Des acteurs économiques s’engagent contre l’initiative UDC sur les renvois

Les opposants au renvoi ont le soutien d’acteurs économiques. En cas de deuxième délit, une femme bien intégrée pourrait être expulsée pour un simple graffiti, a critiqué le Conseil fédéral.

Criminels étrangers • Swissmem et Interpharma participent financièrement à la campagne lancée contre l’initiative de mise en œuvre. Economiesuisse reste à l’écart.

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S. Sommaruga: «Le texte de l’UDC veut faire des étrangers des êtres de seconde classe»

Antidémocratique, contraire aux droits fondamentaux, dangereuse pour la stabilité de la Suisse: Simonetta Sommaruga ne mâche pas ses mots dans sa description de l’initiative «Pour le renvoi effectif des étrangers criminels».

«Le peuple a le pouvoir de voter une initiative, mais il revient au parlement de décider la manière dont la nouvelle disposition va être inscrite dans la loi.

«Les relations sont déjà passablement compliquées avec Bruxelles. Si l’initiative est acceptée, les choses vont vraiment devenir difficiles»

Source

La vie qui va, en cinq actes

Sur le vif - Mardi 22.12.15 - 14.51h

 

Initiative "de mise en oeuvre" de l'UDC sur le renvoi des criminels étrangers : déjà, il est tout de même hallucinant qu'un parti, ayant été approuvé par le peuple et les cantons, doive lancer une "initiative d'application", parce que le Conseil fédéral ne fait pas son boulot.

 

Mais au delà de cette incongruité, revoilà, pour la énième fois, Mme Sommaruga en position défensive. Résumons, en cinq actes :

 

Acte 1 : l'UDC lance une initiative, récolte les signatures, le chef du DJJP prend la parole à Berne pour dire qu'il ne faut surtout pas la voter. Et il fait l'ouverture des journaux SSR.

Acte 2 : l'UDC, un beau dimanche, avec cette initiative, gagne devant le peuple et les cantons.

Acte 3 : le Conseil fédéral entreprend toutes choses pour freiner (voire annuler) la mise en oeuvre de ladite initiative. Ce qui est totalement contraire à notre ordre constitutionnel.

Acte 4 : l'UDC lance une "initiative de mise en oeuvre", pour que sa première initiative soit acceptée.

Acte 5 : le chef du DFJP, récupérant dans une corbeille le brouillon de la première intervention, prend la parole à Berne pour dire qu'il ne faut surtout pas voter cette "initiative de mise en oeuvre". Et il fait l'ouverture des journaux SSR.

 

Vivement l'initiative de mise en application de l'initiative de mise en oeuvre. Vivement l'invitation de Mme Sommaruga à ne surtout pas la voter. Vivement les ouvertures, pour relayer la conseillère fédérale, de tous les journaux SSR.

 

Et vive la vie. La vie qui palpite. La vie qui va.

 

Pascal Décaillet / le blog