Moscou: Des centaines de musulmans manifestent devant l’ambassade de Birmanie aux cris d’« Allah Akbar »

Bien entendu, ces mêmes musulmans ne manifesteront jamais pour soutenir les Yézidis ou les Chrétiens d'Orient victimes de l'Etat islamique. Ils sont également silencieux après des attentats en Europe.

Pour ceux qui veulent s'informer sur l'histoire de ce conflit, un site intéressant ici.

A noter que Suu Kyi, cheffe du gouvernement birman et prix Nobel de la Paix en 1991, souligne la désinformation qui fait loi au sujet de la situation.

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Des centaines de musulmans se sont rassemblés, dimanche 3 septembre, devant l’ambassade de Birmanie à Moscou pour dénoncer les persécutions dont sont victimes les Rohingya, minorité musulmane du nord-ouest de la Birmanie. La manifestation, non-autorisée par les autorités municipales, s’est déroulée sans heurts, a indiqué la police moscovite, citée par Interfax.

Témoignage d'un bouddhiste birman sur la situation: Analyse qui est très éloignée de ce que colporte la presse occidentale.

Les vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux montrent une foule priant, scandant « Allah Akbar » et « Les bouddhistes sont des terroristes », et exigeant des négociations avec les représentants de l’ambassade. « Quand nous constatons des inégalités envers nos frères et sœurs, nous organisons une manifestation. Nous sommes unis et devons montrer au monde entier que les musulmans sont pacifiques », a déclaré à TASS l’un des manifestants.

La présence policière a rapidement été renforcée. Au moins 20 voitures de police et un fourgon étaient présents dans les alentours, poursuit Interfax. Non-autorisé au préalable, le rassemblement s’est toutefois déroulé dans le calme, et aucun participant n’a été arrêté, rapporte l’agence.

Le service de presse du ministère de l’intérieur pour la ville de Moscou a assuré n’avoir reçu aucune information concernant cette action. « Il n’y a aucune violation de l’ordre public dans le centre de la ville », a déclaré le service de presse au quotidien RBC, ajoutant que les policiers s’étaient contentés d’« assurer leur mission de protection de l’ordre public ».

Un rassemblement du même type a eu lieu à Makhatchkala, capitale de la république russe du Daghestan. Bien que cette manifestation n’ait pas non plus été autorisée, la police n’a procédé à aucune arrestation, précise le site d’information régional en ligne Kavkazr.com. Lundi 4 septembre, plusieurs milliers de personnes se sont également rassemblées dans le centre de Grozny, répondant à l’appel du chef de la république, Ramzan Kadyrov, qui a accusé les médias russes, sur son compte Instagram, de ne pas couvrir le « génocide des musulmans » en Birmanie.

La Birmanie, pays d’Asie du sud-est, est le théâtre d’un conflit de longue date entre musulmans minoritaires et bouddhistes majoritaires. La situation s’est aggravée depuis que des affrontements entre rebelles musulmans Rohingya et armée birmane, en août dernier, ont coûté la vie à près de 400 personnes. En un mois, près de 90 000 Rohingya ont fui la Birmanie pour le Bangladesh voisin, indique un rapport de l’ONU.

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Le pape prend la défense des musulmans de Birmanie

Le pape François a affiché dimanche sa solidarité et demandé le respect des droits de la minorité musulmane des Rohingyas après les violences de ces derniers jours, alors qu'il envisage selon la presse un voyage en Birmanie et au Bangladesh fin novembre.

"De tristes nouvelles sont arrivées sur la persécution de la minorité religieuse de nos frères Rohingya", a déclaré le pape devant des milliers de fidèles réunis sur la place Saint-Pierre pour l'angélus du dimanche midi. "Je voudrais leur exprimer toute ma proximité. Et nous tous demandons au Seigneur de les sauver et d'inspirer des hommes et des femmes de bonne volonté pour qu'on les aide à ce que tous leurs droits soient respectés", a-t-il ajouté.

Depuis vendredi, les affrontements entre forces de l'ordre et rebelles rohingyas ont fait au moins 92 morts, dont 12 membres des forces de sécurité, d'après la police. Samedi, les forces de sécurité birmanes ont ouvert le feu sur des civils terrifiés qui fuyaient vers le Bangladesh, qui a de son côté arrêté et forcé 70 migrants rohingyas à retourner en Birmanie.

Selon plusieurs médias spécialisés, une délégation du Vatican était récemment en Birmanie et au Bangladesh pour préparer une visite du pape, envisagée pour la fin novembre. Le Vatican n'a pas confirmé dans l'immédiat. En février, le pape avait déjà dénoncé le traitement réservé aux Rohingyas, "torturés et tués en raison de leurs traditions et de leur foi" en Birmanie, évoquant alors "des gens bons et pacifiques", qui "souffrent depuis des années".

Traités comme des étrangers en Birmanie, un pays à plus de 90% bouddhiste, les Rohingyas sont apatrides même si certains vivent dans le pays depuis des générations.

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