Mardi, un candidat à la mairie de New York s’est fait arrêter et placer en détention quelques heures après s’être interposé entre des agents de l’immigration et leur cible. Ce type d’images est devenu presque familier dans le pays

Mardi, au 12e étage du 26 Federal Plaza, principal tribunal de l’immigration de New York, le démocrate Brad Lander a fini menottes aux poings. Ce candidat à la mairie de New York, qui est aussi contrôleur financier de la ville, s’est fait arrêter par des agents de l’immigration après s’être interposé entre eux et un migrant, leur demandant s’ils avaient un mandat d’arrêt, avant d’être libéré quelques heures plus tard. Il est «inacceptable que des politiciens en quête de hautes fonctions compromettent la sécurité des forces de l’ordre pour faire le buzz», a réagi le Département de la sécurité intérieure peu après dans un communiqué, faisant référence à la primaire démocrate à la mairie de New York, très disputée, qui vient de débuter.

Difficilement imaginables avant le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, ces démonstrations de force font désormais partie du paysage politique. Le 25 avril, des agents du FBI ont arrêté une juge de Milwaukee, l’accusant d’avoir protégé un immigrant sans papiers des agents fédéraux. Le 9 mai, des agents fédéraux ont arrêté Ras Baraka, le maire de Newark, devant un centre de détention de l’ICE, dans sa ville. Il avait tenté de s’y rendre un peu plus tôt dans le cadre d’une visite surprise, en compagnie de trois représentants démocrates du New Jersey au Congrès. Les députés avaient pu entrer dans le bâtiment, en vertu de leur statut, mais pas lui, qui s’est fait accuser d’intrusion. Le 19 mai, le Ministère de la justice a ensuite inculpé l’une des trois représentants présents ce jour-là, LaMonica McIver, l’accusant «d’agression, d’entrave et d’interférence avec les forces de l’ordre» lors de l’arrestation du maire.

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