Sibilla Bondolfi
La Suisse veut consacrer une partie de son aide publique au développement à combattre la migration irrégulière et la fuite. Nous avons discuté de la nouvelle stratégie suisse de coopération internationale (stratégie CI) avec le PDG de Swisscontact, une organisation d’aide au développement proche des milieux économiques suisses.
swissinfo.ch: Une augmentation des investissements dans l’aide au développement permet-elle de diminuer la migration ou risque-t-elle plutôt d’avoir l’effet contraire parce que davantage de personnes peuvent financer leur fuite?
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La migration ne cessera-t-elle complètement que lorsque le niveau de vie sera le même dans tous les pays?
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La coopération au développement n’a donc pas pour objectif d’empêcher la migration. La question doit plutôt être posée ainsi: comment faire pour que la migration profite autant que possible aux deux parties? La migration est une question complexe qui a de nombreuses dimensions. Il y a un problème quand on a l’impression que la collaboration au développement devrait empêcher la migration. La véritable question est plutôt de savoir comment gérer la migration dans le respect de la dignité humaine et de manière profitable au niveau économique?
Est-ce là une légère critique à l’égard de la Confédération?
Non, ce n’est pas une critique contre la Confédération, au contraire: je suis convaincu qu’elle apporte une contribution importante. Elle s’engage pour améliorer les conditions de vie des gens dans leurs pays d’origine.
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Samuel Bon est depuis 2011 PDG de l’organisation de coopération au développement Swisscontact. Théologien de formation, il avait travaillé auparavant dans différents pays pour le Comité international de la Croix-Rouge.
Sibilla Bondolfi Docteure en droit. A travaillé comme journaliste notamment pour la NZZ, K-Tipp, Saldo, Plädoyer et le Zürcher Oberländer.