Albert Coroz: Résumé de l’interview du 27.07.2021 de Georg Spöttle, analyste politique germano-hongrois. Ancien officier des services secrets, ayant également servi en Afghanistan, Georg Spöttle donne son avis sur la chaîne hongroise M1.
Georg Spöttle résume la situation en Afghanistan. Les États-Unis, l’Allemagne partent, la Norvège et les Pays-Bas vont partir sous peu, la Hongrie avait été appelée en renfort pour sécuriser l’aéroport de Kaboul mais ces troupes hongroises savent que la situation ne sera bientôt plus tenable. Toutes ces armées occidentales laissent énormément d’armements derrière elles.
Les talibans, de leur côté, sont également très bien équipés en matière d’armements. Ils occupent les trois quarts du pays, et la population des régions occupées est en mouvement, se déplace vers les zones moins dévastées. C’est une migration de masses interne que nous n’imaginons pas. En Iran, au Pakistan, les camps de réfugiés se remplissent.
Mais les Afghans en fuite ne veulent de toute façon pas rester en Iran, encore moins au Pakistan, ils ne veulent pas plus rester en Turquie, ils veulent presque tous se mettre en route vers l’Europe.
Actuellement, dans le chaos afghan, il y a des victimes civiles par milliers, même parmi les enfants.
Tous ceux qui ne capitulent pas devant le régime radical périssent.
Aujourd’hui, 120'000 Afghans vivent en Allemagne et comme dit Spöttle, ce n’est pas une clientèle facile. Bien au contraire, ils sont en tête de liste de la criminalité la plus violente, et le récent crime atroce commis en Autriche par quatre Afghans sur une ado de 13 ans, droguée, violée, assassinée, va agir sur les élections à venir en 2022. Merkel sait que la survie de son alliance CDU-CSU est en jeu et a déjà déclaré que l’Allemagne ne voulait pas de réfugiés afghans.
Pendant ce temps, les Allemands sont préoccupés par la transition énergétique, les Verts sont très populaires et planifient la fin de la voiture thermique dès 2030.
Inéluctablement, les talibans vont prendre le pouvoir en Afghanistan, ils vont se battre contre des chefs de tribus, également très bien armés. Ceux-ci vont en effet s’opposer aux talibans, qui les empêchent d’amasser des sommes colossales à travers la drogue. Il y aura des surprises à ce niveau, car ils peuvent financer des armées privées. Penser que les Occidentaux puissent agir là-bas est illusoire.
Les talibans veulent que les femmes ne sortent pas de leur maison, il n’y aura que des écoles coraniques, etc, ce sera le retour au 7ème siècle. […]
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Extrait de l'article à propos de la lettre ouverte de plusieurs médias américains au Président Biden, demandant des visas spéciaux pour les Afghans ayant travaillé pour la presse américaine:
Qu'en est-il du danger auquel sont confrontés les dizaines de millions d'Afghans qui n'ont pas travaillé pour des organismes de presse américains ? La lettre affirme que les talibans « considèrent la presse américaine comme une cible légitime ». Sans aucun doute. Mais les talibans considèrent également comme des cibles légitimes tous ceux qui s'écartent de leur vision islamiste extrémiste.
Les hommes qui ne portent pas la barbe (ou dont la barbe est jugée trop courte), les femmes qui vont à l'école ou qui ne portent pas la burka, toute personne qui souhaite regarder des films ou la télévision ou écouter de la musique, toute personne qui soutient d'autres autorités politiques ou religieuses - tous sont des cibles. Qu'adviendra-t-il des dizaines de millions d'Afghans qui ne font pas partie du New York Times ou du Boston Globe et qui ne bénéficieront pas d'un programme spécial de visas pour les emmener en sécurité ? [...]
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À la frontière hongroise, le 27 juillet, une quinzaine de migrants ont attaqué les forces de l’ordre avec violences (blessés légers). Cette année, la Hongrie a déjà empêché l’entrée illégale de 50'000 migrants. La Hongrie sait que ces événements vont se multiplier et la population réclame pour les gardes-frontière le droit de tirer. Laszlo Földi a dit récemment que des garde-frontière sans droit de tirer ne sont que des décors d'opérette.
Bientôt les Américains vont se retirer d’Irak, ce qui va déclencher une autre vague de réfugiés vers l’Europe, et bien des événements encore imprévisibles.
Des îles Salomon, de l’Inde, du Bangladesh, d’Afrique,... d'innombrables personnes vont partir vers l'Europe pour demander l'asile.
Partout la pression migratoire maritime vers l’Europe augmente également et pendant ce temps, partout en Europe, le débat entre gouvernements et oppositions, porte sur l’enjeu vaccinal.
(En Hongrie, toute l’opposition, de l’extrême droite à l’extrême gauche, est unie pour militer contre la vaccination et, d’une manière générale, contre tout ce que le gouvernement décide en matière sanitaire.)
En Suisse aussi, le débat sur le vaccin s’éternise :
Vaccination contre le Covid-19 – Payer les indécis pour qu’ils se vaccinent? Le tabou tombe
(24h/tdg - article sous abonnement).
Bernard Hirschel, président de la Commission cantonale vaudoise d’éthique de la recherche, répond le 27.7.2021 au problème de discrimination dont se plaignent les non-vaccinés. Ses arguments en résumé:
Sans billet, vous ne pouvez pas aller au cinéma, et y allumer une cigarette est interdit car vous mettriez en danger les autres, on vous priera de sortir. En quoi est-il plus discriminatoire de demander un certificat à l’entrée? Les vaccinés sont moins contagieux, c’est une réalité. Ceux qui ne veulent pas de vaccin doivent assumer leur choix sans mettre la santé d’autrui en danger.
Nous abondons dans le sens de B. Hirschel et ajoutons ceci :L’Europe se rapproche à grands pas d’une bataille majeure, consistant à éviter une invasion qui fera ressembler le Camp des Saints à une promenade de santé.
Les ONG , la gauche et les médias continuent leur business pro-asile et leur propagande migratoire, alors qu’il est minuit moins deux.
Albert Coroz