peut lui répondre que nous ne sommes pas obligés ne nous laisser submerger. Le Camp des Saints n’est pas nécessairement une prophétie autoréalisatrice.
Il nous apprend au passage que contrairement à 2008 « la marge de manœuvre chinoise est aujourd’hui plus faible : la croissance a fléchi et la dette totale du pays, publique et privée, dépasse 300 % du PIB, contre 170 % avant la crise des « subprimes ». Si bien que les mesures annoncées par Pékin ne dépassent pas pour le moment 1,2 % du PIB. » Ce qui, pour moi, n’est pas une mauvaise nouvelle.

La crise, écrit DSK, remet en cause la division internationale du travail. « Il est fort probable qu’elle conduise à des formes de relocalisation de la production, régionales sinon nationales ». Il semble le regretter car aussitôt il ajoute que cela ne saurait remettre en cause l’ouverture sur le monde ni la conscience d’une humanité planétaire.
Un enfoncement de portes ouverte qui ne risque pas de lui martyriser une épaule. J’ai toujours le désir de voyager et ne doute pas qu’un Indien ou un Burkinabé est aussi humain que moi. Question ouverture sur le monde, rappelons que ce sont uniquement les Européens qui se sont aventurés depuis l’Antiquité au-delà des mers.

Évidemment, la relocalisation de certaines industries aura un coût. Les Occidentaux se sont tellement habitués à consommer la camelote chinoise qu’ils pourront difficilement s’en passer. Mais la crise provoquée par le virus de Wuhan peut être pédagogique.
Je l’espère.

Après la crise du savoir et la crise de l’avoir, la crise du pouvoir.
« La plus inquiétante », confesse Strauss-Kahn.
Et là, l’européiste dégaine. La pandémie nourrit « les vieilles pulsions nationalistes », mais, dans la foulée, il invente l’impossible, « la souveraineté européenne » qui donnera une seconde chance à l’Europe. « Le retour progressif des égoïsmes nationaux était en train de tuer à petit feu le rêve des fondateurs. Les souverainistes de tout poil en ont fait leurs choux gras, omettant de dire aux peuples qu’il n’y a de retour vers une souveraineté qu’en la partageant avec les autres Européens, comme l’a montré la création de l’euro. »
Il espère que le choc pandémique, dans l’optique de la Stratégie du chaos, fera surgir l’identité européenne.

Une Europe sans langue commune, sans vision commune autre que financière (et encore !), ne peut être souveraine. Les différents peuples du continent ne peuvent adhérer à ce tour du prestidigitateur Strauss-Kahn. Quant à l’euro…

DSK questionne ensuite sur la fragilité de la démocratie représentative.
Et bien sûr, de charger les réseaux sociaux « qui donnent à chacun le sentiment fallacieux qu’il sait mieux que quiconque ce qu’il faut faire ; le lent glissement d’un mandat de représentation vers un mandat impératif par la pression directe et parfois physique que ces mêmes réseaux sociaux autorisent ».
En période de crise, les démocraties représentatives emploient les mêmes méthodes que les États totalitaires. Elles cachent ainsi leur vacuité et leur impéritie. Les citoyens adhèrent à cette évolution parce que les gouvernements prétendent que c’est pour leur sécurité. Ils renoncent à leurs droits fondamentaux, enterrant l’État de droit au profit d’une pouvoir plus ou moins musclé.
DSK voit également, dans ce phénomène, une chance pour l’Europe.
Après avoir ressorti les bobards macroniens sur le fait que « le propre des virus que cette pandémie vient nous rappeler, c’est de ne reconnaître aucune frontière, ni sociale, ni politique : aucune barrière, aucun mur ne prémunira durablement les sociétés d’un risque de contagion, d’un « cluster » prêt à essaimer », il se dit satisfait que 75 % des Européens accepteraient une application de tracking sur leur téléphone. Celui qui refusera sera mal vu par son entourage. Il poursuit en insinuant que dans l’avenir « la circulation des personnes sera soumise à la production de tests d’immunité ».
Mais tout devra être fait dans la transparence. Une transparence à l’échelon européen. Et si c’est le cas, « ce positionnement public ferme [constituera] le socle d’un nouveau « système providentiel » sur lequel asseoir une confiance et un pacte citoyen renouvelé. »
Et c’est ainsi, espère DSK, que l’Europe sera revivifiée.

D’avis bien contraire, je perçois trente ans supplémentaires de servitude volontaire.

source: https://ripostelaique.com/dsk-bouge-encore-helas.html

Marcus Graven

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lire aussi: Après la crise, DSK veut plus d’Europe, d’Africains et de mondialisme ! - par Albert Nollet - 15 avril 2020

[...]

1er délire de Strauss Khan : Avec cette crise sanitaire l’immigration africaine est inarrêtable.

[...]

2e délire : C est une chance pour renforcer l’Europe et les organisations internationales

[...]

3 – Sur les relocalisations

[...]

Le pire ennemi de la France, et de l’Occident en général ce sont les idéologies islamiques et gauchistes. L’une pour sa bêtise, sa cruauté et son rejet total du progrès puisqu’il le remet intrinsèquement en cause. L’autre pour sa capacité à pervertir par la culpabilisation tous les corps sains. Et leur seule finalité aux deux : c’est le pouvoir.

D’ailleurs, ces deux la finissent toujours par s’affronter, comme ce fût le cas en Afghanistan et en Iran…et jusqu’à présent, l’islam a gagné.

Je suis convaincu qu’avec un peu de temps, d’autres compléteront mon analyse (et je serai notamment ravi d’avoir les lectures critiques de la position strauss Khanienne, notamment de la part de Charles Gave, Eric Zemmour, Michel Onfray, Patrick Buisson, Mathieu Bock Coté, Chantal Delsol, Gilles William Goldnadel, Yves Mamou, Ivan Rioufol, Marion Maréchal, et Renaud Camus).

En effet, si ce texte Strauss Khanien est laissé sans réponse, les médias feront tout pour qu’il devienne la nouvelle doxa (qui est l’ancienne reformatée) et les gens vont finir par croire qu’il dit la vérité…

Alors que l’heure va être plus que jamais au combat pour nos idées. C’est une chance inespérée que le Coronavirus nous donne.

Il faut la saisir.

Albert Nollet

Christine Lagarde coupable mais pas condamnée

   
Le Fonds monétaire international (FMI) va se réunir pour discuter de la condamnation (prononcée le lundi 19 décembre 2016) de sa directrice générale, Christine Lagarde, pour négligence coupable dans l'exercice de ses fonctions en France, a indiqué un porte-parole de l'institution. Le conseil d'administration du FMI, qui représente ses 189 Etats membres, devrait en effet se réunir bientôt pour évaluer les plus récents développements.
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Christine Lagarde est donc déclarée coupable, mais elle ne fait pas l'objet d'une condamnation ou sanction. Amusante, cette justice française ! Il est vrai qu'il faut ménager l'image de FMI, image abîmée par le Français DSK et abîmée maintenant par la Française Christine Lagarde.
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Pour la petite histoire, la sarkozique Christine Lagarde avait décidé du versement par l'Etat (et donc par les contribuables) de plusieurs centaines de millions d'euros à un entrepreneur français ayant, entre autres, fait de la prison. En outre, Christine Lagarde se montre très favorable aux activités - sur sol français - d'institutions financières et bancaires islamiques. Une question pour terminer : Christine Lagarde sera-t-elle candidate à la présidentielle française en 2022 ?
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Michel Garroté
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LSK, la société de DSK, a laissé un passif de 100 millions d’euros

L'ex-patron du FMI serait poursuivi par la justice luxembourgeoise...

La société d'investissement luxembourgeoise LSK, présidée jusqu'en octobre par Dominique Strauss-Kahn, a laissé un passif de près de 100 millions d'euros et un total de 150 créanciers, dont le fisc luxembourgeois, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier.

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