Décidément, la "cancel culture" frappe fort pour l'instant. Et n'épargne rien. Pas même le plus grand classique des films d'animation, Blanche-Neige et les Sept Nains.
Comme on pouvait s'y attendre, la nouvelle polémique est née aux Etats-Unis, après la réouverture des parcs Disney. Plusieurs personnes se sont plaintes de l'attraction Blanche-Neige, non pas en raison de la présence importante de l'horrible sorcière, mais bien de la scène finale du baiser par lequel le Prince charmant réveille la jeune femme.
"Un baiser qu'il lui donne sans son consentement, alors qu'elle est endormie, ne peut pas être du véritable amour si une seule personne sait ce qui se passe, écrivent deux journalistes du San Francisco SFGate:
Ne sommes-nous pas d'accord que le consentement, dans les premiers films Disney, est un problème majeur? Ou qu'il faut apprendre aux enfants qu'embrasser, quand il n'a pas été établi que les deux parties ont la volonté de s'engager, n'est pas OK?" (Ndlr: Admirez au passage le style des deux "journalistes".)
Des propos relayés sur Internet qui font énormément réagir. Avec d'un côté les partisans d'une autre fin pour le film d'animation et de l'autre, les fans de Disney qui estiment que ceux qui ne supportent pas l'idée qu'un baiser puisse briser un sort ne devraient pas mettre les pieds dans un parc Disney,
Ainsi, le joueur de hockey Matt Traynor a twitté:
"Je suis désolé, mais c’est un exemple de ce qui ne va pas dans ce monde. Blanche-Neige est un personnage de fiction ramené à la vie par un baiser de son futur mari", déplorant que cette polémique distraie les gens des "vrais problèmes".
Un autre internaute a souligné que, dans l’histoire, Blanche-Neige serait morte sans ce baiser. Une autre a écrit:
"Est-ce vraiment une surprise? Les idiots woke passent au crible absolument tout pour trouver quelque chose à dénoncer."
Il y a une nouvelle religion. Elle se répand comme un raz-de-marée sur toutes les facettes de la culture occidentale, façonnant et redéfinissant la société sur son passage. Cette religion se présente sous l’apparence trompeuse de la compassion et de la justice, mais elle cache une idéologie maléfique incompatible avec les valeurs occidentales et avec la vision chrétienne du monde. Ce mouvement n’a pas commencé à Minneapolis le 25 mai avec la mort de George Floyd. Mais cet événement a marqué un tournant pour une idéologie qui se développait depuis des décennies. Si l’on n’y prend pas garde, cette nouvelle religion pourrait conduire à un démantèlement complet de la culture occidentale.
Il existe de nombreux termes pour désigner la situation dans laquelle nous nous trouvons actuellement: wokeness, politiquement correct, cancel culture en sont quelques-uns, mais ils ne résument qu’une partie du phénomène. Le marxisme culturel, le néo-marxisme, la justice sociale, la politique de l’identité et la théorie critique sont des descripteurs plus larges. Nous aimerions utiliser un terme qui rende bien compte de la religiosité du mouvement: le wokisme.
Le wokisme est une religion. Bien qu’il n’ait pas été organisé en une structure religieuse formelle, il a toutes les fonctions d’une doctrine religieuse. Il possède une épistémologie (théorie de la connaissance) qui lui est propre, une évaluation de la condition humaine et un récit de rédemption. Mais d’où vient-elle?
La théorie critique
Au début du 20e siècle, une école de philosophie allemande appelée l’école de Francfort a développé une philosophie sociale appelée théorie critique. En un mot, la «théorie critique» critique la culture et remet en question les structures de pouvoir sous-jacentes de la société. Il s’agit d’un mouvement visant à «libérer les êtres humains des circonstances qui les asservissent», en réinterprétant la culture occidentale comme une histoire des oppresseurs contre les opprimés. Pour la théorie critique, les seules choses qui existent sont les hiérarchies de pouvoir, et ces hiérarchies doivent être démantelées. L’objectif, déclaré ou non, de ce mouvement, n’est rien de moins que le démantèlement complet de la culture occidentale et sa reconstruction à partir de zéro.
La théorie critique a commencé à s’imposer parmi les universitaires occidentaux dans les années 90 et a fini par s’infiltrer dans presque toutes les universités du monde occidental. Ces dernières années, l’idéologie a quitté l’université et a fait souche dans les médias et la culture d’entreprise, s’imposant comme la principale culture morale des sociétés occidentales. Actuellement, les principales lignes de démarcation entre oppresseurs et opprimés sont la race, le sexe et l’identité de genre.
Il ne s’agit pas seulement d’un mouvement politique ou social dans le cadre des valeurs traditionnelles des Lumières. Des concepts tels que la logique, la science et la raison sont considérés comme des outils du patriarcat blanc oppresseur. Des valeurs comme l’individualisme, le travail assidu, la ponctualité et la gratification différée seraient comprises comme perpétuant la suprématie blanche. La théorie critique est devenue bien plus qu’une philosophie sociale et constitue le principal moteur philosophique de la nouvelle religion civile du wokisme.
L’objectif, déclaré ou non, de ce mouvement n’est rien de moins que le démantèlement complet de la culture occidentale et sa reconstruction à partir de zéro.
La nouvelle religion
Pourquoi qualifier le wokisme de nouvelle religion? Le fait est que la montée de l’humanisme séculier au cours des 70 dernières années a créé un trou en forme de religion dans notre culture. Le sécularisme, malgré toute sa domination culturelle, n’a pas réussi à offrir une philosophie solide du sens et du but, ni à fournir un cadre moral sur la façon d’agir dans le monde, à part «être une bonne personne parce que l’alternative est indésirable pour tout le monde». Au contraire, le wokisme a développé sa vision de la réalité avec son propre ensemble de valeurs et de récits. Des cendres de l’humanisme séculier naît une nouvelle religion civile.
Le wokisme offre tout ce que le sécularisme n’a pas réussi à fournir, et a rapidement comblé le trou en forme de Dieu qui restait dans notre culture. Il revendique sa propre version de la vérité, de la justice, de la droiture, du péché et du jugement. Il donne un sens à ses adhérents, avec son méta-narratif de conflit sociétal, de lutte pour le pouvoir et de lutte pour la liberté rédemptrice. Le démantèlement des structures de pouvoir oppressives contribue à donner un sens à l’individu et à la collectivité. Ces valeurs sont solidifiées dans des rituels publics tels que la formation à la sensibilité ou la confrontation avec la fragilité blanche. Il y a un fort aspect communautaire, et les gens ont le sentiment de faire partie de quelque chose de plus grand qu’eux. L’hypothétique société utopique future, libérée des maux du système oppressif actuel, est également inhérente à ce «progrès social». Mais surtout, le wokisme offre ce que tout cœur humain pécheur désire profondément, à savoir une justification morale. Les gens croient qu’ils agissent de manière juste dans le monde, et reconnaissons-le, c’est parfois vrai. Mais souvent, tout ce qu’ils font n’est qu’une simple posture, ou pire, une action destructrice.
Cela ne veut pas dire que le wokisme offre une absolution totale à ses adeptes; en fait, c’est plutôt le contraire. Démolir des structures de pouvoir oppressives signifie que vous êtes aussi profondément conscient de vos préjugés. James Lindsay, un mathématicien, universitaire et athée, a récemment déclaré lors d’une émission de Joe Rogan:
«Certaines religions regardent vers le haut, elles regardent Dieu, et elles ont peur du péché, mais elles font attention à Dieu, et elles pensent au renouveau, elles pensent à la rédemption, elles pensent au pardon. Et puis certaines religions regardent vers le bas, et ne font que regarder le péché. Si vous regardez vers le haut, alors la religion peut être formidable, elle peut conduire les gens dans le développement spirituel, la communauté et ainsi de suite, mais si vous regardez vers le bas, si vous êtes obsédé par le péché, vous allez commencer à être obsédé par le péché de tout le monde aussi.»
Les idées de péché (privilège) de droiture (victimisation) et de damnation (canceling) sont bien établies au sein du wokisme. S’il propose des rites de pénitence (la «prise de conscience de ses privilèges», la «solidarité avec les minorités») et de piété (s’agenouiller pendant l’hymne ou poster des carrés noirs), ce qu’il n’offre jamais, c’est le pardon. Dans une récente interview avec Dave Rubin, le théologien Nathan Finochio a décrit le phénomène:
«Si je suis enfermé dans le groupe des oppresseurs, sans possibilité de m’en échapper, il ne peut pas y avoir de pardon, s’il n’y a pas de repentance, n’est-ce pas? C’est bien ça l’idée? Je suis donc perpétuellement un pécheur, et je vais continuer à perpétuer le groupe oppresseur, et il n’y a rien que je puisse faire. Il est évident que la cancel culture est en fait la conclusion logique de la théorie critique... parce qu’il faut se débarrasser de la classe oppressive.»
Différences avec le christianisme
Ce qui est si abominable dans le wokisme, c’est qu’il joue régulièrement sur les meilleures motivations des gens, comme la compassion et le désir de justice. La plupart des gens ont un désir sincère de voir la vie des autres s’améliorer, et de nombreux chrétiens se sont engagés dans ces idées comme si elles étaient en accord avec les enseignements du Christ. Bien sûr, il existe des inégalités dans notre société, où la justice est nécessaire. Il n’en reste pas moins que le wokisme interprète différemment les concepts de vérité, de justice et d’équité et ne laisse aucune place à d’autres façons d’aborder ces questions. Le wokisme est incompatible avec la vision biblique du monde, car il s’en distingue de plusieurs façons essentielles.
Premièrement, il attribue une culpabilité ou une innocence intrinsèque à l’individu en fonction de son identité de groupe, indépendamment de ses actions individuelles.
Proverbes 17:15: Celui qui justifie le méchant et celui qui condamne le juste sont tous deux en abomination au Seigneur.
La croyance qui est au cœur de la culture occidentale, c’est que chaque individu est créé à l’image de Dieu et mérite donc intrinsèquement la dignité et le respect. Cette idée est également à la base de notre système juridique. Dans le cadre moral biblique, l’individu est responsable de ses actes devant Dieu. L’idée que le péché ou la justice puissent être hérités en fonction des caractéristiques naturelles d’une personne, comme la race, le sexe ou l’ascendance, a été réfutée lorsque le Seigneur a parlé au prophète Ézéchiel.
Ézéchiel 18:1-3: La parole du Seigneur me fut adressée: «Que veux-tu dire en répétant ce proverbe sur le pays d’Israël: «Les pères ont mangé des raisins aigres, et les dents des enfants en ont été agacées»? Je suis vivant, déclare le Seigneur Dieu, et ce proverbe ne sera plus utilisé par vous en Israël. Voici, toutes les âmes sont à moi; l’âme du père comme l’âme du fils sont à moi; l’âme qui pèche mourra.
Le Nouveau Testament va encore plus loin en disant que «désormais, donc, nous ne considérons plus personne selon la chair.» (2 Corinthiens 5:16). En tant que disciples de Jésus, nous ne devons pas juger les gens sur la base d’identifiants naturels (race, âge, sexe, etc.); au contraire, nous devons les évaluer sur la base des normes morales des Écritures et les traiter comme des égaux, créés par Dieu.
Deuxièmement, le récit de la rédemption que le wokisme met en avant est totalement antinomique au récit chrétien. Les récits bibliques présentent le modèle de l’individu, en relation avec Dieu, comme le mécanisme principal de la rédemption du monde. Ce modèle culmine avec le Christ, l’homme parfait et le sacrifice pour les péchés du monde. Notre croyance en son œuvre achevée et notre soumission à sa seigneurie sont notre motivation pour agir avec justice dans le monde. Par conséquent, le comportement chrétien idéal est celui de la miséricorde, de la paix, de la bonté et du pardon.
Le wokisme, en revanche, présente le modèle rédempteur de divers groupes qui se disputent le pouvoir au sein d’un système intrinsèquement oppressif. Dans cette vision tribaliste du monde, la seule chose qui existe est le pouvoir, et si seul le pouvoir existe, alors le pouvoir et le contrôle sont nécessaires pour démanteler un système corrompu. Dans ce récit de rédemption, la violence est facilement justifiée. Pour cette raison, nous avons vu de violentes émeutes, et pas seulement des protestations pacifiques, balayer l’Amérique au cours des deux derniers mois [été 2020].
Dans cette vision tribaliste du monde, la seule chose qui existe est le pouvoir, et si seul le pouvoir existe, alors le pouvoir et le contrôle sont nécessaires pour démanteler un système corrompu.
Futurs possibles
La culture occidentale a déjà atteint son point de basculement. La théorie critique est devenue la philosophie sociale dominante, et le wokisme est devenu la nouvelle religion civile. Il y a deux manières concevables dont notre avenir va se dérouler. La première est que le wokismese dévorera lui-même et se dissoudra parce que ces idéologies sont intrinsèquement auto-destructrices. Si la seule chose qui existe est le pouvoir, alors les structures de pouvoir corrompues doivent être détruites. Il se pourrait qu’un nombre suffisant de personnes commencent à se réveiller à la dissonance cognitive qui nous est imposée, mais c’est une vision incroyablement optimiste de la situation actuelle.
Ce qui est plus probable, c’est la deuxième option, à savoir que ces idées seront poussées jusqu’à leur conclusion logique. Dans l’interview mentionnée ci-dessus, Nathan Finochio a dit que «la culture de l’annulation est en fait la conclusion logique de la théorie critique... parce qu’elle doit se débarrasser de la classe oppressive». Rubin a répondu ainsi:
«Je déteste te le dire, mais je pense que c’est la décapitation qui est la conclusion logique de la culture de l’annulation.»
Nous avons déjà vu une zone autonome appelée CHOP (acronyme signifiant aussi ‘couper’: allusion à la Révolution française), et une guillotine montée devant la maison de Jeff Bezos. Les gens semblent croire qu’une chose comme le «Grand Bond en avant» chinois ne pourrait pas se produire dans le monde occidental, mais c’est précisément cette croyance qui pourrait être notre perte.
Comment réagir?
Bradley Campbell a récemment écrit un article pour Quillette, disant:
«Quoi qu’ils fassent, ceux qui ont des problèmes avec la nouvelle culture, ou avec certains de ses aspects, n’arriveront à rien par le rejet ou la moquerie. Dans la mesure où la culture de la justice sociale offre une nouvelle vision morale, ils devront proposer une autre vision .morale.»
En tant que chrétiens, nous devons être ceux qui offrent cette «autre vision morale», à savoir l’Évangile de Jésus-Christ. Nous ne pouvons pas incorporer la théorie critique dans l’Évangile. Le mélange de ces deux visions du monde n’aboutira qu’à une fracture de l’Église, à la perte de l’amour fraternel et à la perversion de l’Évangile. Malheureusement, de nombreux chrétiens ont déjà cru bon d’intégrer ces doctrines dans leur théologie. Le cheval de Troie du wokisme est déjà entré dans l’Église. Le temps nous dira comment l’Église réagira.
Encore une fois, tout cela ne veut pas dire que nous ne devons pas nous préoccuper des questions de justice ou des inégalités socio-économiques. Les vies des Noirs comptent [aussi]. Une application équitable des lois est importante. La pauvreté doit être combattues. Ces questions touchent profondément le cœur de Dieu, et nous devons chercher la solution de Dieu pour nous attaquer aux racines de ces problèmes. Mais Dieu a déjà donné ses définitions du péché et de la droiture, de la justice et de la rédemption. Ce sont ses interprétations à lui qui comptent, et son méta-récit est celui dans lequel nous vivons actuellement. C’est à l’Église de repérer les mensonges de l’ennemi, de dire la vérité dans l’amour et de chercher les solutions qui viennent du ciel. Il n’est peut-être pas trop tard.
Esaïe 5:20-21: Malheur à ceux qui appellent le mal bien et le bien mal, qui mettent les ténèbres pour la lumière et la lumière pour les ténèbres, qui mettent l’amer pour le doux et le doux pour l’amer. Malheur à ceux qui sont sages à leurs propres yeux et intelligents à leurs propres yeux.
Max Funk
Max Funk est né et a grandi à Abbotsford, en Colombie-Britannique, et a déménagé à Vancouver pour étudier l’art et le design à l’Université Emily Carr. Il pratique l’art, le design et l’écriture. Il est le directeur créatif de Converge et vit au Guatemala où il enseigne l’anglais
Source: Wokeism – The New Religion Of The West – Converge Media
Traduction Albert Coroz pour Les Observateurs.ch
Pour une traduction automatique des différents liens, on peut utiliser cette version.
Cenator : Avec la crise économique majeure qui va dévaster notre pays, tous les diplômés en sciences de gauchistes devront trouver un débouché où il n’aient pas besoin de se retrousser les manches pour pouvoir bien vivre, avec la sécurité de l’emploi, et bien entendu, aux crochets des gueux. À commencer par les docteurs en études genre, mais aussi les docteurs en égalitarisme et en climatisme... Dans les années à venir, les subventions devraient exploser pour entretenir ces nababs d’un nouveau type.
Chaque année, des centaines de ces diplômés inemployables sont recrachés par nos facultés dans notre société fragilisée, après avoir passé leur vie sur les bancs de l’école et de l’université (de l’âge de 5 à 23 ans en moyenne).
Yuval Noah Hariri a prévu qu’avec la quatrième révolution industrielle, il y aura les Homo deus et les inutiles.
Et comme nous sommes dans l’ère de la post-vérité, ce seront eux les nouveaux dieux, habilités à nous dire ce que nous aurons le droit de dire et de penser, tandis que nous, les inutiles, allons les entretenir pour cette besogne noble.
Stop Hate Speech aborde un problème numérique en combinant société civile et technologie.
Le discours de haine sur Internet est devenu un problème global.
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Rejoignez-vous ! Inscrivez-vous pour recevoir les nouvelles de Stop Hate Speech et bientôt faire partie de notre communauté, nourrir notre algorithme et lutter contre le discours de haine.
Le discours de haine sur internet est devenu un problème global. Le seuil de tolérance de l'hostilité et des insultes a baissé, ce que l’on peut notamment observer de manière flagrante sur les réseaux sociaux et dans la section commentaires des plateformes médiatiques. Les femmes sont particulièrement touchées par le phénomène.
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[...] les associations féminines genevoises et la cheffe du département des finances et des ressources humaines (DF). Il prépare aussi les projets de lois en vue d'octroyer des subventions aux associations féminines requérantes et assure le suivi des subventions accordées:
Le BPEV peut également accorder un financement ponctuel à des projets en lien avec la promotion de l'égalité entre femmes et hommes, la prévention des violences de genre ou des violences domestiques.
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Associations féministes en Suisse romande, liste loin d'être exhaustive:
(Ultimate production est une association née de la volonté militante et artistique de créer un espace artistique transdisciplinaire autour du féminisme sexe-positif et queer.)
Et en matière de marxisme culturel, nous n’avons encore rien vu. À la liste des revendications «woke» s’ajoutent par exemple les doléances des femmes des minorités, doublement expertes car doublement victimes. L’Occident sera offert à elles, elles auront le droit de définir à quoi nous devrons nous en tenir dans le futur.
[…] Safety Pin Box(la boîte aux épingles de sûreté)est l'idée de deux femmes de couleur qui étaient frustrées par le caractère trop superficiel et de façade de l'activisme blanc. Si les blancs voulaient vraiment être des alliés, elles se sont demandé s'ils seraient prêts à faire plus [...]
Marissa Jenae Johnson et Leslie Mac ont créé le Safety Pin Box pour le découvrir. Ce service à abonnement mensuel met ses utilisateurs au défi de faire plus avec leur indignation que de l'afficher, et en échange de 50 à 100 dollars par mois (selon le programme), ils reçoivent non pas un pin’s, non pas un bonnet rose féministe, mais une leçon sur les préjugés raciaux et une tâche pour y remédier. En outre, leurs contributions en espèces financent des militantes noires, dans une tentative de réparation. Trois mois après son lancement, Safety Pin Box compte déjà 800 abonnés et a versé près de 21 000 dollars à Black Women Being. Johnson et Mac ont tous deux quitté leur emploi pour se consacrer au projet à plein temps.
[...] Et c'est ce qui nous a amenées à nous dire que si les gens veulent vraiment faire quelque chose d'utile, ils peuvent nous payer des réparations. Et nous pouvons littéralement leur dire ce qu'ils doivent faire [...]
Expliquez le fonctionnement de Safety Pin Box. Si l'on s'inscrit, qu'est-ce qu'on obtient ?
Nous voulions proposer différentes options pour différents niveaux d'engagement. Le programme à 25 $/mois est une forme électronique de solidarité, avec une tâche envoyée par e-mail par mois et des appels à l'action exclusifs. Le programme à 50 $ par mois ressemble davantage à un partenariat à distance entre deux personnes de race blanche qui collaborent ensemble à des tâches pendant un mois. Notre programme à 100 $ par mois est un service premium et vous obtenez trois tâches complètes, l'accès à notre podcast bimensuel et des webinaires trimestriels avec des femmes noires de premier plan. Chacun de ces forfaits permet de se connecter à notre groupe Facebook et de poser des questions en direct, et il y a beaucoup de discussions sur les expériences des gens lors de leurs tâches, sur les points qui leur semblent manquer, etc.
Que savez-vous de vos abonnés ? Qui sont-ils ?
Si vous utilisez l'expression "All lives matter" (Toutes les vies comptent), vous n'êtes pas notre client cible. Notre client cible, c'est celui qui comprend que la race est un problème, qui a l'impression de ne plus pouvoir rester sur la touche mais qui ne sait pas par où commencer.
Quelles tactiques utilisez-vous pour vous assurer que les abonnés restent engagés et continuent d'apprendre chaque mois ?
Chaque [mois] a un thème différent et des tâches en conséquence. En décembre, c'était "Compassion radicale". L'une de nos tâches consistait à faire preuve de compassion envers les personnes âgées noires. Nous avons donc demandé aux abonnés d'examiner les résultats de la vie des personnes âgées noires dans leur communauté par rapport à leurs homologues blancs. Ce mois-là, un de nos abonnés a écrit qu'il se rendait au centre local pour personnes âgées, et comme il est chauffeur chez Uber, il a décidé de les conduire gratuitement à l'épicerie ou chez le médecin. En janvier, pour la boîte "Il n'est pas mon président", l'une de nos tâches s'intitulait "Suis-je un endroit sûr ?" car l'idée derrière le port d'une épingle de sûreté est de dire que vous êtes un refuge pour les communautés marginalisées, mais nous avons vraiment analysé cela pour voir comment vous êtes physiquement capable d'assurer la sécurité des gens s'ils en ont vraiment besoin.
Et pour la boîte du "Mois de l'histoire des Noirs" en février, l'une des tâches consistait à essayer de revenir en arrière et de regarder les femmes noires dans le mouvement abolitionniste, leur relation avec les suffragettes blanches, et de réfléchir à la manière dont nous pouvons honorer leur héritage aujourd'hui.
Mars sera le "Mois de Marsha P.", lors duquel nous espérons collecter des fonds pour le nouvel institut Marsha P. Johnson, qui permettra de sensibiliser à son importance en tant que militante noire transgenre.
Vous les poussez donc hors de leur zone de confort. Quelle a été la réaction ?
Ils ont parfois beaucoup de mal. Il y a la personne qu'ils pensent être, et il y a la personne que nous leur demandons d'être, et c'est nouveau pour beaucoup de gens et c'est un défi. Nous voulons être une ressource et capter cette énergie des gens qui veulent faire quelque chose, et la Safety Pin Box est la réponse parce que c'est un moyen non seulement de convertir ces sentiments en action, mais aussi de fournir un capital aux militantes noires.
Dites-moi où va l'argent des souscripteurs ?
L'argent que nous gagnons chaque mois va à Black Women Being, qui donne directement de l'argent liquide aux militantes noires. Nous finançons d'autres projets collectifs et groupes d'activistes à côté, mais notre principal don mensuel est versé à Black Women Being. Nous voyons en gros combien il nous reste à la fin du mois et nous choisissons un certain nombre de personnes à qui nous pouvons faire des dons, et nous tirons au sort parmi notre groupe de candidats. Black Women Being est une simple application et [nous] l'avons conçue ainsi parce que nous ne voulions pas donner de l'argent en fonction du nombre d'abonnés que vous avez, ou de la notoriété de votre nom, ou même si votre travail n'est pas nécessairement le genre d'activisme auquel nous participerions.
Notre conviction est que nous devons soutenir financièrement les femmes noires parce qu'elles vont faire un excellent travail dans la communauté, plutôt que de juger le travail d'une femme et de les payer après coup. Tout le monde prospère si vous donnez de l'argent aux femmes noires.
Votre programme s’est développé trèsrapidement. Avez-vous été surprises de son succès ?
Oui ! Lorsque nous avons commencé le projet, nous pensions que ce ne serait que cela, un projet. Nous nous sommes dit que cela valait la peine de le poursuivre parce que même si nous ne pouvions obtenir qu'un peu d'argent pour d'autres militantes, ce serait plus que ce qui se fait actuellement. Très vite, il est devenu évident que ce projet était une entreprise à part entière, et nous sommes très enthousiastes et impatientes d'en faire plus. Nous pensons que cela montre qu'il existe une demande prouvée pour ce que nous avons à offrir, et que personne d'autre ne peut le faire ni ne le fait mieux !
La différence entre l'Europe de l'Ouest et l'Europe de l'Est, et pourquoi c'est important ?
L'Europe occidentale va devoir subir les horreurs que provoquera inévitablement une société influencée par le marxisme, woke et totalitaire. Sans parler du nombre élevé d'attentats terroristes islamiques qui y sévissent déjà.
Alors que le multiculturalisme, le politiquement correct et l'immigration musulmane massive sont en train d'éliminer les identités nationales et la culture des pays d'Europe occidentale, le rejet catégorique de ces politiques par l'Europe de l'Est et sa ferme volonté de maintenir des États souverains feront d'elle le nouveau berceau de la civilisation occidentale avec toutes les libertés qu'elle représente.
vidéo: (traduction automatique disponible)
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Le communisme n'est pas mort, il a juste changé de nom
La seule façon de décrire ce qui nous arrive est de comprendre le mouvement nihiliste appelé communisme culturel.
Par F. C. Blahut
La montée du politiquement correct a coïncidé avec la chute des normes culturelles occidentales. Peu de gens reconnaissent le lien entre ces deux tendances. Ce lien s'appelle le communisme culturel.
Ce dont nous sommes témoins aux États-Unis et dans l'Europe chrétienne, c'est la destruction planifiée de la civilisation occidentale. Ce n'est pas un hasard.
En 1917, lorsque les bolcheviks sont arrivés au pouvoir en Russie, leur attaque était économique et politique. Ce n'est qu'après avoir pris le pouvoir qu'ils se sont tournés vers la destruction de la culture aux racines chrétienne de l'Occident.
Avec le mouvement du politiquement correct, nous assistons à la méthode inverse : une attaque contre la culture chrétienne afin que les communistes puissent prendre le pouvoir. Et le bolchevisme culturel est en train de gagner alors que les responsables chrétiens se désolent.
Dans un récent discours prononcé lors d'une réunion du Conseil œcuménique des Églises, l'archevêque anglican de Canterbury, le Dr George Carey, a déclaré "Pendant une grande partie de ce siècle, l'Église occidentale, en particulier en Europe, a accepté le déclin comme le résultat inévitable de la laïcité."
C'est vrai; mais il n'a pas reconnu la force motrice de ce déclin. La nature a horreur du vide. Lorsqu'une culture meurt, elle est remplacée par une autre. [...]
Bret Weinstein: «Tant qu’on n’affronte pas la gauche “woke”, on ignore combien elle est dangereuse»
GRAND ENTRETIEN - Bret Weinstein est un professeur de biologie et théoricien de l’évolution américain. En 2017, il a dû démissionner de l’université d’Evergreen où il enseignait, après s’être opposé à une journée interdite aux blancs.
Pour la première fois, il s’exprime dans un média français pour alerter sur la gauche «woke», cette gauche américaine adepte de la politique identitaire qui pratique la chasse aux sorcières et veut faire taire toute parole dissidente au nom d’un antiracisme devenu fou.
Bret Weinstein: «Tant qu’on n’affronte pas la gauche “woke”, on ignore combien elle est dangereuse» (Laure Mandeville – Le Figaro)
LE FIGARO. – Après avoir refusé d’observer une journée «sans Blancs», décrétée par l’administration du campus de l’université Evergreen, où vous enseigniez, dans l’État de Washington, vous avez fait l’objet de harcèlements d’organisations militantes étudiantes antiracistes «woke», puis avez dû démissionner de votre poste avec fracas, ajoutant votre nom à la liste de plus en plus longue de «professeurs annulés» par le mouvement des «justiciers sociaux». Quelles leçons tirez-vous de ce qui vous est arrivé?
Bret WEINSTEIN. – Ma femme et moi avons eu le sentiment d’être aspirés, en mai 2017, par une tornade qui ne nous a toujours pas redéposés au sol! Cela a changé tous les aspects de notre vie. Les changements ont été très traumatisants sur le moment mais ils nous ont ouvert de nombreuses portes et nous ont transportés dans un monde qu’il est très excitant d’explorer. On a eu le sentiment d’avoir fait face à la tornade trois ans avant les autres. Ce qui veut dire que nous avons vécu une sorte d’avant-première du chaos qui venait. Evergreen est aujourd’hui partout! Les mêmes dynamiques révolutionnaires sont visibles dans les rues, et pas seulement celles des États-Unis: en Europe, en Australie! C’est un moment très intéressant, mais j’ai le sentiment que les leçons d’Evergreen ont été gâchées. Si nous avions compris qu’il ne s’agissait pas d’une aberration mais d’un avant-goût du présent, nous n’aurions pas permis que notre civilisation s’amuse à jouer avec de nouvelles formes de racisme, camouflées en lutte contre l’injustice.
Comment comprendre cette «révolution woke» dont vous avez été victime?
[...] La difficulté, en 2017, était de convaincre les gens qu’il ne s’agissait pas seulement d’étudiants en train de faire du bruit. Certains d’entre nous en étaient conscients. On a essayé de sonner l’alarme. Mais les gens qui n’ont pas été confrontés personnellement à ce défi idéologique, ne voient pas à quel point il est sérieux et le sous-estiment. C’est une erreur. Même si les arguments sont pauvres, le pouvoir stratégique de ce mouvement est extrêmement important.
De quel danger s’agit-il? Est-ce une atteinte aux principes fondamentaux du libéralisme qui fait de nous des citoyens, et non simplement les porteurs d’identités raciales ou sexuelles?
[...] L’Occident est très dynamique et productif, mais n’a jamais été à la hauteur de ses idéaux en matière de justice et d’égalité des conditions. Nous avons tendance à ne pas voir tout ce que ce système fait bien et à nous concentrer sur ses manquements. Il faut comprendre qu’il y a aujourd’hui une énorme énergie, tout particulièrement aux États-Unis, qui vise à abattre le système parce qu’il est perçu comme corrompu. Il l’est bien sûr. Mais ce mouvement est très naïf car il a décidé que les réponses étaient très simples. Il veut tout recommencer à partir d’une simple page blanche. Un scénario qui nous emmènerait presque inéluctablement vers un désastre. Malheureusement, le mouvement «woke» regarde toute personne qui pense ainsi comme un simple réformateur, c’est-à-dire quelqu’un qui ne fait que changer les choses à la marge. C’est l’échec chronique de ce mouvement que de tout simplifier. Aucune nuance n’est possible.
N’est-ce pas précisément l’essence des mouvements révolutionnaires?
C’est juste. Les mouvements révolutionnaires font du trafic de fictions utopiques pour trouver des motifs pour changer l’ordre établi. La bêtise de la vision «woke» est évidente. Mais le caractère contagieux de la stratégie est spectaculaire. Et c’est là le problème. Les gens ne prennent pas ces mouvements au sérieux parce qu’ils sont ridicules. Mais quand ils s’y retrouvent confrontés, ils n’ont plus qu’un choix: soit se soumettre, soit être détruits.
C’est une dictature en cours de formation. On a un problème d’action collective. La société a besoin que les individus fassent front commun pour empêcher ces actions
Bret Weinstein
J’ai regardé les images des séances d’autocritique du collège d’Evergreen, où les professeurs doivent battre leur coulpe en public en énumérant leurs privilèges. Elles sont grotesques. Comment un tel théâtre peut-il tenir longtemps?
Oui, ce sont des séances grotesques. Mais votre question sur le fait de savoir pourquoi cela marche, trouve une réponse intéressante dans la théorie des jeux. Bien que la solution paraisse facile, elle ne l’est pas. A priori, cela a du sens de se défendre, quand on est accusé de crimes qu’on n’a pas commis. Mais le problème est que ce mouvement manie la stigmatisation et comme il suit une forme de fausse logique, il n’y a pas de mécanisme qui vous permette d’établir votre innocence. Chaque personne se retrouve confrontée à la question suivante: vais-je me défendre sans chance de succès et me retrouver avec un stigma féroce attaché à mon nom (et potentiellement des vidéos de ma résistance utilisées comme preuves de ma culpabilité), ou ferais-je mieux d’accepter de dire des choses qui ne sont pas vraies, dans l’espoir que mes accusateurs passent à autre chose, et s’en aillent cibler quelqu’un d’autre?
Ce que vous décrivez ressemble à la logique de la dictature.
C’est une dictature en cours de formation. On a un problème d’action collective. La société a besoin que les individus fassent front commun pour empêcher ces actions.
Mais les incitations à aller dans l’autre sens sont plus fortes pour chaque individu, car il y a menace sur leur emploi, leur réputation, leur sécurité…
Ils ont donc tendance à plier, et à laisser la société vulnérable.
Mais une fois qu’ils ont cédé, ils sont forcés de se regarder dans un miroir et n’ont pas envie de se voir comme des couards. Ils finissent donc par se convaincre qu’ils croient à ce qu’ils ont dit. Ils se disent que s’ils ont dit qu’ils étaient racistes, c’était sans doute parce qu’ils le sont.
Il y a eu tant de procès et d’écrits en URSS, qui décrivaient les mêmes phénomènes d’accusation, de démission et de soumission…
Cette comparaison est juste. Ce que nous voyons ressemble de manière effrayante au bolchevisme ou à la période chinoise précédant le Grand Bond en avant. Ce qu’il est important de noter, c’est que ces mouvements révolutionnaires qui recherchent le pouvoir et ont pour objet de maximiser la justice sociale, évoluent immanquablement vers ces mécanismes coercitifs, parce qu’ils fonctionnent! Mais dans le cas présent on est face à une coalition instable, temporaire, dans laquelle les règles d’appartenance à la cause sont basées sur ce qu’on appelle l’intersectionalité. Si ce mouvement gagne du pouvoir, et qu’il parvient à prendre le contrôle du système, il se fragmentera en factions. Les différents groupes coalisés se mettront à se battre les uns contre les autres.
Le fait que de larges segments de la population soient obsédés par l’identité mènera ceux qui ne le sont pas, à voir aussi le monde sous ce biais
Bret Weinstein
N’est-ce pas déjà le cas? Le fait que certains hommes noirs soient maintenant jugés inaptes à soutenir la cause «woke» parce qu’ils sont hommes n’est-il pas un signe?
Tous ces groupes pourraient en effet potentiellement se fragmenter. La communauté LGBT se fractionne déjà aujourd’hui entre les homosexuels et les transgenres par exemple. Mais cette fragmentation potentielle est aujourd’hui utilisée comme une arme pour forcer les troupes à serrer les rangs. Cela finira par éclater, mais le résultat, dangereux selon moi, c’est que les tribus se recomposeront selon des lignes identitaires raciales.
Votre crainte est que cette révolution identitariste réveille le nationalisme «blanc» qu’elle prétend combattre?
L’Occident est une expérience unique qui essaie de réduire l’impact de l’identité en favorisant la collaboration au-delà des lignes identitaires, à travers la citoyenneté et le mérite. Mais le problème est que ce système occidental, éminemment supérieur aux autres, et plus juste, est aussi très fragile. Le fait que de larges segments de la population soient obsédés par l’identité mènera ceux qui ne le sont pas, à voir aussi le monde sous ce biais. Ce mouvement «woke» pourrait créer le démon qu’il entendait combattre, et mener le nationalisme blanc des marges vers le «mainstream». Il pourrait réveiller l’antisémitisme. Si on diabolise les Blancs, ils finiront par se penser en minorité opprimée et réagir.
Beaucoup des libéraux (de gauche, dans le vocabulaire américain, NDLR) qui se rebellent contre l’idéologie «woke» sont juifs. Ils dénoncent l’antisémitisme qui grandit dans ce mouvement?
Oui, l’antisémitisme est présent dans le mouvement de manière ouverte et en progression. L’antisémitisme grandit toujours quand le centre politique s’affaisse. Le centre disparaît, la polarisation le remplace, l’antisémitisme devient inévitable.
Comment la presse «mainstream» a-t-elle couvert votre histoire en 2017?
Le New York Times est pénétré par la mentalité des «justiciers sociaux». Mais en 2017, la réaction a été complexe. Quand mon histoire a éclaté, les pages news n’ont quasiment pas traité le sujet, tandis que les pages éditoriales ont permis à Bari Weiss de la couvrir sans biais. Ce qu’a montré mon histoire est la réalité du journalisme actuel. Dans une presse superpolarisée, les journaux font un très bon travail sur les sujets qui coïncident avec leur vision idéologique des choses, et ne font rien sur les histoires qui ne collent pas avec leur prisme. Pour la presse libérale, l’idée que des sectaires noirs s’en prennent à un professeur blanc aux vues égalitaristes ne faisait pas sens. Ils préféraient que cela n’existe pas et ont refusé d’en parler. Pour la presse de droite, cela a été une affaire nationale.
Trump a été une rupture avec l’étau que les élites traditionnelles maintenaient sur le pouvoir. Mais cela n’a pas été une rupture très utile
Bret Weinstein
Que pensez-vous de la défaite cuisante que la gauche identitariste a essuyée aux élections, vu qu’une portion assez spectaculaire du vote des minorités est allée à Donald Trump, et a rejeté l’obsession raciale de la campagne démocrate?
C’est la partie la plus importante, et la moins couverte, de l’histoire. L’absurdité du portrait que fait la gauche «woke» des défauts de l’Occident, est en fait une insulte terrible pour les minorités qui veulent simplement une chance de réussir. Si vous essayez de réussir dans le système où vous vivez, la dernière chose dont vous avez besoin, est un mouvement qui vous dise que votre succès est impossible parce que toute personne blanche est raciste et vous opprime. L’élection a aussi révélé le nombre impressionnant d’intellectuels noirs qui ont donné de la voix contre ce mouvement «woke». Je suis en admiration devant leur courage et la force de leurs arguments.
Quelle est votre vision du trumpisme après Trump?
Il faut comprendre que le système politique est profondément corrompu par les intérêts spéciaux. [...] De l’autre côté, on a eu Donald Trump qui a mené avec succès une rébellion contre la hiérarchie républicaine corrompue. Donald Trump a gagné, mais il n’a pas la capacité, ou peut-être plutôt le tempérament, pour utiliser productivement le pouvoir.
Trump a été une rupture avec l’étau que les élites traditionnelles maintenaient sur le pouvoir. Mais cela n’a pas été une rupture très utile. Et aujourd’hui, avec l’élection de Joe Biden, nous revenons à l’ancien système corrompu que décrivait Bernie Sanders. La vérité est qu’on est face à deux familles du «crime», le Parti démocrate et le Parti républicain. Ce sont des réseaux d’influence pour des intérêts privés et de larges corporations.
Joe Biden le centriste pourrait-il aller contre le mouvement identitaire «woke» avec l’aide des républicains, vu le signal encourageant envoyé par les électeurs?
Je pense qu’il n’essaiera même pas, car c’est un politicien de la machine du parti, une sorte de porte-parole du Comité national démocrate (DNC). Il essaiera d’utiliser le pouvoir et l’énergie de ce mouvement, tout en laissant le DNC gérer les activistes. Mais je pense que la direction démocrate aura du mal à contrôle ce tigre qu’elle a lancé dans l’arène. Elle s’alliera cyniquement avec lui, mais n’aura pas le dessus.
Je ne pense pas que le monde occidental puisse survivre encore bien longtemps au cancer qui le ronge, cette haine de soi permanente, ce complexe de culpabilité omniprésent, cette honte d’être blanc, ce dénigrement systématique de la civilisation occidentale qui a pourtant tout inventé du monde moderne, au cours de ces deux derniers siècles, et surtout ce rejet de nos racines judéo-chrétiennes et de notre culture gréco-latine.
Aux États-Unis comme en Europe, aussi bien dans les pays anglo-saxons que latins, ce ne sont que sanglots indécents, que mea-culpa pitoyables, que génuflexions écœurantes, pour salir notre Histoire et dénigrer lâchement l’héritage légué par nos ancêtres, odieux détenteurs du monopole du Mal.
Il suffit de lire les commentaires sur l’élection de Miss France 2021, semblant déplorer qu’elle soit blanche, blonde, avec les yeux bleus, pour mesurer l’ampleur du désastre.
Au pays des Gaulois, terre culturellement et ethniquement homogène jusqu’en 1970, élire une Miss blanche en 2020 est presque devenu indécent, voire provocateur ou humiliant vis-à-vis des minorités. C’est sidérant.
Et que dire du déluge de tweets antisémites qui se sont abattus sur la sublime première dauphine, Miss Provence, pour avoir dit qu’elle était de mère serbo-croate et de père israélo-italien ! Cette franchise lui a été fatale dans la course au titre.
Quelques gauchistes bas du front y ont aussitôt vu la main de l’extrême-droite, en occultant soigneusement la véritable origine musulmane de ces tweets odieux.
Chacun sait qu’il n’y a plus d’antisémitisme d’extrême-droite en France, mais que c’est un antisémitisme musulman virulent qui sévit dans nos banlieues et qui a chassé du 9-3 des milliers de familles juives, sans que cela n’émeuve le moins du monde le gouvernement ou nos bobos bien-pensants donneurs de leçons.
Mais le pire est que ce sont les mêmes qui mettent l’accent sur la “blancheur” des 5 finalistes du concours Miss France, qui nous parlent de “vivre-ensemble” et d’intégration réussie !
Toute la société se racialise dangereusement.
La France est devenue le pays de la haine généralisée. Mais l’exemple vient d’en haut.
La haine de Macron pour la France, coupable de crime contre l’humanité. La haine pour son armée, accusée de torture en Algérie.
La haine pour le peuple français, traité d’illettré, d’alcoolique, de fainéant.
Nous avons importé le racisme et l’antisémitisme, totalement inexistants avant 1980. Des ateliers interdits aux Blancs ne choquent personne.
S’il est interdit de déplorer le manque de joueurs blancs dans l’équipe de France de foot, il est de bon ton de dénoncer l’absence de diversité à l’Assemblée.
Mais cette soumission systématique des natifs face au terrorisme intellectuel et à la tyrannie bien-pensante, va aller en s’aggravant.
En Amérique, on assiste à une domination des minorités sans précédent et à une sidérante capitulation du WASP, le white anglo-saxon protestant.
Repentance à tout propos, dictature du politiquement correct et discrimination positive, tous ces fléaux qui disloquent la cohésion nationale nous viennent des États-Unis.
Jugez plutôt. C’est effarant. Une gauche en plein délire sème la terreur dans tout le pays.
Le mouvement “woke” sévit bien au delà des universités et impose sa loi, exerçant une censure violente contre tout réfractaire au discours politiquement correct. Et ce mouvement gagne l’Europe.
Dans telle université, c’est un prof qui est poussé à la démission pour s’être opposé à un “jour d’absence”, où les Blancs sont invités à rester chez eux pour laisser “les personnes de couleur” seules sur le campus.
Là, c’est le patron d’un journal new-yorkais qui doit démissionner, pour avoir donné la parole à un sénateur qui préconisait d’envoyer l’armée pour mater les émeutes, lors de la mort de George Floyd.
Là encore, c’est un autre directeur de journal poussé à la démission, parce qu’il a publié la tribune d’un homme d’abord accusé de viol, puis relaxé.
En Angleterre, c’est une journaliste qui démissionne, après avoir été harcelée pour avoir écrit un article jugé “transphobe”.
En Angleterre, encore, c’est J-K Rowling, la célèbre créatrice d’Harry Potter, qui chute brutalement de son piédestal pour avoir affirmé que la différence des sexes était une réalité biologique.
Il n’y a plus de liberté d’expression en Amérique, où les militants progressistes font la loi, au mépris de la Constitution la plus libérale du monde. Et cette dictature de la pensée sévit maintenant en Europe.
La censure progressiste fait des ravages dans les pays anglo-saxons.
Ce processus de désintégration de la société s’appelle la “cancel culture”, la “culture de l’annulation”, consistant à faire disparaitre des écrans radar toute personne jugée raciste, homophobe ou sexiste.
Boycott et harcèlement sont les armes de ces nouveaux justiciers du politiquement correct.
Cet ostracisme dangereux, cette culture de la dénonciation ne fait que s’amplifier grâce aux réseaux sociaux.
Les ayatollahs du multiculturalisme voient un raciste derrière chaque arbre et traquent tout propos jugé offensant pour les minorités.
En Amérique, on peut être excommunié à la moindre déclaration jugée blessante. La sentence est sans appel. Pas besoin de tribunaux.
Pour les minorités, “se sentir blessé”, c’est être “éveillé”, d’où le terme anglais de “woke”.
Tout Afro-Américain doit être “vigilant”. Et le mouvement Black Lives Matter veille au grain, traquant racisme et discrimination.
Quant au Blanc, il doit se résigner et être conscient de ses privilèges, en faisant son autocritique.
On mesure à sa juste valeur tout le bonheur du “vivre-ensemble”, vu par les progressistes.
Il paraît que même les humoristes n’osent pas s’emparer du sujet, tant ils sont terrifiés.
“La woke culture” est devenue un fléau qui musèle toute liberté d’expression. Il n’y a plus de débat, plus de libre arbitre, plus de tolérance, plus d’esprit critique. C’est la mort de la pensée conservatrice.
Parfois, la meute antiraciste peut pousser au suicide pour un simple tweet. Mais ce sectarisme effréné tue dans l’indifférence générale.
Il n’est plus possible d’avoir des débats contradictoires sur la race, l’identité ou le genre.
On notera que la religion n’est pas encore concernée, puisque les États-Unis n’ont chez eux qu’une petite minorité de musulmans. L’islamophobie n’est donc pas encore dans le collimateur des intégristes de la culture “woke”.
Dans les universités américaines, le corps enseignant est majoritairement libéral et adepte des débats contradictoires, mais la peur s’installe. Une parole de trop et c’est le harcèlement assuré, qui peut détruire le quotidien de l’enseignant.
Pour être aimé des jeunes, un prof a tout intérêt à adhérer au “wokisme”.
Pour beaucoup d’enseignants et de journalistes, il est beaucoup plus facile de céder à cette dictature de la pensée que d’y résister. D’où le succès rapide du mouvement “woke”.
C’est ainsi que la vague “woke”, partie des universités, a gagné toutes les sphères de la société.
Toute la jeunesse subit un terrible lavage de cerveau, ce qui annonce un mouvement irréversible.
Les élus rasent les murs et les opposants au “wokisme” ne se bousculent pas, beaucoup trop risqué.
Ce mouvement, qui viole outrageusement le 1er amendement de la Constitution américaine qui garantit la liberté d’expression et d’opinion, est une immense menace pour les États-Unis, qui vont devoir relever le défi chinois dans les prochaines années.
Un peuple divisé, face au bloc chinois sous domination du PCC, ne peut que perdre, quelle que soit sa supériorité technologique.
Le XXIe siècle marque le début du crépuscule du monde occidental, qui va mourir non pas sous les coups d’un ennemi qui lui est supérieur, mais sous les coups d’une dictature politiquement correcte qui désintègre les nations.
Ce qui se passe en Amérique arrive chez nous au grand galop.
La grande nation de la Conquête de l’Ouest, le pays qui a vaincu le nazisme, le communisme et l’impérialisme japonais, est en train de s’autodétruire.
L’Amérique de John Wayne n’existe plus.
Et ne nous faisons aucune illusion. En sombrant, les États-Unis entraîneront tout l’Occident par le fond.
Et cerise sur le gâteau, c’est la France qui est le plus en danger, puisque les islamistes, Frères musulmans et salafistes, ont maillé tout le territoire et sont infiltrés partout.
Mais Macron n’ose même pas user du mot “islamisme” quand il prétend s’attaquer à ce fléau qui menace la République. C’est dire combien il protège le pays !
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