Appel du 18 juin – De Gaulle : un imposteur ?


PETAIN-DE-GAULLE


Pendant la Seconde Guerre mondiale, Charles de Gaulle a choisi de s’installer à Londres et il a refusé de fournir des armes aux maquisards français. Lors de la libération de Paris, essentiellement par les Américains et leurs alliés, de Gaulle allégua, devant une foule jusque-là pétainiste à 99%, que la majorité des Français avaient contribué à combattre et à vaincre l’ennemi national-socialiste allemand. Par cette phrase, inexacte et anachronique, de Gaulle décréta, que la France pétainiste, était devenue gaulliste, en l’espace de quelques secondes, soit le temps de cette phrase.

Après la Seconde Guerre mondiale, Charles de Gaulle a préféré s’allier au Parti Communiste Français et à l’URSS plutôt qu’à l’Otan et aux Etats-Unis. Enfin, Charles de Gaulle s’est rangé aux côtés du camp arabo-musulman, abandonnant Israël et alléguant que le peuple juif serait, selon lui, « un peuple dominateur et sûr de lui ». En clair, la France sous de Gaulle n’a pas été vraiment « dépétainisée », et, de ce fait, elle n’a pas été décontaminée de son antisémitisme et de sa judéophobie. De plus, à cause du général de Gaulle, la France, au lieu de reconnaître ses erreurs, a préféré détourner l’attention en cultivant, dès 1945, une américanophobie aussi ingrate qu’hypocrite.

A ce propos, je continue de penser que la judéophobie a atteint son premier sommet avec la propagande antisémite sous Vichy et que depuis lors, la France a donné l’impression d’avoir changé sur cette question sans avoir vraiment changé. Avec De Gaulle, avec la « politique arabe de la France », avec sa migration mahométane de peuplement, avec ses divers courants « antisionistes », essentiellement d’extrême-gauche, la France, en comparaison d’autres pays occidentaux, bat des records d’israélophobie en particulier et de judéophobie en général. Dernier point : en mai 1968, De Gaulle disparaît sans laisser d’adresse. Le gouvernement ignore où il se cache. C’est un fait unique dans l’histoire de la France contemporaine. En fait, De Gaulle s’était brièvement rendu en…Allemagne.

Concernant De Gaulle, le journaliste et auteur Manuel Gomez, sur Boulevard Voltaire, écrit (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : La fuite de De Gaulle est une « désertion face à l’ennemi en temps de guerre ». Un acte pour lequel des dizaines de soldats ont été fusillés. Le 16 juin, de retour de Londres, de Gaulle rejoint Bordeaux, nouveau siège de repli du gouvernement français. Paul Reynaud vient de démissionner et Philippe Pétain est appelé pour le remplacer. Le général « à titre temporaire » (1) espère beaucoup de la constitution de la nouvelle équipe gouvernementale, pour le moins qu’il soit reconduit à son poste de sous-secrétaire d’État, mais pourquoi pas un ministère plus important, compte tenu de ce qu’il croit être ses bonnes relations avec le Pétain.

Daladier s’y oppose fermement (« Si de Gaulle entre, je sors ») et c’est Baudouin qui est nommé au poste qu’il espérait, celui de sous-secrétaire d’État à la guerre. Le général « à titre temporaire » écrit à Paul Reynaud une lettre dans laquelle il lui exprime son désarroi de ne pas être retenu dans le prochain gouvernement. Il lui demande un poste : que l’on fasse au moins de lui le chef du corps cuirassé. Il n’est pas entendu. Infiniment déçu, et après maintes hésitations, de Gaulle, accompagné par son aide de camp Geoffroy Chodron de Courcel, repart le soir même vers la capitale britannique sur le De Havilland Flamingo.

Dans l’avion qui le ramène vers Londres, il est accompagné par le général Edward Louis Spears, envoyé spécial de Winston Churchill, qui souhaitait surtout les venues de Paul Reynaud et Georges Mandel, mais Spears n’a pas réussi à les convaincre. De Gaulle, qui n’était pas attendu, déclare à Spears : « C’est bon, ils ne veulent pas de moi ! Dans ces conditions je fous le camp à Londres ». Il s’agit là d’un point très important, car si de Gaulle s’était vu confier un poste ministériel, ou même sa reconduction comme sous-secrétaire d’État, il serait resté à Bordeaux et aurait fait partie du premier gouvernement Pétain. Quelle aurait été sa véritable conduite dans la suite des événements ? Cela, nous ne le saurons jamais.

Bien des années plus tard, en 1967, il se confiera à Roger Stéphane : « Et pourquoi ne pas l’avouer, il y avait l’ambition, j’étais un ambitieux politique et il y a eu la rencontre de la circonstance et de l’ambition ». Le gouvernement français lui ordonne de rentrer en France, « sous peine d’être jugé comme déserteur ». De Gaulle écrit au général Weygand, chef des armées, le 20 juin 1940 : « Mon général, j’ai reçu votre ordre de rentrer en France. Je me suis donc tout de suite enquis du moyen de le faire car je n’ai, bien entendu, aucune résolution que de servir en combattant » (Mémoires de guerre, 1954). Il est important de signaler que, le 16 juin, l’armistice n’est pas encore signé, que donc la France est toujours en guerre et que la fuite de De Gaulle est une « désertion face à l’ennemi en temps de guerre », acte pour lequel des dizaines de soldats ont été fusillés.

Depuis 1958, cette lettre est supprimée, occultée par tous les historiens officiels du gaullisme qui nous livrent donc une Histoire de France revue et corrigée. Si de Gaulle avait pu se procurer un moyen de transport, que les autorités britanniques lui ont refusé, il serait revenu à Bordeaux. Et c’en était fini de Londres et de son faux « appel du 18 juin », conclut Manuel Gomez (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).

(1) Le 1er juin 1940, de Gaulle est nommé général de brigade à titre temporaire. Il m’a été impossible de me procurer le décret qui a nommé de Gaulle dans ses droits de général de brigade à titre définitif : à quelle date et par qui a-t-il été signé ? C’est le mystère total. Le ministère des armées étant dans l’incapacité de fournir ce renseignement pourtant capital que j’ai réclamé il y a quelques années. Et, comme par hasard, le dossier militaire de De Gaulle a disparu au ministère de la Guerre à la libération de Paris, en 1944.

Post-scriptum : en 2012, Manuel Gomez déclarait à Riposte laïque, concernant De Gaulle et l’Algérie : « Mon livre sur de Gaulle n’est pas uniquement un livre de critiques, il analyse la psychologie d’un homme. Il dénonce des impostures, des forfaitures et des crimes prouvés. Je passe sur des zones d’ombre, telle l’élimination de Jean Moulin par exemple, faute de preuves. J’implique la responsabilité de de Gaulle dans le drame de Mers-el-Kebir, dans l’opération meurtrière sur Dakar et la Syrie, dans les attentats contre Darlan et Giraud et, bien entendu, son exploitation de l’affaire algérienne afin de reprendre le pouvoir absolu en métropole. Plus que quiconque il méritait  sa comparution pour crimes contre l’humanité, lui et sa gouvernance (Messmer, Joxe, etc.) concernant le massacre programmé de plus de 60’000 harkis et 3’000 ‘Français d’Oranie’ en vertu des ordres donnés par lui-même à l’armée française » (voir lien vers source en bas de page).

Qui est Manuel Gomez : Né à Bab-el-Oued (Alger). Elève du Lycée Bugeaud. Engagé par Albert Camus à l’âge de 15 ans comme pigiste au quotidien Alger Républicain. Puis chef de rubrique à La Dépêche d’Algérie, correspondant régional de L’Aurore à Alger. Ensuite à la rédaction parisienne de L’Aurore (chroniqueur judiciaire sur la période des procès des généraux et des barricades d’Alger) et du quotidien spécialisé Paris-Turf. Correspondant du « Méridional » de Marseille.

Michel Garroté, 18 juin 2015

Sources :

http://www.bvoltaire.fr/manuelgomez/de-gaulle-limposteur,182682

http://ripostelaique.com/manuel-gomez-je-ne-pardonnerai-jamais-a-de-gaulle-le-massacre-des-harkis-et-des-francais-doranie.html