Le 30 janvier 2015, alors en campagne pour les législatives partielles, M. Charles Demouge, candidat UMP, a affirmé au micro de BFMTV : « Ce sont les bons petits blonds qui m'emmerdent, pas ceux de l'immigration ». Il parle également de « Français autochtones », pour rendre les choses encore plus claires (si je puis m'exprimer ainsi)... (voir vidéo ci-dessous).
L'AGRIF a annoncé que ses avocats se concertaient afin d'envisager un recours au tribunal contre ce qui peut évidemment s'apparenter à du racisme pur et simple. Silence radical des "grands médias" sur la question.
On ne peut plus accepter, en France et en Europe, de tels propos. Lors du procès de l'AGRIF contre « Nique la France », j'ai entendu des arguments stupéfiants de la part de ceux qui « niquaient la France » : il n'y a de racisme qu'envers les Noirs et les musulmans, pas envers les "Français de souche" qui le méritent presque, puisqu'ils sont dans une « position dominante ». Le juge n'a pas bronché. La procureure a disserté sur l'existence de « français de souche », une « notion qui ne recouvre aucune réalité ».
Comment, dans cette situation médiatique, politique et juridique, pouvoir prétendre que nos sociétés oeuvrent à la concorde civile et à la non-discrimination ? Comment nos sociétés peuvent-elles prétendre qu'elles appliquent l'article 6 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789 qui affirme que « la loi doit être la même pour tous, soit qu'elle protège, soit qu'elle punisse » ?
Je pense aux « petits blonds », aux « français autochtones », qui « emmerdent » les élus de la nation. Ont-ils le droit d'être ainsi discriminés, ostracisés, insultés ?
Ils ont eu leur revanche, toutefois. Depuis cet épisode malheureux et significatif, Charles Demouge s'est fait expulsé du scrutin par les électeurs, laissant passer le Front National et le Parti socialiste au second tour. La revanche des petits blonds.