Facebook suspend Donald Trump pour deux ans

Le réseau social que dirige Mark Zuckerberg annonce la fin du traitement de faveur pour les responsables politiques.

Le 4 juin 2021 à 18h55, modifié le 4 juin 2021 à 19h38

Privé de likes, de partages ou de commentaires jusqu’en janvier 2023. Le réseau social Facebook annonce ce vendredi, dans un communiqué, qu’il suspend Donald Trump pour deux ans. Une mesure qui entre dans une politique plus stricte à l’égard des responsables politiques. Le réseau social américain explique aussi que les personnalités politiques seront désormais sanctionnées comme les autres utilisateurs quand elles enfreignent les règles de Facebook, notamment en cas de désinformation.

L’ex-président américain ne pourra revenir que quand les « risques pour la sécurité du public auront disparu », a précisé la plateforme, qui l’avait exclu temporairement le 7 janvier dernier pour avoir encouragé ses partisans lors de l’attaque du Capitole à Washington. Une décision sans précédent qui témoigne de l’immense pouvoir politique des plate-formes dominantes.



L’entreprise de Mark Zuckerberg a déclaré qu’une fois les deux ans écoulés, elle « se tournera vers des experts pour évaluer si le risque pour la sécurité publique a diminué. Nous évaluerons les facteurs externes, y compris les cas de violence, les restrictions aux rassemblements pacifiques et d’autres marqueurs de troubles civils. Si nous déterminons qu’il existe toujours un risque grave pour la sécurité publique, nous prolongerons la restriction pour une période définie et continuerons de réévaluer jusqu’à ce que ce risque disparaisse », prévient-elle.

L’ex-président a réagi à cette suspension avec les arguments et le ton qu’on lui connaissait quand il était à la Maison-Blanche. « La décision de Facebook est une insulte aux 75 millions de personnes qui ont battu tous les records, plus de nombreuses autres, qui ont voté pour nous lors de l’élection présidentielle truquée de 2020. Ils ne devraient pas être autorisés à s’en tirer avec cette censure », dénonce-t-il.

Banni de Twitter et Facebook, il lance son blog

Facebook avait banni de sa plateforme l’ancien président américain le 7 janvier, au lendemain de l’invasion du Capitole, à Washington, par une foule de ses partisans, lors de la certification de la victoire de Joe Biden à l’élection de novembre 2020. Le groupe californien estimait que le milliardaire républicain a enfreint ses règles sur l’incitation à la violence, notamment dans une vidéo où il exprimait son soutien aux émeutiers.

Une décision validée par le conseil de surveillance, « organe suprême » indépendant de Facebook qui peut retoquer les décisions de modération du réseau social. Concrètement, tout un chacun peut saisir le conseil de surveillance de Facebook, à la manière dont on saisit la justice. Pour l’heure, seulement dix décisions du conseil de surveillance de Facebook ont été prises (sur plus de 300 000 demandes), plusieurs obligeant l’entreprise américaine à republier du contenu supprimé.

En janvier dernier, c’est Twitter qui avait d’abord sanctionné l’ancien président et suspendu définitivement son compte en mettant en avant le « risque de nouvelles incitations à la violence » après les événements au Capitole.

source: https://www.leparisien.fr/international/facebook-suspend-donald-trump-pour-deux-ans-04-06-2021-M22ACBBFZNBR7HP6ISPDOF74QE.php

Comment Facebook censure le contenu “politique” | Facebook interdit certaines nouvelles australiennes

L'interdiction d'accès aux informations sur Facebook n'est que la partie visible de l'iceberg.
Après avoir interdit l'information australienne, Facebook a annoncé qu'il censurerait également le contenu "politique" du Brésil, de l'Indonésie et du Canada, prétextant fake news.
Et le prochain sera également Facebook aux États-Unis.

Facebook interdit les conversations disant que le coronavirus provient d’un laboratoire après consultation de l’OMS

Facebook a annoncé qu’il interdira les affirmations selon lesquelles le coronavirus est d’origine humaine. Cette annonce a suscité des inquiétudes légitimes de la part des défenseurs de la liberté d’expression.

Dans un article de blog, Facebook a déclaré qu’il interdirait la « désinformation » sur tous les vaccins et a ensuite ajouté que les allégations selon lesquelles le virus provenait d’un laboratoire sont désormais également interdites sur la plateforme.

La source du virus est toujours inconnue.

Les recherches menées par les scientifiques de l’OMS en Chine affirment qu’ils n’ont pas réussi à identifier la source du virus. Quoi qu’il en soit, l’organisation a affirmé qu’il était « extrêmement improbable » que le virus ait été fabriqué dans un laboratoire.

Les nouvelles politiques sont entrées en vigueur immédiatement. La société a déclaré qu’elle serait vigilante sur « les pages, groupes et comptes qui violent ces règles ». Elle a ajouté : « Les groupes, les pages et les comptes sur Facebook et Instagram qui partagent de façon répétée ces affirmations démystifiées peuvent être supprimés tous ensemble. »

La société a déclaré qu’elle avait élargi sa liste de « mensonges » interdits après « des consultations avec les principales organisations de santé, y compris l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ».

D’autres défenseurs de la liberté d’expression ont également fait part de leurs préoccupations concernant les nouvelles politiques de désinformation. Mark Johnson de Big Brother Watch, un groupe de défense de la liberté d’expression, a dénoncé la censure, affirmant que malgré une pandémie mondiale, il est important de protéger la liberté d’expression.

« La censure croissante des contenus en ligne liés au COVID-19 par Facebook est non seulement préjudiciable à la liberté d’expression, mais elle érode la confiance du public à un moment où elle est plus importante que jamais », a déclaré M. Johnson.

« Les géants de la technologie comme Facebook sont de plus en plus sollicités par notre gouvernement pour censurer les discours légaux. C’est une pente glissante. Le droit à la liberté d’expression n’a jamais été limité au consensus des autorités. Même pendant une pandémie mondiale, la liberté d’expression doit être protégée », a-t-il ajouté.

Selon l’Open Rights Group, un autre groupe, Facebook, devrait se rendre compte qu’il y a une mince ligne entre le contenu exprimant de véritables problèmes de santé et la soi-disant désinformation.

« La frontière est toujours mince entre les contenus qui cherchent à tromper et les personnes qui expriment des inquiétudes légitimes concernant leur santé. Facebook doit rassurer le public sur le fait que leurs droits de critiquer et d’examiner la politique de santé du gouvernement ne seront pas balayés par des modérateurs négligents », a déclaré le directeur exécutif du groupe, Jim Killock.

Lire aussi : Facebook supprime toutes les vidéos de la manifestation au Capitole

Source : Reclaim The Net – Traduit par Anguille sous roche

Le ministre de l’Intérieur signale au Procureur de la république les propos racistes des fonctionnaires Racisme dans la police

Après les révélations de StreetPress, Christophe Castaner saisit la justice

Le ministre de l’Intérieur saisit la justice après les révélations de StreetPress. Ce jeudi, nous publiions une enquête révélant que des milliers de fonctionnaires de police partageaient des messages et des montages racistes dans un groupe Facebook.

Ce jeudi 4 juin, en début de soirée, StreetPress publiait une enquête révélant que des milliers de fonctionnaires de police partageaient des messages et des montages racistes et sexistes au sein d’un groupe Facebook privé. Selon l’hebdomadaire Le Point, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a signalé au Procureur de la république les propos racistes des fonctionnaires. « S’ils sont avérés, ces propos inacceptables sont de nature à porter gravement atteinte à l’honneur de la police et de la gendarmerie nationales, dont les hommes et les femmes sont engagés au quotidien pour protéger les Français, y compris contre le racisme et les discriminations », commente auprès de l’AFP une source dans « l’entourage du ministre de l’Intérieur ».Vendredi soir, une enquête a bien été ouverte et a été confiée à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), selon l’AFP. Les chefs d’ouverture sont l’injure publique à caractère raciste et la provocation publique à la haine raciale. En parallèle, l’association La maison des potes a annoncé qu’elle allait déposer plainte contre X pour ces messages à caractère racistes.Sur le réseau social, un groupe Facebook privé, baptisé « TN Rabiot Police Officiel », réunit plus de 8.000 personnes : des policiers principalement (ou se présentant comme tel), et quelques gendarmes et membres de familles de fonctionnaires. À l’abri des regards indiscrets, les fonctionnaires se lâchent : dans des posts ou en commentaires, on peut lire des centaines de message racistes, sexistes ou homophobes et des appels au meurtre.

On a infiltré un groupe Facebook où des milliers de policiers s'échangent des messages racistes

4 juin 2020