Tsunami au sein de la Direction du développement et de la coopération (DDC)

On apprend qu'Ignazio Cassis mène une réforme de la DDC. Il préside le Département des Affaires étrangères dont dépend ce service et l'organise de la façon qu'il juge la plus optimale. Le patron est aux commandes, rien d'étonnant. Cela dit, c'est la panique à bord de cette direction habituée à une grande latitude, comprenez à n'en faire qu'à sa tête. Bien évidemment, c'est une avalanche de reproches qui submerge le Conseiller fédéral. De nombreux collaborateurs font état de leurs craintes face aux attentes de leur chef. Il est en effet prévu que le politique reprenne les rênes et oriente l'action de la DDC en fonction des intérêts de la Suisse. Jusque-là, rien qui choque. Il semble pour le moins judicieux que nous n'apportions pas notre secours à des pays qui nous sont hostiles genre Algérie. Mais la gauche ne l'entend pas de cette oreille. Elle hurle au scandale. Vous imaginez-vous, une DDC échappant à la naïveté rose pour passer à la realpolitik ? Cela ne saurait être.

Un Vert évoque une "réforme éminemment politique qui mettra les collaborateurs sous pression." Euh, oui Monsieur, le Conseil fédéral mène une action éminemment politique, c'est précisément son rôle. Quant aux collaborateurs sous pression, il faut peut-être comprendre qu'ils recevront des instructions qu'ils devront suivre et non plus agir selon leur bon vouloir. Si faire ce pour quoi on est payé signifie être sous pression, nous sommes nombreux dans le cas. Il n'y a rien de scandaleux à ce que la DDC y soit soumise également. Ah, et pour terminer, précisons que 700 millions supplémentaires vont tomber dans l'escarcelle de la DDC.
Là, à gauche, on s'insurge moins même s'il faudra utiliser cet argent à bon escient et plus n'importe comment.