L’Espagne est une destination toujours plus prisée des migrants africains qui espèrent entrer illégalement dans l’Union européenne.
Bien que l'itinéraire habituel des migrants africains passe par l’Italie ou par Malte, on observe que l’Espagne commence à recevoir plus de migrants que jamais. Ces derniers mois, l’Italie et Malte ont fermé leurs ports aux migrants clandestins en raison du Covid-19, ce qui en fait des cibles moins attrayantes. Les navires des ONG pro-migrants ont également réduit leurs opérations en Méditerranée, ce qui entrave encore plus les efforts des migrants.
Pour tenter d’atteindre l’Espagne, les migrants partent donc d’Afrique occidentale et s’engagent sur l’Atlantique dans l’espoir d’atteindre les îles Canaries, une région autonome sous juridiction espagnole. Point le plus proche, les Canaries ne se trouvent qu’à 100 kilomètres à l’ouest de la côte marocaine. Cette route est cependant plus dangereuse que la Méditerranée, car les vagues sont beaucoup plus hautes.
Plus de 50 migrants africains ont été interceptés dimanche 18 mai au large des côtes de l’île de Gran Canaria, rapporte Reuters. Un bateau de pêche avait repéré le canot des migrants et informé les garde-côtes espagnols, qui les ont ensuite secourus.
La Croix-Rouge, qui a pris en charge les migrants, a indiqué qu’ils étaient tous de sexe masculin et originaires de pays subsahariens. On pense que 35 d’entre eux ont moins de 18 ans. Le personnel de la Croix-Rouge a pris leur température par mesure de précaution contre le coronavirus.
Le ministère espagnol de l’intérieur a indiqué que l’immigration clandestine aux Canaries a augmenté de près de 700 % cette année par rapport à la même période de l’an dernier. Fin avril, 1 936 migrants y étaient arrivés ; l’année dernière, ils étaient 243.
L’Espagne a aussi pris des mesures de répression contre les passeurs. En début d’année, elle a procédé à 26 arrestations.
Source : Voice of Europe
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