Michel Garroté -- L'AfD, qui a fait 13% des suffrages aux élections parlementaires du dimanche 24 septembre 2017, est un parti libéral, patriotique et eurosceptique. Son discours porte, bien-sûr, aussi, sur la Migration Musulmane Massive (MMM). L'AfD n'est donc ni un parti "d'extrême-droite", ni un parti "nazi", contrairement aux allégations des médias européens. Bien. Voilà pour l'AfD.
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Créer une coalition de gouvernement :
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Maintenant, c'est Angela Merkel -- gagnante de ces élections puisque les chrétiens démocrates de la CDU et les chrétiens-sociaux de la CSU ont remporté 33% des suffrages -- va devoir, comme d'habitude, créer une coalition gouvernementale ; et ce ne sera pas facile.
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Car Martin Schulz -- chef de file des sociaux-démocrates du SPD qui a fait un score lamentablement bas avec 20,5% des suffrages -- a annoncé, dimanche 24 septembre, que son parti rejoindra l'opposition et ne fera donc plus partie de la coalition gouvernementale. Exit la social-démocratie allemande.
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Mais alors, avec qui la CDU de Madame Merkel et la CSU bavaroise vont-elles former un gouvernement de coalition ? Avec les libéraux de la FDP ? Peut-être. Avec le Parti d'extrême-gauche Die Linke ? Certainement pas ! Avec les écologistes Die Grünen ? Très difficile. Avec l'AfD ? Madame Merkel ne veut pas...
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Les médias sous le choc :
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Première victoire, et, aussi, des difficultés chez l’Alternative pour l’Allemagne, l'AfD, écrit la presse gauchiste parisienne (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : A peine élue, Frauke Petry, l’une de ses dirigeantes, a annoncé, lundi 25 septembre, son refus de siéger au Bundestag (Parlement allemand) pour le compte de l'AfD.
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Formulé autrement, Frauke Petry siège bel et bien au Bundestag, mais pas pour le compte de l'AfD. Elle s’opposait depuis plusieurs semaines à d’autres figures de l'AfD, à qui elle reprochait une "rhétorique belliqueuse".
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"J’ai décidé, après mûre réflexion, de ne pas siéger au sein du groupe parlementaire du parti [l'AfD] au Bundestag", a déclaré Frauke Petry, lors d’une conférence de presse à Berlin, aux côtés des autres dirigeants de l'AfD, avant de quitter la salle.
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Frauke Petry "a tourné le dos au parti", a réagi le co-président du parti, Jörg Meuthen, lors de la même conférence de presse, qualifiant cette décision de "regrettable". "C’est sa décision, pas la nôtre", a commenté, de son côté, Alexander Gauland, co-chef de liste du parti, nous raconte la presse gauchiste parisienne (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Les Allemands veulent autre chose que la CDU-CSU-SPD :
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Sur Les Observateurs, Yvan Perrin, que je cite ici pour mémoire, et, pour celles et ceux qui n'ont pas eu le temps de le lire, Yvan Perrin donc, écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Il n'y a pas qu'en Suisse que la gauche a passé un mauvais dimanche. En Allemagne, les sociaux-démocrates enregistrent leur plus mauvais score historique avec un recul à 20,5%. Martin Schulz, ancien président du parlement européen a conduit sa formation dans le mur. Manifestement, les Allemands veulent autre chose que ce qui leur est servi depuis si longtemps sous l'égide de la Chancelière Merkel.
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Yvan Perrin précise : L'intéressée reste au pouvoir mais un pouvoir chancelant, à reconstruire sur la base d'une nouvelle coalition dont les fondations seront instables voire branlantes au vu du caractère disparate des formations qui le composeront. Le recul des partis traditionnels profite bien évidemment à l'équipe d'en face, à savoir l'AFD, Alternative für Deutschland, dont la percée consterne nos voisins toujours inquiets par un "retour aux années 30", ajoute Yvan Perrin (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page). Bien. Voilà pour notre ami Yvan Perrin.
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Un Bundestag avec 709 sièges :
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Pour ce qui me concerne, je note qu'avec 33% des suffrages, la CDU/CSU compte 246 sièges au nouveau Parlement. La SPD, avec 20,5%, obtient 153 sièges au Bundestag, qui compte, au total, 709 sièges. L'AfD vient en troisième position, avec 12,6%, ce qui lui vaut 94 sièges. L'AfD est suivie par les libéraux de la FDP qui, avec 10,7% des suffrages, obtient 80 sièges. Le Parti d'extrême-gauche Die Linke, avec 9,2% des suffrages, obtient 69 sièges. Les écologistes de Die Grünen, avec 8,9% des suffrages, n'ont que 67 sièges. Je note, enfin, que le taux de participation a été très élevé : 76,2%.
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Michel Garroté pour LesObservateurs.ch 25.9.2017
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Sources :
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http://www.lemonde.fr/europe/article/2017/09/25/a-peine-elue-une-dirigeante-de-l-afd-refuse-de-sieger-pour-le-parti-au-bundestag_5190848_3214.html
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https://lesobservateurs.ch/2017/09/25/lafd-au-bundestag-la-chronique-dyvan-perrin/
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