Michel Garroté -- L'arrogant et pitoyable Jean-Claude Juncker (very bad old chap) a osé demander à la Grande-Bretagne de "payer pour le Brexit". "La Grande-Bretagne doit s'engager à payer ce qu'elle doit à l'Union européenne dans le cadre de sa sortie du bloc communautaire avant que s'engagent les discussions sur les futures relations entre Londres et Bruxelles", a en effet osé raconter le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker.
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"Pour l'instant, nous ne pouvons pas trouver de véritable compromis sur les engagements fiscaux en suspens du Royaume-Uni. Et comme nous ne pouvons pas parvenir à cela, nous ne pourrons pas dire au Conseil européen que nous pouvons passer maintenant à la seconde phase des négociations", a-t-il radoté. Juncker a également évoqué le point des droits des ressortissants européens qui résideront en Grande-Bretagne après le Brexit.
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Londres refuse, avec raison, que la Cour de Justice de l'Union Européenne continue de disposer d'une juridiction en Grande-Bretagne et Londres soutient, ce qui relève du simple bon sens, que les ressortissants étrangers seront soumis au droit britannique.
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Du reste, le problème n'en est pas un, puisque Theresa May a tout récemment précisé que les citoyens européens qui ont fait leur vie au Royaume-Uni ont apporté une contribution considérable au pays. Et elle veut qu'ils y restent, ainsi que leurs familles. Elle ne pouvait être plus claire : les citoyens européens qui vivent en toute légalité au Royaume-Uni aujourd'hui seront en mesure d'y rester demain.
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Notons toutefois que même s'il ne le dit pas publiquement, le Royaume-Uni est excédé par les tracasseries de l'UE. De ce fait, le Royaume-Uni n'exclut pas de rejoindre l'Aléna -- l'accord de libre-échange nord-américain signé en 1994 et unissant les Etats-Unis, le Canada et le Mexique -- s'il ne parvient pas à conclure un traité commercial avec les eurocrates soviétoïdes de l'Union européenne dans la phase de l'après-Brexit.
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Des ministres du gouvernement de Theresa May examinent actuellement la possibilité d'une adhésion à l'Aléna dans le cadre des options envisagées en cas d'absence d'accord avec l'UE en mars 2019, date officielle de la sortie du Royaume-Uni de l'UE. Entre nous soit dit, il est tout de même stupéfiant que le Royaume-Uni soit contraint -- par la nomenklatura crypto-soviétique de l'UE -- d'attendre mars 2019 pour mettre en pratique le Brexit voté en juin 2016...
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Michel Garroté pour LesObservateurs.ch, 19.10.2017
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